Prise en main du Crosscall Trekker-X3 : le smartphone français de l’extrême

 

Le Français Crosscall a présenté son nouveau Trekker-X3, un smartphone dédié aux activités en extérieur et dans des conditions très difficiles. Le téléphone promet d’être résistant, étanche et autonome. Nous avons eu l’occasion de le prendre en main.

35 % des smartphones se cassent lors de la première année d’utilisation. C’est l’une des premières informations lancées par Crosscall lors de la présentation de son tout dernier smartphone : le Trekker-X3. L’entreprise française était en effet très fière de dévoiler son nouveau terminal dédié aux amateurs d’outdoor. Comprenez : les utilisateurs ciblés sont les passionnés de sports extrêmes ou d’expéditions au bout du monde, mais aussi les professionnels qui sont souvent amenés à travailler en extérieur.

Nous avons eu l’occasion d’assister au dévoilement du smartphone et de le prendre en main. Nous vous livrons ici nos premières impressions à chaud.

Un design qui se distingue

Difficile de savoir si le Trekker-X3 est beau ou non. S’il s’agissait d’un smartphone traditionnel, « Non » serait sans doute la réponse la plus évidente. Cependant, nous nous intéressons ici à un terminal conçu pour résister aux conditions extrêmes. Ainsi, notre regard est tout de suite beaucoup plus indulgent sur les bords très épais de l’appareil et sur son aspect massif (14,3 mm d’épaisseur).

Avec ce recul, il est possible d’apprécier la prise en main relativement agréable du téléphone même si on a vraiment l’impression d’avoir une phablette en main alors que la dalle fait seulement 5 pouces. D’autant plus que le Trekker-X3 pèse vraiment lourd (230 grammes). À première vue, on a vraiment l’impression que le smartphone est recouvert d’une coque et vous serez peut-être tenté, comme certains d’entre nous, d’essayer de la retirer. Cela ne sert à rien, cette couche fait partie intégrante de l’appareil.

Notez qu’il n’y a pas de boutons physiques, mais le logo de Crosscall — en forme de C — en dessous de l’écran est trompeur et peut passer pour une touche. Il n’y a pas non plus de lecteur d’empreintes.

Au dos, l’apparence du plastique solide a été travaillée et bénéficie de quelques courbures qui favorisent le confort. Les stries sur le matériau améliorent aussi la sensation dans le creux de la main. Les tranches latérales, quant à elles, sont recouvertes d’une petite plaque métallique sombre au design légèrement stylisé.

L’appareil photo ne dépasse pas et se cache en partie derrière une bague rouge. En bas de la face arrière se trouve une petite attache qui permet d’accrocher le Trekker-X3 à une sorte de mousqueton baptisé Secure Link. Celui-ci permet de ne pas perdre son smartphone même pendant une pirouette acrobatique sur un snowboard par exemple.

Toujours sur le dos, on peut voir une plaque qui peut être retirée en enlevant deux vis grâce à un petit outil fourni avec le Trekker-X3. Derrière ladite plaque, vous pourrez insérer la SIM et la carte microSD. La batterie, elle, n’est pas amovible.

Les deux haut-parleurs se situent à l’arrière. La tranche droite accueille le bouton de déverrouillage et une touche de raccourci paramétrable, tandis que les contrôles du volume se trouvent à gauche. Le port USB Type-C, en bas, et la sortie jack 3,5 mm, en haut, sont tous les deux protégés par une couche épaisse de plastique.

Un smartphone bien protégé

L’écran Full HD de 5 pouces du smartphone est protégé par un verre Gorilla Glass 4. Il peut être utilisé même s’il est mouillé. À ce propos, le Trekker-X3 bénéficie d’une certification IP67 optimisée. C’est-à-dire qu’il n’atteint pas l’IP68, mais il est possible de le garder toute une journée dans une poche pleine de neige fondue, par exemple, sans que cela n’altère son fonctionnement.

Pour cette prise en main, nous avons passé le smartphone sous l’eau et celui-ci continue de fonctionner sans problème. Notons toutefois que lorsqu’il y a trop d’eau qui stagne sur une partie de l’écran, celle-ci ne détecte plus très bien le mouvement des doigts. Il faut un peu essuyer l’endroit en question et les problèmes disparaissent.

Une interface très classique

Impossible d’être perdu sur l’interface du Trekker-X3. Le téléphone fonctionne sous Android 6.0 Marshmallow et ne s’embarrasse presque d’aucune fioriture de la part du fabricant français.

Ce dernier a en effet préféré rester au plus près de l’expérience de base. Crosscall propose tout de même une application qui exploite tous les capteurs présents sur le smartphone. Parmi ceux-ci, on trouve, entre autres, un thermomètre, un altimètre (qu’il ne faut pas oublier de calibrer), un hygromètre, un baromètre ainsi que tous les autres capteurs que l’on trouve habituellement sur un terminal.

Ladite application, qui s’appelle X3-Sensors, permet de réunir toutes les informations ainsi recueillies sur une seule et même plateforme. Un autre service, SOS, permet d’envoyer des messages d’alertes préenregistrés en quelques secondes. Pratique si l’utilisateur se retrouve en situation de détresse.

Un appareil photo moyen

Le Trekker-X3 dispose d’un capteur photo de 16 mégapixels avec une ouverture f/2.0. Celui-ci n’est pas vraiment mauvais, mais il n’est pas très convaincant non plus.

S’il s’en sort plutôt bien dans la gestion des couleurs et de la balance des blancs, il a quelques lacunes en termes de niveau de détails. Les images manquent en effet de piqué et un effet flou se fait souvent apercevoir.

Des performances « adaptées »

Le Trekker-X3 embarque un modeste Snapdragon 617 et 3 Go de RAM. En termes de performances, on est loin des derniers SoC de Qualcomm, notamment le Snapdragon 835 récemment présenté.

Toutefois, les équipes de Crosscall justifient ce choix par une volonté de fournir à leurs consommateurs un outil adapté à leurs besoins. Autrement dit, la marque n’avait pas envie de faire la course au meilleur processeur. « On ne va pas présenter le Trekker-X3 en disant qu’on a la meilleure puce. On préfère montrer que ce smartphone résiste à tous les usages en extérieur », nous précise l’un des responsables de l’entreprise.

Benchmark/ModèleCrosscall Trekker-X3HTC One A9BlackBerry DTEK50
SoCSnapdragon 617Snapdragon 617Snapdragon 617
AnTuTu46 601 points48 604 points37 363 points
PC Mark5 400 points4 219 points4 488 points

Au niveau des benchmarks, le Trekker-X3 s’en sort assez bien par rapport à d’autres smartphones équipés du même Snapdragon 617. Il fait mieux que le DTEK50 de BlackBerry et se défend honorablement contre le HTC One A9.

Une batterie à toute épreuve

L’accumulateur du Trekker-X3 a une capacité de 3 500 mAh. Au vu de l’épaisseur de Trekker-X3, on aurait pu s’attendre à une valeur plus élevée. Crosscall promet une autonomie de 20 jours en veille et de 9 heures en GPS !

Le Trekker-X3 est compatible avec la technologie Quick Charge 3.0 de Qualcomm et est livré avec un chargeur de 24 W. Sachez aussi que la boîte du smartphone peut faire office de chargeur à induction où il suffit de poser l’appareil par dessus.

Pas de bande 700 MHz

Le Trekker-X3 marche avec toutes les bandes 4G françaises, sauf la bande des 700 MHz. Les clients de Free pourraient notamment être handicapés par cela.

Prix et disponibilité

Le Trekker-X3 sera vendu à un prix de 549,90 euros dans le courant du mois de février. Il sera disponible en France et dans une dizaine de pays d’Europe de l’Ouest, dont la Belgique, la Suisse, l’Espagne et l’Allemagne.

Il sera disponible chez la majorité des opérateurs, mais aussi auprès de magasins tels que Décathlon, Intersport ou encore le Vieux Campeur.