On a essayé les Nothing Ear (3) : jusqu’à 45 dB de silence dans un écrin transparent

Casques et écouteurs • 2025

Nothing peaufine sa recette avec les Ear (3), une nouvelle génération d’écouteurs transparents qui conjuguent style affirmé et performances. Voici notre prise en main détaillée.
Les Nothing Ear (3)
 

Après deux générations déjà bien installées, Nothing revient avec les Ear (3), des écouteurs true wireless qui misent plus que jamais sur le design et la transparence — au sens propre comme au figuré.

La jeune marque fondée par Carl Pei poursuit son credo : proposer des produits au look unique, dotés d’une technologie solide et d’un prix encore contenu. Entre réduction de bruit active jusqu’à 45 dB, égaliseur ultra complet et le mode « Super Mic », ces écouteurs affichent clairement leurs ambitions.

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Modèle Nothing Ear (3)
Format Ecouteurs sans fil
Batterie amovible Non
Microphone Oui
Réduction de bruit active Oui
Autonomie annoncée 38 heures
Type de connecteur USB Type-C
Poids 10,4 g
Fiche produit

Nothing Ear (3)Design : original, technologique, fidèle à la marque

Les Nothing Ear (3) sont livrés dans un boitier que l’on pourrait qualifier d’innovant d’un point de vue design. Au format carré et agrémenté de bords arrondis, la façade supérieure de cet étui est transparente. Elle laisse ainsi apparaître les deux écouteurs, même lorsque le capot est fermé. Le dessous du boitier possède lui aussi deux fenêtres aux emplacements des écouteurs, un élément tout aussi design, qui émet une forme de rappel en conservant une cohérence avec le reste de la gamme.

Le boitier des Nothing Ear (3) avec les écouteurs — vue de dessus // Source : Florent Lanne pour Frandroid

Si les Nothing Ear (3) sont compatibles avec la norme Google Fast Pair — qui permet d’associer les écouteurs par reconnaissance automatique depuis le smartphone Android — un bouton d’appairage est toutefois situé sur la face principale, celle qui accueille les écouteurs dans l’étui de recharge.

Cette même face se voit d’ailleurs floquée d’une discrète inscription « NOTHING », laquelle est accompagnée d’une petite LED qui indique l’état de la charge du boitier.

Le bouton Talk positionné sur le boitier de recharge // Source : Florent Lanne pour Frandroid

Un bouton « TALK » est présent sur la tranche de l’étui : il permet d’effectuer certaines actions supplémentaires que nous détaillerons plus tard dans notre prise en main.

Concernant les écouteurs en eux-mêmes, ils arborent chacun une tige à l’image de leur étui : transparente avec le circuit électronique apparent. La partie que l’on place dans l’oreille est « pleine » et de coloris blanche dans notre cas. Il en va de même pour l’embout qui vient se loger dans le conduit auditif.

Le constructeur ne lésine pas sur les détails de design ; Chacune des branches des écouteurs est gravée du nom du modèle « ear (3) ». Néanmoins, aucune indication n’est présente quant au fait de s’il s’agit de l’écouteur gauche (L) ou droit (R). C’est un peu dommage, surtout au vu des efforts de Nothing sur les détails apportés du point de vue du design.

Les Nothing Ear (3) sont proposés en deux coloris : blanc ou noir.

Nothing Ear (3)Ergonomie : dans la moyenne, malgré quelques couacs

Les écouteurs semblent être dans la moyenne des tailles des produits proposés sur le marché en 2025. Néanmoins, le boitier de recharge est un peu plus volumineux. Bien qu’il soit original et beau à regarder, il prendra indéniablement plus de place dans la poche qu’un boitier d’AirPods Pro 3, par exemple.

Les écouteurs tiennent bien dans les oreilles. Il sera possible de faire du sport avec les Nothing Ear (3) sans se soucier d’une éventuelle perte.

Les tiges de l’écouteur gauche ainsi que de l’écouteur droit permettent d’effectuer des actions rapides programmables. Voici les gestes établis par défaut :

  • Appuyer deux fois : morceaux de musique suivant, refuser l’appel entrant ;
  • Appuyer trois fois : morceaux précédent ;
  • Maintenir : basculer entre les modes de contrôle du bruit (transparence, réduction de bruit active, désactivé) ;
  • Appuyer deux fois et maintenir : aucune action définie (à programmer manuellement).

Le boitier dispose lui aussi de commandes :

  • Maintenir le bouton Talk : activer le mode Super Mic (en appel), déclencher l’assistant vocal (hors appel) ;
  • Appuyer deux fois : basculer sur le Super Mic.

Fait surprenant : l’absence d’une façon simple de contrôler le volume. Sur la plupart des écouteurs true-wireless, il est possible de faire cela par un glissement tactile sur la tige de l’écouteur.

L’un des écouteurs des Nothing Ear (3) // Source : Florent Lanne pour Frandroid

Ici, il sera nécessaire de programmer l’action « Appuyer deux fois et maintenir » pour baisser le volume avec l’une des tiges et de refaire la manipulation pour l’augmenter avec l’autre.

Ne pas pouvoir régler le volume rapidement est un réel frein ergonomique à l’utilisation.

On note également un second point noir au tableau : lorsque l’on bascule entre la réduction de bruit active (ANC) et le mode transparence, un effet sonore s’active afin d’indiquer le mode actuel. Si l’idée est reprise sur la grande majorité des écouteurs, le choix des sonorités est relativement douteux : les effets sonnent bizarrement à l’oreille, avec un étrange bruit de soupir lorsque l’on bascule vers la transparence. Un détail certes, mais qui surprend vraiment lors des premières utilisations.

Nothing Ear (3)Application : épurée et complète

S’ils peuvent fonctionner en toute autonomie, l’application « Nothing X » permet aux écouteurs de libérer tout leur potentiel.

Cette application compagnon permet entre autres de :

  • Choisir un niveau de réduction de bruit : bas, moyen, haut, adaptatif ;
  • Activer ou désactiver l’audio spatial (mode sonore 3D fixe) ;
  • Paramétrer le mode Super Mic ;
  • Régler très précisément l’égaliseur audio (nous y reviendrons) ;
  • Choisir les actions de raccourcis avec les tiges ;
  • Renforcer les basses sur cinq niveaux, sans toucher aux réglages généraux d’égalisation.

Le mode Super Mic, que l’on peut activer avec le bouton « TALK » situé la tranche du boitier de charge, permet d’isoler la voix des bruits de fonds lorsque vous appelez au téléphone. Pour cela, le boitier dispose de son propre microphone, censé être de meilleure facture et doté de meilleures performances que ceux déjà positionnés sur les écouteurs.

Nothing Ear (3)Restitution sonore : une mine d’or pour l’égalisation et un rendu audio très correct

Les Nothing Ear (3) disposent d’une vraie valeur ajoutée : l’égaliseur des fréquences audio proposé dans l’application compagnon est très abouti, si ce n’est, l’un des plus complets que j’ai pu voir à ce jour dans un produit audio grand public.

Trois onglets sont disponibles, rien que pour cette fonctionnalité :

  • Les réglages simples : ils permettent d’accéder à des modifications pré-établies pour augmenter les graves, mettre en valeur la voix, ajouter des aigües ou équilibrer le son. Un bouton de personnalisation permet également de façonner l’égalisation de façon graphique et simplifiée ;
  • Le mode avancé : il permet de gérer des profils d’égalisation de manière extrêmement poussée. Il propose un égaliseur 8 bandes, affiche visuellement les fréquences que l’on embelli ou que l’on réduit et permet même de régler le facteur Q pour chaque bande. Ce point, plutôt technique pour un produit de ce type, consiste en la largeur de la bande de fréquence. Plus le facteur Q est élevé, plus la bande est étroite et donc, précise.
  • La section « explorer » : elle regroupe des profils communautaires d’égalisation. En d’autres mots, vous pouvez importer un profil précis, calibré par un autre utilisateur des écouteurs.

Pour les essayer la restitution sonore, dans le cadre de cet article, j’ai choisi d’utiliser l’égalisation équilibrée, proposée par défaut. J’ai toutefois activer l’option « renforcement des basses » au niveau 2.

Sur une écoute dans un style de variété française, avec le titre Et si tu n’existais pas de Joe Dassin, tous les instruments qui composent la bande instrumentale sont parfaitement audibles. La partie vocale est également parfaitement restituée et l’on comprend (bien heureusement) tout des paroles.

Le boitier des Nothing Ear (3) vue de dessous // Source : Florent Lanne pour Frandroid

J’ai voulu vérifier la capacité des Nothing Ear (3) à restituer correctement une œuvre symphonique où de nombreuses parties jouent simultanément. J’ai choisi Tannhäuser : Overture du compositeur Richard Wagner. Sur cette œuvre, les écouteurs ont tendance à privilégier la mise en avant de certaines parties mélodiques au détriment des violons d’arrière plan. Mes AirPods Pro 3 s’en sortent mieux ici, mais je pense être très exigeant sur ce plan. La plupart des utilisateurs ne devraient pas être gênés par cela.

En écoute avec les Nothing Ear (3) // Source : Florent Lanne pour Frandroid

Pour vérifier la gestion des basses, mais surtout l’absence de saturation dans les paramètres de l’écoute, j’ai lancé le titre The Power of the Mind de Headhunterz (Hardstyle). La restitution me semble très bonne. Peut-être entendrait-on un poil trop les aigües, le son manque ici de richesse et d’arrondi finalement.

Je lance enfin la lecture du morceau Ar intch lav er, joué au Duduk (un instrument à vent Arménien) par Lévon Minassian. Le rendu est satisfaisant, mais, encore une fois, quelque chose me gêne. J’ai l’impression que le son manque de rondeur et que les fréquences sont mal liées entre-elles. Cela ne gêne en rien l’écoute au quotidien, mais cela titille un peu mon oreille de musicien.

Nothing Ear (3)Réduction de bruit : le silence est de mise

La réduction de bruit active (ANC) des Nothing Ear (3) se montre efficace. Le constructeur indique d’ailleurs que cette dernière est capable de supprimer jusqu’à 45 dB des nuisances extérieures.

À l’oreille, l’ANC semble déjà efficace sans diffusion audio dans les écouteurs. Écouter de la musique permet — sans surprise — de bien plus atténuer les bruits environnants. À titre d’exemple, à volume d’écoute de 50 % sur Spotify, je n’entends presque plus le bruit des touches de mon clavier de Mac en écrivant ces lignes.

Nothing Ear (3)Autonomie : dans la moyenne du sans fil

Nothing annonce avoir équipé les écouteurs d’une batterie de 46 mAh chacun. Le boitier est pour sa part doté d’une capacité de charge de 500 mAh. Celui-ci possède d’ailleurs une fonctionnalité de recharge rapide qui offre 10 heures d’écoute (ANC désactivée) pour 10 minutes de charge des écouteurs.

Le boitier se recharge en USB-C // Source : Florent Lanne pour Frandroid

En lecture et avec la réduction de bruit active, Nothing indique une autonomie de 24 heures sur une seule charge, mais avec quelques recharges dans le boitier puisqu’en dehors de cela, les écouteurs tiennent un peu plus de 5 heures.

En choisissant de ne pas utiliser la fonction ANC, les Nothing Ear (3) endurent jusqu’à 8 heures 30 en lecture continue et sont capables de tenir 40 heures et 30 minutes au total, avec quelques passages par la case de l’étui.

Nothing Ear (3)Prix et disponibilité

Les Nothing Ear (3) sont disponibles et commercialisés en deux coloris : blanc et noir à partir de 149 euros auprès de la marque.

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