Okidokeys veut connecter (et sécuriser) vos serrures

 
La maison connectée ne l’est pas seulement à l’intérieur de ses murs. Elle peut l’être dès sa porte d’entrée, avec l’arrivée de la serrure connectée Okidokeys, disponible fin janvier 2015. Elle promet de sécuriser le domicile de ceux qui en seront équipés.
Okidokeys

Vous avez peut-être entendu parler de la solution de serrures connectées annoncée par La Poste, Postaccess. L’objet, disponible à partir du 26 janvier prochain, permettra d’ouvrir la porte d’entrée d’une maison, d’un appartement ou d’un garage en passant par un smartphone connecté en Bluetooth, mais pas seulement. Savez-vous qui se cache derrière ? On vous le donne en mille : il s’agit de la startup Okidokeys, comptant quinze employés à son effectif, dont l’offre éponyme a simplement été packagée aux couleurs de La Poste pour y être distribuée. Mais en son propre nom, elle débarquera en France comme aux USA dans des enseignes telles que Domadoo (France) ou Amazon (États-Unis). Mais au fait, c’est quoi, une serrure connectée ?

Du Bluetooth LE, mais pas que

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C’est d’abord un objet très onéreux, mais compatible avec les standards imposés par les assurances. Comptez au minimum 250 euros, hors pose, pour vous offrir le kit de base Okidokeys. Un tarif à mettre en rapport avec la réfection de clés qui, lorsqu’elles sont sécurisées, sont généralement très onéreuses à faire faire. Pour ce prix donc, vous obtenez d’abord un « robot », c’est-à-dire un système à fixer sur une porte et à relier à la serrure qui s’y trouve déjà. Celui-ci est piloté par une application (Android, iOS) sur laquelle vous pouvez gérer l’historique d’ouverture de la porte, les autorisations délivrées à d’autres personnes, etc. L’utilisation du Bluetooth 4.0, couplé à quatre piles 1,5V standards, lui confère une autonomie d’un an. Okidokeys promet des communications chiffrées entre le smartphone et la serrure, évitant ainsi qu’un autre détenteur de serrure connectée puisse ouvrir votre maison comme s’il s’agissait de la sienne.

Si le système Okidokeys promet une longue durée d’utilisation, avec des alertes en cas de piles presque à plat, qu’en est-il du smartphone ? Dans sa version de base, le système vous proposera tout simplement de repasser aux clés physiques, histoire que vous ne restiez pas à la porte si votre téléphone est éteint.

Outre l’ouverture en Bluetooth, qu’il est possible d’activer en main-libre, c’est-à-dire par le simple fait de s’approcher de la porte, divers accessoires sont fournis dans un pack un peu plus onéreux. Pour 349 euros, Okidokeys fournit ainsi une sonnette (à coller tout simplement à côté de la porte), laquelle est capable de lire, au choix : des tags RFID placé dans des cartes conservées dans un portefeuille ou dans des porte-clés, le NFC d’un smartphone – Okidokeys tente de convaincre Apple d’ouvrir son iPhone 6 à ses services en plus des terminaux Android – mais aussi du CAC. Ce crypto acoustic credential permet d’envoyer à un mobile classique (sans Bluetooth LE) un signal sonore qu’il suffira de jouer à proximité de la sonnette pour qu’il soit reconnu ; sa durée de vie très courte en fait un outil utile pour fournir la clé de la maison à une personne de passage (baby-sitter, femme de ménage…). Un bracelet étanche fourni dans le pack, lui-même doté d’une puce RFID, permet également d’ouvrir la serrure sans smartphone. Il pourra par exemple être confié à un enfant afin qu’il puisse rentrer seul chez lui, sans risquer de perdre les clés de ses parents. S’il égare son bracelet, il suffit en effet de le désactiver depuis l’interface web Okidokeys, laquelle permet de paramétrer les droits de chaque accessoire.

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Carte, bracelets, porte-clés : le différentes « clés » permettant d’ouvrir une serrure connectée.

La serrure, porte d’entrée d’un écosystème domotique complet

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Les données relatives à chaque serrure, si elles s’appuient sur une clé de chiffrement unique, sont stockées dans un service de cloud « basé en France », explique Okidokeys. Il s’agit avant tout de rassurer, ce type de solutions pouvant effrayer des novices en matière de domotique. Cependant, la facilité qu’elle offre à ses utilisateurs de partager leurs clés – par exemple, en cas de sous-location à la Airbnb – et surtout d’en contrôler l’usage devrait intéresser ceux qui prêtent souvent leur maison ou qui partagent des trousseaux de clés entre plusieurs habitants d’un même foyer. Les amateurs de sécurité apprécieront également la présence d’un « Gateway », petit dongle se connectant au WiFi de la maison et permettant à la serrure de s’intégrer à un système global de domotique. Il faudra toutefois investir dans un pack facturé 450 euros pour en profiter.


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