L’UFC-Que Choisir menace Google, Facebook et Twitter

 

Google+, Facebook et Twitter pourraient être amenés à changer leurs conditions d’utilisation au risque d’être poursuivis pénalement par l’UFC-Que Choisir.

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Décidément, Google et consorts ne sont pas prêts de sortir de leur imbroglio juridique. Aujourd’hui c’est l’association UFC-Que Choisir qui se manifeste en donnant un ultimatum à Google+, Facebook et Twitter pour modifier les conditions d’utilisations de leurs sites. Les trois réseaux sociaux ont donc 21 jours pour répondre à la requête de l’Union fédérale des consommateurs, qui juge “les conditions “abusives” car elle permettraient une utilisation “tentaculaire” et à “l’infini” des données personnelles”, indique l’AFP.

Un ultimatum au goût de menace pour les trois entreprises, qui risquent d’être poursuivies en justice si rien n’est fait. “Nous irons jusqu’au bout”, a déclaré le président de l’association, Alain Bazot, qui donne un ton hostile à cette nouvelle confrontation.

Pour l’UFC-Que Choisir, les conditions d’utilisation de ces réseaux sociaux sont en violation à l’égard du droit français. Les trois mis en cause ont d’ailleurs reçu des lettres “de mise en demeure (…) très épaisses (qui) font cent pages, ce qui montre l’ampleur du phénomène de violation du droit français”, a souligné M. Bazot lors d’une conférence téléphonique.

L’association déplore le caractère abscons de ces conditions d’utilisation en illustrant avec l’exemple du site de microblogging : “A titre d’exemple, la politique de vie privée, les conditions d’utilisation et les règles de Twitter (trois textes !) renvoient par liens hypertextes à pas moins de 65 pages internet, parfois en langue anglaise !”.

Ce reproche s’ajoute à la politique de récupération des données privées, exercée par les réseaux sociaux, jugée elle aussi “opaque” et relevant d’un « appétit insatiable » de la part des réseaux, selon Amal Taleb, du service juridique de l’UFC.

Cette affaire intervient au lendemain de la déclaration d’un avocat de la Cour de justice européenne, qui a jugé que Google n’était pas responsable du “droit à l’oubli” quant aux résultats indexés sur son moteur de recherche.