Photos de nuit : comment bien les réussir au smartphone ?

Ce contenu est offert par Samsung et réalisé par Humanoid xp

Les photos de nuit sont de loin les plus faciles à rater avec un smartphone. On vous explique pas à pas les paramètres techniques à prendre en compte et, exemples à l’appui, comment bien les appliquer en pratique.

Sortir son smartphone pour faire des photos en pleine nuit n’est pas la chose la plus intuitive de premier abord. Il faut dire que les smartphones ont longtemps souffert d’une mauvaise réputation quand il s’agissait de prendre des photos en basse lumière. Depuis quelques années et l’apparition, des modes Nuit au sein des appareils photo, les choses ont beaucoup évolué.

Du point de vue matériel – et pour rester simple et vulgariser au maximum, dites-vous que plus votre capteur est petit, plus il aura besoin de lumière pour réussir à vous fournir une image de bonne qualité (en réalité c’est surtout la taille des photosites que possède un capteur qui est importante, mais l’idée reste la même). Ainsi, plus votre capteur est petit, plus il aura de difficultés à travailler de façon efficace de nuit. Le capteur d’un smartphone étant par définition toujours très petit, il va de soi que nous partons avec un léger handicap.

Il va donc aussi être intéressant de voir comment votre smartphone se débrouille dans ces conditions. De notre côté nous allons utiliser un Samsung Galaxy S20 Ultra, un smartphone de dernière génération qui devrait très bien s’en sortir.

Le bloc photo du Samsung Galaxy S20 Ultra.

La photo de nuit est intéressante, car de véritables ambiances singulières se forment lorsque le soleil vient à disparaître derrière l’horizon. Artistiquement parlant, vous découvrirez ainsi une toute nouvelle vision de lieux que vous connaissez peut-être déjà par cœur. En ce qui nous concerne, nous avons choisi comme terrain de jeu la magnifique ville de Colmar au cœur de l’Alsace. Son architecture très spécifique offre une multitude de jeux de lumière en pleine nuit.

Car oui, photographier la nuit ne signifie pas photographier du noir ou du sombre, mais plutôt tout une complexité de lumières et d’éclairages dans une ambiance obscure. “Pas de lumière, pas de photo” : gardez toujours cela bien en tête dans n’importe lequel de vos projets. Techniquement parlant maintenant, il est évident que le peu de lumière qu’offre la nuit ne va pas nous faciliter la tâche.

Un premier conseil avant même de rentrer dans le vif du sujet. La première question à se poser lorsque l’on photographie la nuit est “de quelle façon je veux retranscrire la scène nocturne que j’ai devant moi “. Deux choix s’offrent à vous :

  • Rester fidèle à la réalité et garder un rendu final plutôt sombre,
  • Ou casser l’ambiance nocturne est surexposant sa photo afin d’obtenir un rendu comme s’il faisait jour.

Il n’y a pas de bon ou de moins bons choix, juste une volonté artistique à assumer.

Quand photographier ?

Pour réaliser de belles photos de nuit, l’idéal est de miser sur ce que l’on appelle la “blue hour” (l’heure bleue, à laquelle nous avons déjà consacré un dossier complet) qui arrive juste après la Golden Hour. Attendez que le soleil disparaisse derrière l’horizon et que le ciel soit bleu. Vous aurez alors devant vous quelques petites minutes pour réaliser vos photos. L’ambiance y sera nocturne, mais ce léger bleu persistant dans le ciel restera visible et enrichira considérablement votre photo. Nous verrons cependant dans la troisième partie de ce tutoriel un cas précis dans lequel nous allons devoir attendre que le ciel soit bien plus sombre.

Les contraintes et limitations

Comme nous venons de le voir, le manque de lumière ne va pas nous faciliter la tâche. Mais ce n’est pas pour autant que nous n’allons pas réussir à faire de belles photos de nuit. Il est donc déjà important pour vous de comprendre vos différentes contraintes inhérentes à cette situation spécifique et de savoir comment les contourner ou à minima comment minimiser leur impact sur votre image.

Comme vous le savez peut-être déjà, il existe trois éléments fondamentaux permettant de doser la lumière : l’ouverture du diaphragme de l’objectif, la vitesse d’obturation de l’obturateur et la sensibilité ISO du capteur.

Ces trois éléments forment ce que l’on appelle le “triangle d’exposition”.

Ces trois éléments fondamentaux permettant de doser la lumière, on les retrouve sur l’ensemble des appareils photo, que ce soit sur les boîtiers professionnels, les petits compacts de voyage ou encore sur les smartphones. La seule grosse différence d’un appareil photo à l’autre est l’accès ou non au réglage de ces différents éléments.

Si les appareils photo des smartphones possèdent bien un diaphragme dans leur objectif, celui-ci n’est jamais réglable, pour des raisons techniques. Fort heureusement, l’ouverture de l’objectif des smartphones est toujours très grande (petite valeur F), comme F1.0 sur l’un des objectifs du Galaxy S20 Ultra, ce qui est vraiment très lumineux et impressionnant !

Concernant la vitesse d’obturation, nous avons la chance aujourd’hui d’avoir des smartphones proposant un mode manuel (souvent appelé “Mode Pro” ou ”Mode Expert”) permettant de modifier cette vitesse entre des valeurs très rapides pour réaliser par exemple des figés de mouvement ou à l’inverse des vitesses très lentes pour réaliser cette fois des poses longues avec beaucoup de flou de mouvement (nous en avons longuement parlé dans notre tutoriel sur la photo en mouvement). Il en est de même pour la sensibilité ISO du capteur, qui est maintenant accessible sur la majorité des smartphones récents.

Mais quelles sont maintenant les différentes contraintes et limitations des réglages auxquels nous avons accès ?

La vitesse d’obturation

Pour comprendre le dosage de la lumière avec la vitesse d’obturation, il vous suffit de faire l’analogie avec un robinet d’eau. Plus vous laissez le robinet longtemps ouvert, plus il y a d’eau qui a le temps de couler. À l’inverse, plus vous le refermez rapidement, moins il y a d’eau qui a le temps de couler. Remplacez maintenant l’eau par de la lumière et le robinet par l’obturateur et vous avez compris le principe de fonctionnement de l’obturateur en photographie.

Ainsi, de nuit, étant donné que l’environnement de prise de vue est peu lumineux, il est nécessaire d’ouvrir l’obturateur plus longtemps qu’en pleine journée.

De plus, au-delà du simple dosage de la quantité de lumière qui aura le temps d’atteindre le capteur, l’obturateur vous permet d’obtenir de jolis flous de mouvements lorsque vous le laissez longtemps ouvert. En pleine journée, cela correspondait surtout à des photos surexposées du fait de la très grande quantité de lumière présente.

Mais de nuit la donne change et il devient alors possible d’obtenir facilement une bonne exposition tout en préservant une longue ouverture et donc de beaux flous de mouvement (nous en reparlerons dans le troisième exercice).

Nous allons donc privilégier des vitesses lentes pour réaliser nos photos de nuit. En photographie, on appelle “vitesse” lente une vitesse d’obturation en dessous de 1/80 de seconde. Mais attention au flou de bougé ! Il faudra rester très stable lors de la prise de vue, et pour les vitesses très lentes (les poses longues) l’utilisation d’un trépied deviendra indispensable.

Il nous reste à aborder un dernier point essentiel : jusqu’à quelle vitesse lente pouvons-nous aller à main levée sans obtenir de flou de bougé ? En effet, si vous tentez de réaliser une photo à main levée avec une vitesse d’obturation de 5 secondes, votre photo sera floue à coup sûr. Tout dépend donc de votre capacité à ne pas bouger pendant la prise de vue et aux performances de stabilisation de la caméra de votre smartphone.

Dans notre cas, le Samsung Galaxy S20 Ultra est justement doté d’une stabilisation optique très performante. Mais plusieurs techniques simples peuvent vous permettre d’optimiser vos chances d’obtenir une photo nette lors d’une pose longue, voici quelques exemples :

  • En calmant votre rythme cardiaque puis en retenant votre souffle
  • En posant votre smartphone sur un muret, une rambarde ou contre un mur
  • En utilisant un trépied

La sensibilité ISO

La sensibilité du capteur intervient après les premiers dosages effectués par le diaphragme et l’obturateur. Le capteur doit composer avec cette quantité de lumière qui l’atteint et l’optimiser de mieux qu’il le peut pour nous offrir un résultat convenable. Pour cela, il est possible de “booster” ce que l’on appelle la sensibilité du capteur afin de surexposer l’ensemble de l’image. Il s’agit du réglage des ISO, accessible dans le mode Pro (mode manuel) de votre smartphone.

Ce traitement est purement numérique et a donc une limite que vous avez déjà toutes et tous déjà croisée : l’apparition de bruit dans l’image qui aura pour effet de dégrader celle-ci. Ce deuxième paramètre du triangle d’exposition n’est pas à considérer comme un dosage de la lumière, mais comme une aide de dernier recours pour obtenir une image bien exposée. Une sorte de joker à utiliser avec précaution.

Retenez que plus vous augmentez les ISO, plus il y aura de bruit dans l’image et que d’une manière générale nous allons donc toujours essayer de choisir la valeur la plus basse possible selon la situation lumineuse.

La balance des blancs

En dehors du triangle d’exposition, un autre paramètre important est à peaufiner de nuit : la Balance des Blancs. Ce paramètre, généralement géré de façon automatique par votre smartphone, est normalement accessible dans le mode Pro (mode manuel) de l’application photo de votre smartphone.

La Balance des Blancs permet d’équilibrer les dominantes de couleurs (bleu vs jaune et magenta vs vert) de votre image afin d’obtenir un résultat le plus réaliste possible. Pour faire simple, retenez que la nuit, deux dominantes vont radicalement s’opposer :

  • Une teinte froide (bleu) créée par l’ambiance nocturne
  • Des teintes chaudes (jaune) créées par les différents éclairages urbains

Le très fort contraste colorimétrique qui en résulte rend la gestion de la Balance des Blancs peu aisée, mais pas impossible. Le tout est de savoir vers où vous souhaitez aller en termes de rendu final. D’une manière générale nous vous recommandons d’éviter les extrêmes, à savoir une image trop jaune ou trop bleue. Chercher un bon équilibre afin de préserver un rendu réaliste est souvent la meilleure des solutions.

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Découverte

Faire confiance au Mode Nuit et trouver le bon sujet

Pour ce premier exercice, nous allons utiliser toute l’intelligence de votre smartphone. En effet, tout comme le Samsung Galaxy S20 Ultra que nous utilisons pour ce tutoriel, la très grande majorité des smartphones récents proposent un “Mode nuit”.

Le Mode Nuit du Galaxy S20 se trouve dans l’onglet « Plus » de l’application appareil photo.

Comme son nom l’indique, celui-ci vous permet d’optimiser la qualité de vos photos en situation de basse luminosité. Techniquement parlant, il n’y a pas ici de miracle ou d’intervention divine, mais simplement une habile combinaison de plusieurs prises de vue avec des valeurs d’exposition différentes. Concrètement, votre smartphone va prendre plusieurs photos avec différents réglages puis analyser les résultats.

Le tout est ensuite automatiquement traité, optimisé et assemblé pour délivrer une belle photo nocturne. Il s’agit d’un travail que nous pourrions réaliser nous-mêmes via le mode “Pro” (mode manuel) et une application de post-traitement, mais l’avantage du Mode nuit est qu’il fait tout le travail tout seul… Et souvent très bien. La seule chose qu’il nous demande est de ne pas trop bouger pendant la prise de vue (ce qui trahit bien la réalisation d’une pose longue).

Si la technique est gérée ici par votre smartphone (exposition et balance des blancs), il n’en est pas de même pour le choix du sujet et du cadrage !

Voici quelques exemples de sujets que vous pouvez utiliser pour réaliser de belles photos de nuit :

En ville

  • Une belle vitrine de magasin
  • Un immeuble, un monument ou un pont à l’éclairage travaillé
  • Une allée éclairée

En campagne

  • Un lampadaire isolé dans l’obscurité
  • Une voiture au milieu d’un chemin de terre (feux de croisement allumés)
  • Une maison au loin avec de la lumière à l’intérieur

Petit bonus s’il pleut ! En effet, les reflets créés par l’humidité sont très intéressants en photographie de nuit. Vous découvrirez ainsi une richesse incroyable d’ambiances lumineuses dans une seule et même photo. Alors, pensez-y : s’il fait nuit et qu’il pleut, c’est le moment rêvé de sortir faire des photos ! Vous serez l’une des rares personnes à vous donner cette peine, et votre travail photographique se démarquera encore plus facilement du classique ciel bleu.

Voici quelques cadrages que vous pouvez tenter de nuit :

  • Au raz du sol : Approchez votre smartphone du sol, surtout si celui-ci est humide, vous découvrirez une perspective très intéressante de votre sujet.
  • En contre-jour : Positionnez votre sujet en contre-jour. Pour cela, utilisez par exemple un lampadaire. La silhouette ainsi créée sera très esthétique.
  • Isoler un sujet : jouez sur le fort contraste créé entre les éclairages nocturnes et l’ambiance globale de la nuit. Pour augmenter l’impact de ce travail, cherchez un sujet lumineux isolé.

Quel que soit votre sujet, pensez toujours à légèrement sous-exposer votre photo afin de préserver une ambiance nocturne.

Et voici le résultat final. Sur la photo ci-dessous, aucune retouche n’a été effectuée. Nous avons juste pris le temps de bien cadrer la photo et regarder l’heure pour attendre le bon moment.

Photo sans retouche prise uniquement avec le Mode Nuit du Samsung Galaxy S20 Ultra.

Sur ce deuxième exemple, nous avons utilisé un point de lumière isolé dans l’obscurité ainsi qu’un passant afin de rendre l’image plus immersive et intéressante.

Ici encore, la photo n’a pas été retouchée. Elle a simplement été prise avec le Mode Nuit du Samsung Galaxy S20 Ultra.

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Perfectionnement

Utiliser le mode Pro et maîtriser la balance des blancs

Il est temps maintenant de complexifier légèrement la tâche en choisissant ses propres réglages d’exposition et de balance des blancs. Nous allons travailler sur le même type de sujet que dans l’exercice précédent, mais en mode “Pro” (mode manuel) cette fois.

Ainsi, il vous faudra définir par vous-même le bon réglage de temps d’exposition (vitesse d’obturation), de sensibilité ISO et de balance des blancs. Comme évoqué en tout début d’article, il sera nécessaire de passer par une étape de post-traitement sur une application dédiée afin d’optimiser le rendu de votre image.

Cette application de retouche vous permettra d’ajuster l’exposition de différentes zones et de potentiellement corriger la balance des blancs de façon locale. Afin d’optimiser la qualité de ce travail, il est important de passer en format de fichier RAW.

N’oubliez pas que vous pouvez bien évidemment vous aider des éléments immobiles de votre environnement pour stabiliser au mieux votre smartphone : mur ou muret, rambarde, poteau… et qu’il est préférable d’utiliser le mode retardateur (2s suffisent) afin d’éviter de voir le mouvement d’appui sur votre écran ou sur le bouton de déclenchement.

L’idée maintenant est de trouver le meilleur équilibre possible entre temps de pose et sensibilité ISO afin de réduire le plus possible cette dernière. Tout dépendra bien évidemment de la luminosité de votre scène et de la complexité de celle-ci. Les valeurs que nous choisissons pour notre photo ne fonctionneront peut-être pas pour la vôtre.

  • Étape 1 : Réglez votre balance des blancs afin d’obtenir un bon équilibre colorimétrique ou laissez ce réglage en Automatique si vous faites votre photo au format RAW.
  • Étape 2 : Commencez par tester une première photo en gardant vos ISO au plus bas.
  • Étape 3 : Cherchez une vitesse d’obturation permettant d’obtenir une exposition globalement sombre et qui préserve des détails dans les zones lumineuses.
  • Étape 4 : Développez immédiatement votre photo sur Snapseed ou Lightroom Mobile en cherchant à récupérer des informations dans les basses lumières et dans les hautes lumières. C’est ici que le format RAW de la photo prend tout son intérêt.
  • Étape 5 : Si le résultat une fois développé ne vous convient pas, recommencez en modifiant d’abord la vitesse si vous le pouvez (attention au flou de bouger), ou les ISO en deuxième recours.

Nous avons utilisé Lightroom Mobile pour développer cette photo. Nous avons réalisé quelques opérations simples de corrections d’exposition locales et d’ajustement de la balance des blancs.

Avant retouches
Après retouches

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Expert

Tenter la pose longue pour filer la lumière

Pour ce troisième et dernier exercice, nous allons nous aider d’un petit trépied de voyage spécial smartphone très polyvalent (généralement appelé GorillaPod). Ce support va nous permettre de positionner notre smartphone un peu n’importe où et de réaliser des poses plus longues.

Habituellement pour réaliser ce type de photo, il est nécessaire d’éviter des lieux trop lumineux et de privilégier le moment ou le ciel devient totalement noir. La fin de l’octobre et l’hiver sont donc les saisons parfaites pour s’entraîner.

L’idée ici est donc d’appliquer la même démarche que dans le deuxième exercice, mais en réfléchissant cette fois à sa vitesse en fonction du mouvement de certains sujets et du rendu que vous souhaitez obtenir. Prenez par exemple une voiture qui se déplace. Le déplacement de ses feux sera visible sur toute la période d’ouverture de l’obturateur. Ainsi, si vous choisissez une vitesse de 5 secondes, vous obtiendrez plusieurs traits de lumière dans votre photo.

Ci-dessous, un premier test d’exposition.

À vous ensuite de tester plusieurs valeurs de vitesse en fonction de l’exposition souhaitée pour votre arrière-plan et de la vitesse de déplacement de votre sujet.

Par exemple, si vous choisissez une vitesse de 5 secondes de pose et que la voiture met moins de 5 secondes pour traverser votre cadre, alors vous verrez la traînée lumineuse de ses feux sur l’intégralité de la largeur de votre photo. À l’inverse, si vous souhaitez obtenir une petite trainée, il vous faudra alors choisir une vitesse plus rapide, par exemple qu’une seule seconde dans ce même exemple.

Cadrage

Pour notre exemple, nous nous sommes placés un peu en hauteur, sur une petite butte de terre afin de surplomber la route et donc le passage de la voiture. Ce type de positionnement fonctionne toujours bien pour ce genre de sujet. Être positionné à la même hauteur que la voiture fonctionnait également, mais le rendu serait potentiellement un peu moins pertinent.

L’idée ici est également de trouver un cadre qui permette de visualiser l’intégralité du passage de la voiture sur toute la durée de la pose, soit 30 secondes dans notre cas. Si en plus vous arrivez à intégrer un arrière-plan intéressant, vous aurez tout gagné ! Nous avons aussi imaginé une petite mise en scène très simple afin d’apporter une touche plus immersive dans la photo finale en y intégrant un humain.

Réglages

Côté sensibilité du capteur, nous avons ici aussi gardé nos ISO au plus bas possible pour toujours préserver la meilleure qualité possible :

Nous avons passé la vitesse d’obturation sur la valeur la plus longue possible, à savoir 30 secondes de pose sur le Galaxy S20 Ultra, dans le but de capturer le plus grand mouvement de phares de voiture possible.

Nous avons aussi passé le retardateur sur 10 secondes afin d’avoir le temps de prendre la pose au bord de la route (attention à bien anticiper ce délai avant le début de la prise de vue pour ne pas louper le début du passage de la voiture).

Enfin, nous sommes passés en mise au point manuelle étant donné que l’autofocus n’est pas en mesure de fonctionner normalement lorsque la scène est aussi sombre.

Ne soyez pas étonné (ni désespéré) de rater plusieurs fois d’affilée ce type de photo, de devoir recommencer encore et encore et que cela demande beaucoup de temps. La photo de nuit, et plus particulièrement de poses longues, demande de la patience et de la persévérance. Avec des poses de 30 secondes et une mise en place systématique d’un trépied, le rapport temps passé/nombre de photos réalisées est toujours très mauvais. Et c’est normal. Courage !

 

Lorsque vous mettez en scène une personne dans la photo, une erreur classique est que cette personne bouge, même légèrement, durant la pose de 30 secondes. Et ça nous est arrivé ! Sur le premier essai, ci-dessous, vous remarquerez le trait de lumière en bas à gauche de l’image. Il s’agit de la lumière d’un smartphone tenu à la main et allumé trop tôt. Son déplacement est donc visible sur la photo finale… Et il a fallu tout recommencer.

Post-traitement

Comme pour l’exercice 2, nous avons post-traité cette photo sur Lightroom Mobile. Nous avons ajusté l’exposition globale afin de mieux faire ressortir le paysage en arrière-plan, ainsi que la balance des blancs dans le ciel afin de lui redonner son aspect bleuté naturel.

Avant retouches
Après retouches

À propos de l’auteur

Olivier Schmitt est un photographe professionnel et directeur artistique français. C’est aussi l’un des meilleurs professeurs de photographie et de montage que vous pouvez trouver sur le web. Vous pouvez consulter ses nombreux tutoriels sur la photo, la vidéo et la retouche sur son site web ou sur sa chaîne YouTube.