Votre boîte à colis ne fonctionne plus ? Il faut payer 119 € pour la réactiver après la faillite de Boks

L’année 2025 a mal commencé pour les propriétaires de Boks. La société qui gérait ces boîtes à colis connectées, Konsigne, a été placée en liquidation judiciaire en janvier 2025. Cette situation fait suite au « désengagement brutal de son principal client et investisseur de référence », explique un communiqué envoyé aux clients.

Si de nombreux utilisateurs n’ont rien remarqué, ce n’était qu’un sursis. Les services historiques arrivent à leur terme : « l’applicatif logiciel qui pilote votre boîte à colis doit désormais être coupé, ou l’est déjà », lit-on.

Toutefois, une nouvelle société, portant le même nom (Boks), a été créée en septembre 2025 par d’anciens salariés et le fondateur, Adrien Oksman, après une reprise d’actifs. Cette nouvelle entité propose aux anciens clients de « migrer [leur] Boks actuelle sur nos nouvelles infrastructures informatiques ». Une migration qui n’est ni automatique, ni gratuite.

Combien coûte la réactivation et est-elle obligatoire ?

C’est le point qui a suscité l’incompréhension, voire le « mécontentement » de certains utilisateurs. Pour que sa Boks fonctionne à nouveau, il faut payer.

La migration n’est « en aucun cas obligatoire ». La nouvelle société se veut rassurante : « Si vous choisissez de ne pas y souscrire pour le moment, votre Boks restera simplement hors d’usage ».

Le tarif standard pour cette migration est fixé à 119 € TTC. Il s’agit, selon l’entreprise, d’une « participation unique » et non d’un paiement périodique.

Pour le lancement, une offre était proposée aux 500 premiers utilisateurs avec un tarif réduit à 99 € TTC avec le code BOKSISBACK. Elle a rapidement atteint son quota.

Pour les clients qui trouveraient la somme difficile à régler en une fois, la société invite à contacter ses services pour demander une « solution de paiement fractionné sans frais ».

Pourquoi les anciens clients doivent-ils repayer ?

Bien qu’ayant le même nom et le même fondateur, la nouvelle société Boks est juridiquement distincte de l’ancienne. Aussi n’est-elle pas légalement « tenue de maintenir des systèmes commercialisés par l’ancienne entreprise […] ni d’en assurer la garantie ». C’est donc une fleur qui est faite aux utilisateurs de la première heure.

Adrien Oksman, le fondateur, justifie le coût de réactivation en expliquant que la participation demandée n’est pas un « coup financier », mais une nécessité pour couvrir les « charges mensuelles fixes importantes ». Il liste notamment :

• Les coûts de serveurs et de logiciels informatiques.
• Les coûts humains et matériels pour le SAV et les pièces de rechange.
• Les coûts de développement pour la maintenance et la sécurité du parc.

Sans cette relance, l’alternative aurait été simple : « des milliers de produits de clients historiques […] se seraient retrouvés inutilisables, sans alternative possible ».

Comment réactiver sa Boks et quel avenir pour le service ?

La procédure de réactivation est plutôt simple et rapide :

1. Se rendre sur le site web de Boks.
2. Renseigner l’immatriculation de sa Boks dans le formulaire.
3. Ajouter le produit au panier et effectuer le paiement.

L’entreprise promet une réactivation « sous 48h maximum ». Cette opération doit couvrir la migration logicielle, la reconfiguration manuelle par les équipes, le transfert des comptes et le rétablissement des clés d’accès (clavier, Bluetooth ou BoksTAG).

Face aux critiques, le fondateur s’est défendu de toute « manœuvre opportuniste » et a même dénoncé des « attaques personnelles », des « insultes » et des « menaces ».

Pour l’avenir, la nouvelle société assure être « bâtie pour durer, sur des bases financières solides ». Elle travaille également à la création d’un « mode de secours dégradé ». L’objectif est de « mitiger le risque que cette dernière [la Boks] soit inutilisable en cas de défaillance de nos serveurs », offrant ainsi une solution pérenne et indépendante de la santé future de l’entreprise.