Spotify pourrait sanctionner les artistes qui signent à la concurrence

 
Frank Ocean qui propose son album exclusivement sur Apple Music, cela agace Spotify. Le géant du streaming musical mettrait justement des bâtons dans les roues des artistes qui se permettent de signer des exclusivités chez l’ennemi.
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Dans le monde du streaming musical, il y a trois grandes batailles. La première est tarifaire, et chaque plateforme tente d’attirer les clients en se voulant le plus abordable, ou en proposant des offres familiales particulièrement intéressantes. La deuxième est qualitative, mais des plateformes comme Tidal se sont rendu compte que faire payer plus cher pour une différence audio qui n’intéresse que les plus mélomanes n’est pas chose aisée. Enfin, la troisième bataille est celle des exclusivités, chaque géant du streaming musical essayant de signer des partenariats avec certains artistes afin qu’ils diffusent au moins dans un premier temps leur nouvel album exclusivement sur leur plateforme.

Un hip-hop friand d’exclusivités

Et les exemples récents sont légion, notamment dans le monde du hip-hop. On peut citer à la volée les noms de Rihanna, Kanye West ou Beyoncé, tous ayant fait preuve de bonté de cœur envers Jay Z, ne proposant dans un premier temps au moins leur nouvel album uniquement sur Tidal. Tout dernièrement, c’est le chanteur Frank Ocean qui a surpris son monde en signant un contrat d’exclusivité, dont on ne connait pas les détails, avec Apple Music.

Des exclusivités qui risquent d’agacer un autre géant du secteur : Spotify. La plateforme la plus célèbre du monde du streaming musical pourrait justement sanctionner les artistes qui concluent des exclusivités avec des plateformes concurrentes. D’après Bloomberg, qui s’appuie sur les propos d’une personne proche de la stratégie de Spotify, le service rendrait les artistes ayant signé des exclusivités ailleurs plus difficiles à trouver, et les mettrait moins en avant. Évidemment, Spotify a indiqué ne pas altérer les classements de recherche.

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Une stratégie vieille d’un an ?

Toujours d’après cette source, Spotify utiliserait cette technique depuis un an environ, et justement avec les artistes ayant signé des contrats d’exclusivités avec Tidal. S’il refuse d’identifier les artistes, il n’est pas compliqué de penser à ceux cités précédemment : Rihanna, Kanye West, Beyoncé… Malgré tout, si cette stratégie existe vraiment, il semble difficile de pénaliser efficacement des artistes qui trustent autant les divers classements musicaux. En plus, du moins dans le cas de Rihanna avec son album ANTI, ou de Kanye West avec The Life of Pablo, l’exclusivité n’a été que très temporaire. Beyoncé, par contre, n’a toujours pas proposé Lemonade autre part que sur Tidal.

En l’absence de preuves de l’existence d’un tel algorithme de « rétrogradation » chez Spotify, il faut toutefois rester prudent avec cette information. On sait en tout cas que les algorithmes de recherche de Spotify sont très élaborés, comme en témoigne celui de la playlist Radar que nous vous avons présentée il y a quelques semaines.


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