LEGO Smart Brick : tout savoir sur la brique connectée qui arrive en 2026

 
En 2026, LEGO prépare un changement de paradigme massif. Une brique intelligente, bardée de capteurs et rechargeable sans fil, s’apprête à débarquer dans vos sets Star Wars et Pokémon. Sur le papier, c’est fascinant. Dans la réalité ? C’est complexe.

La rumeur enflait depuis des mois, les brevets viennent de préciser les choses. En 2026, LEGO ne se contentera plus de vendre du plastique ABS inerte. La marque prépare une offensive technologique avec son système Smart Brick.

Attention, on ne parle pas ici d’un simple boîtier à piles avec une LED qui clignote. C’est un écosystème hardware complet qui va s’inviter dans les gammes City, Star Wars et potentiellement Pokémon. Le projet repose sur une brique maîtresse bourrée d’électronique, capable d’interagir physiquement avec le reste de votre construction. Fini les piles, bonjour l’induction et la reconnaissance d’objets. Voici ce qui se cache vraiment sous le capot de la technologie de 2026.

Le cœur du système : une brique 2×4 sous stéroïdes

Au centre de tout, il y a la Smart Brick. Visuellement, c’est une brique de 2×4 tenons, un format standard. Mais à l’intérieur, l’ingénierie est dense. Les brevets (notamment le EP4591961A1) décrivent un appareil autonome intégrant un processeur, une batterie, un haut-parleur, un microphone et un système d’éclairage LED.

Mais l’intérêt technique est ailleurs. Cette brique n’est pas aveugle. Elle embarque :

  • Un accéléromètre pour détecter les mouvements (secousses, inclinaison).
  • Un capteur de couleur/lumière optique.
  • Un système de bobines d’induction sur ses faces latérales.

C’est là que ça devient impressionnant : ces bobines ne servent pas uniquement à l’énergie. Elles permettent à la brique de localiser spatialement les autres accessoires connectés autour d’elle. Elle sait si un objet est posé dessus, à côté, ou devant. C’est de la fusion de capteurs : le système combine l’accéléromètre (je bouge ?) et la détection de proximité (j’ai quoi sur le dos ?) pour déterminer le contexte de jeu.

La vraie bonne nouvelle ergonomique ? Le passage à la recharge sans fil par induction. Les brevets montrent des « pads » de recharge où l’on posera directement les constructions. Plus besoin de tout démonter pour changer les piles.

Comment la brique sait ce qu’elle construit : la technologie RFID

Pour que la Smart Brick sache qu’elle est installée dans un X-Wing ou un Pikachu, elle doit lire des données. LEGO utilise pour cela des Tags RFID/NFC passifs. C’est une technologie éprouvée, peu coûteuse, qui ne nécessite pas d’alimentation dans les pièces périphériques.

Ces tags sont intégrés dans des pièces spécifiques :

  • Des tuiles (tiles) de décoration.
  • Des accessoires (boucliers, équipements).
  • Et des figurines.

Le système fonctionne par hiérarchie d’identité. Exemple concret tiré de l’analyse des brevets :

  1. Vous insérez la brique dans une construction.
  2. Vous clipsez une tuile « Dinosaure » contenant un tag. La brique charge le profil sonore « Rugissements ».
  3. Vous ajoutez une tuile « Ailes ». La brique comprend qu’elle est un dragon et active les sons de vol quand l’accéléromètre détecte un mouvement dans l’air.

C’est techniquement brillant. Cela permet une granularité d’interaction jamais vue sans avoir besoin de connecter le jouet à un smartphone. Tout se passe en local.

L’intégration dans les figurines : le défi structurel

C’est un point technique qui va changer les habitudes. Pour loger l’antenne et la puce RFID dans une minifig, LEGO a dû revoir sa conception interne. Les schémas techniques sont formels : sur ces figurines interactives, les jambes et le torse seront solidaires.

Pourquoi ? Parce qu’il faut faire passer le circuit de communication. C’est une contrainte physique : pour que votre figurine Dark Vador déclenche le son de sa respiration en approchant de la brique, elle doit être reconnue comme un objet unique et complet. C’est un compromis d’ingénierie : on perd en modularité mécanique ce qu’on gagne en interactivité numérique.

Une architecture centralisée

Les brevets suggèrent une architecture modulaire. Plutôt que d’équiper chaque boîte d’une électronique coûteuse, la marque semble se diriger vers un système de « cœur universel », similaire à ce qu’on a vu avec la gamme Super Mario.

Concrètement, l’utilisateur posséderait un Pack de Démarrage contenant la Smart Brick (le cerveau et l’énergie) et son dock de charge. Les autres sets (X-Wing, Arène Pokémon, bâtiments City) fonctionneraient comme des périphériques passifs. Ils contiennent les briques classiques et les fameux tags RFID.

Vous achetez le gros set Star Wars, vous y insérez votre Smart Brick unique, et grâce aux tags présents dans le vaisseau, la brique « télécharge » instantanément le profil sonore et lumineux correspondant. Cela transforme la Smart Brick en une sorte de console de jeu physique que l’on déplace d’un jouet à l’autre.

Bref, avec la Smart Brick, Lego tente son pari technique le plus audacieux depuis des années. L’entreprise cherche à apporter un peu d’innovation (sons, lumières, réactions contextuelles) via le tangible, sans passer par un écran.

L’adoption de l’induction résout le problème de l’énergie, et le RFID résout celui de l’identification. Si la détection est instantanée et l’autonomie solide, ce système pourrait devenir le nouveau standard technique de la marque.

Rendez-vous en 2026 pour voir l’exécution finale.


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