Test de la Huawei Watch : la plus belle pour orner nos poignets

Montres / bracelets Connectés • 2015

 

Après des mois et des mois d’attente, et un teasing de Huawei complètement orienté « luxe », voilà que la Huawei Watch est enfin prête à s’attaquer au marché des montres connectées. Il était d’ailleurs temps qu’elle sorte, avant que le soufflet ne retombe, et qu’on n’ait plus envie de s’emballer pour elle. L’argument principal de cet appareil, c’est bien l’élégance et une construction irréprochable (pour une montre issue d’une marque high-tech). Alors que donne-t-elle en vrai ?

Huawei Watch 9

Fiche technique

Pas de grande surprise avec cette Huawei Watch qui embarque le même matériel, ou presque, que ses concurrentes. On retrouve par exemple un très classique Snapdragon 400 au format montre, et couplé à 512 Mo de mémoire vive. La capacité de stockage interne du produit est de 4 Go, et la batterie fait un petit 300 mAh. C’est sur la composition de l’écran que la tocante de Huawei essaie de faire les choses bien, avec du verre en cristal de saphir, présumément le plus résistant du marché. L’écran est d’ailleurs AMOLED, et affiche 400 x 400 pixels pour une surface de 1,4 pouce. On y trouve une puce Wi-Fi, mais elle est dépourvue de GPS.

ModèleHuawei WatchMotorola Moto 360 (2015)Asus ZenWatch LG Watch Urbane
Taille écran1,4 pouce1,37 ou 1,56 pouce1,63 pouce1,3 pouces
Technologie d'écranFull AMOLED
Cristal Saphir
LCDAMOLEDP-OLED
Définition d'écran400 x 400 pixels
286 ppp
360 x 325 pixels
360 x 330 pixels
320 x 320 pixels320 x 320 pixels
Format écranCirculaireCirculaireRectangulaireCirculaire
Espace mémoire4 Go 4 Go 4 Go4 Go
ProcesseurQualcomm Snapdragon 400 à 1.2GHzQualcomm Snapdragon 400 à 1.2GHzQualcomm Snapdragon 400 à 1.2GHzQualcomm Snapdragon 400 à 1.2GHz
Mémoire RAM512 Mo512 Mo512 Mo512 Mo
GPSNonNon-
WiFiOuiOuiNon-
Dimensions42 x 42 x 11,3 mm42 x 42 x 11,4 mm
46 x 46 x 11,4 mm
50,6 x 39,8 x 9,4 mm45,5 x 52,2 x 10,9 mm
Poids (boitier)50 grammes
Batterie300mAh300 ou 400 mAh369 mAh410 mAh
Mesure poulsOuiOuiOuiOui
CapteursGyroscope
Accéléromètre
Baromètre
Boussole
Gyroscope
Accéléromètre
Boussole
Gyroscope
Accéléromètre
Boussole
Gyroscope
Accéléromètre
Boussole
RechargementModule micro USBSans-fil inductionModule micro USBModule microUSB
Résistance à l'eauIP 67IP 67IP 55IP67
Prix449 euros (modèle maille)À partir de 299 euros199 euros349 euros

 

Dis-moi qui est la plus belle

« Wouah, mais elle est magnifique ta montre ». Cette phrase, résultant d’un subtil mélange entre construction de qualité et écran électronique lumineux, ce n’est pas la première fois qu’on l’entend en testant une montre connectée. C’était aussi le cas lorsqu’on avait la Moto 360 au poignet, ou encore la LG Watch Urbane. Mais attention, si une frange de la population se trouve être directement enthousiaste en voyant un tel produit, d’autres personnes laissent quelques heures s’écouler avant de vous faire des remarques. « Hm non moi je trouve ça vraiment trop épais » ou « ça ne fait pas naturel » sont des remarques que l’on entend très régulièrement, et des « c’est moche » se manifestent plus rarement.

Huawei Watch 5

En tout cas, parmi ceux qui suivent l’actualité high-tech de près, la Huawei Watch semble faire (presque) l’unanimité de par son aspect esthétique. Elle était d’ailleurs très attendue par tous ceux qui souhaitaient la tester, et il n’y a plus qu’à espérer qu’elle remplisse le cahier des charges qui existe déjà dans nos têtes.

« Wouah, mais elle est magnifique ta montre »

Esthétiquement, on peut d’ores et déjà dire que la Huawei Watch est une réussite. Le modèle avec bracelet en maille milanaise que nous avons obtenu nous permet d’apprécier un produit assez unique. Jusque-là, on avait surtout vu des bracelets en cuir, de plus ou moins bonne qualité, et des bracelets en métal très classiques. Avoir l’occasion de voir un bracelet différent est bienvenu, d’autant que la maille possède ses propres atouts, comme le fait d’être plus aérée et plus souple qu’un bracelet à chaînons.

Huawei Watch 2

Vous le savez déjà, la montre est presque entièrement faite de métal, ce qui consolide le sentiment de qualité que l’on a. En fait, la seule pièce visible à être faite de plastique est la base du socle, là où les vis viennent se placer.  Il y a évidemment aussi le capteur de rythme cardiaque, situé au centre de la base collée à votre poignet, et la broche servant pour le rechargement magnétique. Mais qui dit métal, ne dit pas forcément incassable. Il ne faudra donc pas être surpris de voir la montre attraper des traces d’usures ou de coups, le métal marquant particulièrement sur les surfaces arrondies et au niveau de l’attache.

Huawei Watch 3

Cette attache, elle est d’ailleurs de très bonne qualité. Le bracelet a été conçu avec de petits emplacements pour accueillir le fermoir, comme si le métal avait été écrasé. Une fois ce fermoir enclenché, il faudra d’ailleurs avoir des ongles assez forts pour le rouvrir. Une bonne chose puisqu’on a pas peur de perdre la montre bêtement. Sur les versions cuir, le bracelet peut se changer très facilement en poussant le mécanisme du côté intérieur. Sur le bracelet en maille, il n’est pas possible de faire la même chose, et il faudra demander à un horloger pour pouvoir changer de bracelet.

Huawei Watch 7

Comme la nouvelle Moto 360, la Huawei Watch a opté pour l’intégration d’un bouton physique, situé à deux heures au lieu de trois heures. C’est effectivement un peu plus pratique à l’utilisation, et il y a moins besoin de se tordre le poignet pour y accéder. Si cette montre est plus élégante que ses concurrentes, et s’épargne notamment la barre noire de la Moto 360, elle n’aura pas réussi à se rendre moins épaisse (11,3 mm) que les autres. Dans l’ensemble, la construction en acier inoxydable est remarquable pour un produit connecté, et elle est également agréable à porter. Ce n’était pas tout à fait le cas de la LG Watch Urbane et son ventre plat, qui venait buter contre la boule (la tête de l’Ulna, aka le cubitus) que vous avez sur le poignet.

 

Écran et utilisation

L’écran de cette Huawei Watch n’est pas anodin puisqu’il s’agit de Cristal de Saphir, matière censée être la plus résistante. Et devinez quel autres montre en est équipée ? L’Apple Watch, évidemment, et c’était la toute première à se doter de ce type de verre. Certains avaient profité de la sortie de la montre Apple pour effectuer quelques tests sur ce verre, le passant au papier abrasif, à la clé, ou même à la perceuse. Résultat : le cristal de saphir est vraiment doué pour éviter les rayures.

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On doit bien avouer – pardon Huawei – qu’on a fait passer l’écran de la Huawei Watch sous quelques outils de torture également, comme des tournevis fins. On a essayé de rayer cet écran, sans trop forcer non plus, mais aucune trace n’a fait son apparition. Mais on a du coup fait subir les mêmes atrocités à la LG Watch Urbane, qui reste également insensible aux marques. Pas sûr qu’on ait donc les outils adaptés pour ce genre de test. Pour le consommateur, il faut faire confiance à l’argument marketing du cristal de saphir.

Huawei Watch 10

L’écran de la Huawei Watch est aussi de technologie AMOLED, comme l’Asus ZenWatch, ce qui lui permet d’afficher un noir intense, des couleurs vives, et d’être en théorie moins gourmand que les écrans LCD. Pour se situer, on est sur le même niveau de qualité que l’écran de la Watch Urbane, si ce n’est qu’on gagne en résolution puisque la Huawei Watch affiche 400 x 400 pixels et 286 ppp. Le niveau de luminosité est également très bon, permettant d’utiliser la montre dans des conditions de forte luminosité. Son seul souci, c’est qu’elle n’embarque pas de capteur de luminosité, et que si vous êtes sorti avec la luminosité au minimum, bonne chance pour essayer de la régler en plein soleil.

Si vous êtes sorti avec la luminosité au minimum, bonne chance pour essayer de la régler en plein soleil

À l’utilisation, il n’y a pas grand-chose à dire sur la Huawei Watch. C’est fluide, et facile à prendre en main. On se prend même à utiliser le bouton physique pour éteindre l’écran et faire des économies d’énergie, ou à faire un appui long dessus pour lancer directement le menu d’applications. Au début, nous avons eu quelques soucis de perte de la connexion Bluetooth entre la montre et le Honor 6 que nous utilisons, mais le problème n’a duré que 24 heures et semblait plutôt venir du téléphone. Depuis qu’il est installé sous Lollipop, aucune déconnexion n’est venue altérer l’expérience utilisateur.

Huawei Watch 8

Huawei, comme les autres constructeurs, n’a pas touché à Android Wear et propose simplement ses propres applications fitness. On peut donc accéder aux applications Rythme Cardiaque, Suivi de Fitness ou Suivi Journalier. Des applications pratiques pour le sport, mais qui se basent de toute façon sur Google Fit. Vous l’aurez, on a donc accès à un capteur de rythme cardiaque, qui s’avère aussi performant et rapide que celui des autres montres. Notez aussi qu’elle est certifiée IP 67, ne soyez donc pas trop inquiet si elle est un peu arrosée.

 

Autonomie

« Quelle heure il est s’il te plaît ? – Je sais pas, j’ai plus de batterie ». C’est bien la situation la plus dramatique que l’on peut vivre avec une montre connectée, mais rassurez vous, avec la Huawei Watch, cela n’arrivera pas lors de la première journée d’utilisation. À la limite, dans le courant de la deuxième, pourquoi pas. Sur la durée de notre test de la Huawei Watch, et en l’ayant utilisé tout le temps (sauf la nuit parce que ça ne sert à rien et c’est désagréable), on a toujours atteint les deux journées d’utilisation. Enfin, à part le week-end, lorsqu’on reste éveillé bien trop tard, et qu’on est debout bien trop tôt.

On a toujours atteint les deux journées d’utilisation avec la Huawei Watch

On a pu constater un cycle à peu près commun, avec la luminosité réglée sur 3 puisqu’on passe la plus grande partie de la journée derrière un écran d’ordinateur. Bref, le lundi matin à 9h00, la Huawei Watch affiche une charge à 100 %. Au moment du coucher, aux environs de minuit, il reste 51%. La veille de la montre ne consomme pas grand-chose, d’autant que la montre détecte qu’elle n’est plus portée et arrête de vibrer et de s’allumer pour rien. Ainsi, on a encore 44 % à 9h00 le mardi matin. À 15h, il ne reste plus que 27% de batterie, et on fait en sorte d’économiser l’énergie restante en baissant la luminosité au max. Le soir, au moment du coucher, il reste encore 11 % mais il faut la remettre en charge. On aura donc tenu deux jours.

Huawei Watch 1

On réitère ces conclusions lors de la deuxième session, entre mercredi matin et jeudi soir. Au bout d’une journée d’utilisation, avec pas mal de contrôle de la musique depuis le poignet et une heure de coucher tardive, il ne reste plus que 44 % de charge. Le lendemain à 15h, on peut encore compter sur 24 %, et on tiendra jusqu’au coucher avec cette autonomie.

 

Note finale du test
8 /10
La Huawei Watch ne révolutionne pas la façon dont une utilise une montre connectée, et si l'on espère trouver des fonctionnalités nouvelles, il faudra attendre de pouvoir tester la Samsung Gear S2. Mais ce que le constructeur chinois veut, c'est faire de sa montre un modèle en matière de design. Et de ce point de vue-là, le pari est largement réussi.

Presque entièrement composée de métal, on ne trouve rien à redire sur la construction de cette montre, qui doit également en jeter dans son coloris noir. Les versions avec bracelets en métal ou en cuir font immédiatement plus qualitatives que la concurrence, et c'est bien ce qu'on espérait voir avec cette watch. Certains lui reprocheront peut-être une épaisseur importante, mais elle n'est finalement pas plus grosse que ses concurrentes.

Elle est par contre extrêmement chère, et on a un peu de mal à trouver la justification de ce prix autre part que dans les matériaux utilisés. Pour ce prix (modèle à 449 euros), on aurait aimé y trouver une puce GPS, par exemple.

Points positifs de la Notre Verdict

  • Construction irréprochable / élégance

  • Ecran qualitatif et excellent affichage

  • Présence d'une puce Wi-Fi

  • Très confortable à porter

Points négatifs de la Notre Verdict

  • Prix exagéré

  • Absence de puce GPS

  • L'épaisseur fait débat

  • Absence de capteur de luminosité

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