Galileo, le GPS européen, est enfin en fonctionnement

 

Le GPS est américain. Ce n’est pas une grande nouvelle. C’est aujourd’hui, le système de géolocalisation le plus utilisé avec plus de 24 satellites en fonctionnement. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, un seul système de géolocalisation « globale » alternatif existait, le GLONASS russe. Heureusement, l’Europe a enfin son GPS, il s’agit de Galileo.

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Depuis le 15 décembre, le Global Posi­tioning System (GPS) est couplé à Galileo, la géolocalisation se fait grâce à des signaux des deux systèmes. Enfin, seul deux smartphone grand public profitent pour le moment de cette avancée pour le moment : le BQ Aquaris X5 Plus (c’est la version classique sur le lien, la version Plus intègre un Qualcomm Snapdragon 652) ainsi que le Huawei Mate 9.

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Avec quinze satellites opérationnels, Galileo propose donc une alternative au GPS des États-Unis, qui était déjà en concurrence avec la solution russe : le ­Glonass. D’ailleurs, la grande majorité des smartphones vendus aujourd’hui sont également compatibles Glonass. La Chine a également sa constellation de satellites, Beidou. Enfin, l’IRNSS de l’Inde est prévu pour 2017 pour une couverture régionale dans un premier temps.

L’année prochaine, de nombreux smartphones pourront profiter du réseau Galileo. Les solutions Qualcomm Snapdragon 820 et 835 sont déjà compatibles avec la technologie européenne.  L’Europe en profitera pour terminer son déploiement de satellites, avec 30 satellites prévus en 2020.

Beidou ne sera prêt qu’en 2020

De son côté, la Chine met en place Beidou – également appelé Compass. Aujourd’hui, il s’agit d’un système en cours de déploiement, avec une quinzaine de satellites en orbite. Vers 2020, le système Beidou 2 (Compass), constitué d’un ensemble de cinq satellites géostationnaires (GEO) et de trente satellites en orbite moyenne (MEO), couvrira l’ensemble du territoire et sera compatible avec les systèmes GPS, Glonass et Galileo. Pour le moment, le système Beidou ne couvre qu’une partie de l’Asie.

Devant les coûts importants de mise en place, sans oublier le remplacement des satellites obsolètes, la Russie et la Chine ont d’ailleurs décidé de coopérer et les deux pays ont annoncé la compatibilité et l’interopérabilité de Beidou et Glonass.