Airpush : des publicités directement dans la barre de notification. Déjà bannies par Google ?

 

Airpush est une nouvelle plateforme publicitaire, qui affiche des annonces directement dans la barre de notification. APNdroid qui utilisait ce système a été temporairement supprimé de l’Android Market : conflit d’intérêt avec AdMob ou bien protection des utilisateurs ?

La particularité de l’Android Market est de proposer une écrasante majorité d’applications gratuites. Une étude de Distimo montrerait que le nombre d’applications gratuites aurait dépassé celui de l’Apple App Store. Mais plutôt que de se gargariser devant ces chiffres, il faut s’interroger sur la qualité et non la quantité. De même, ces chiffres ne sont pas officiels (pas de Google), mais tendent à représenter la réalité.

Le développement d’applications mobiles n’est pas gratuit, surtout pour des éditeurs qui sont spécialisés dans ce domaine. Deux choix sont alors possibles : utiliser des publicités, ou permettre d’acheter du contenu additionnel, via la paiement in-app. Sur Android et même dans le monde mobile en général, c’est la plateforme AdMob de Google qui domine le marché. Les annonces sont textuelles ou sous formes d’images, et se situent à un endroit de l’application.

Mais les clics générés sont pour la plupart accidentels. Le développeur va certes toucher plus facilement de l’argent, mais l’annonceur paiera pour des clics qui n’auront finalement pas été voulus. C’est pour cela qu’Airpush peut-être très intéressant. Plutôt que d’afficher des encarts dans les applications, ils sont intégrés directement dans la barre de notification. Mais comme le nom l’indique, ces publicités arrivent en push. Cela veut dire c’est directement le développeur qui choisit quand va apparaître la notification. Il est même possible de choisir de l’envoyer aux utilisateurs actifs ou inactifs.

L’entreprise a mis en place un système de permission, pour permettre à l’utilisateur de valider ou non l’affichage de telles publicités. Mais jusqu’à présent, cette démarche était facultative pour les développeurs. L’avantage de la plateforme est aussi de pouvoir mettre en place des filtres (via un blacklist). Par exemple, si un utilisateur a pris la version payante, vous pourrez alors choisir qu’il ne reçoive plus les publicités. Le développeur peut directement utiliser une API, afin d’automatiser la tâche.

Voici une présentation du système :

Ce système pourrait déplaire à Google, soit par la concurrence d’AdMob, soit pour protéger ses utilisateurs.

APNdroid est une application qui a été téléchargée plus de 1,6 millions de fois, avec plus de 26 000 avis et un note moyenne de 4,5/5. Mais cette semaine l’application a été suspendue par Google :

« Il y a quelques heures, j’ai reçu un mail de Google qui m’a informé que mon application APNdroid a été suspendue, parce qu’elle enfreindrait certains points de la charte. Aucune raison exacte n’est donnée, j’ai répondu à l’email et maintenant je suis en attente d’une réponse.

Qu’est-il arrivé ? Dans la dernière mise à jour de l’application, j’ai installé des publicités fournies par Airpush. Ces annonces ne sont pas visibles dans le cadre de l’application, elles apparaissent à la place dans la barre de notification. Elles apparaissent au maximum une fois par jour et sont facilement supprimables. Avec cette mise à jour a commencé une vague de commentaires négatifs et des évaluations de seulement 1 étoile.

[un peu plus tard…]

J’ai reçu une réponse de Google et mon application est restaurée et prête à être publiée à nouveau. Pas un mot sur ce qui s’est passé… »

Le développeur a donc déduit que cela venait d’Airpush. En parallèle, l’éditeur publicitaire vient de prendre conscience des problème concernant les utilisateurs. Dans le courant de la semaine, le SDK va être modifié de la sorte à forcer les développeurs à mettre en place le système de demande d’autorisation d’affichage de l’annonce.

Etait-ce bien ce que Google demandait ? Si tel est le cas, APNdroid pourrait revenir avec cette plateforme publicitaire, mais cela ne devrait pas être le cas. En effet, les utilisateurs ont massivement désinstallé l’application avec pour motif que c’était un application malveillante et/ou contenant des malwares.


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