Test du Sony WH-1000XM3 : le casque sans fil qui va faire du bruit

Casques et écouteurs • 2018

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Ce test a été réalisé le 01 Décembre 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Présenté lors de l’IFA 2018, le casque Bluetooth à réduction de bruit active Sony WH-1000xM3 est désormais disponible. Nous avons eu l’occasion de le tester afin de nous forger un avis dessus. Est-il confortable ? Le son est-il toujours aussi bon ? La réduction de bruit peut-elle concurrencer celle du Bose QC35 II ? Voici notre verdict !

Sony WH-1000XM3En 2017-2018, Sony et Bose se disputaient la première place des casques Bluetooth grand public. Le premier était réputé pour sa qualité sonore, le second pour sa réduction de bruit active. Avec le WH-1000xM3, Sony espère bien corriger les défauts de son 1000xM2 pour s’emparer de la première place.

Fiche technique

  • Diaphragme : 40 mm
  • Réponse en fréquence : 4 Hz –  40 000 Hz
  • Réponse en fréquence (Bluetooth) : 20 Hz –  20 000 Hz/20 Hz –  40 000 Hz (selon l’échantillonnage)
  • Impédance : 47 ohms
  • NFC : oui
  • Réduction de bruit active : oui
  • Optimisation de pression atmosphérique : oui
  • Longueur du câble : 1,2 m
  • Recharge : USB-C
  • Bluetooth : 4,2
  • Codecs audio : SBC, AAC, aptX, aptX HD, LDAC
  • Poids : 255 g

Ce test a été réalisé avec un modèle prêté par Sony.

Un casque qu’on oublie

Les deux premières générations de 1000x étaient très similaires sur la forme, mais Sony semble avoir vraiment pris en compte les retours des testeurs pour son troisième modèle, apportant quelques corrections ici et là. Le 1000xM3 gagne ainsi en qualité de finitions, mais aussi et surtout en confort.

Léger et bien travaillé

En comparant le M3 à ses deux prédécesseurs, on remarque rapidement que l’arceau est bien plus rembourré sur le dessus. En tant qu’utilisateur chauve naturellement peu protégé sur le dessus du crâne, je dois avouer que ce changement est appréciable et que même avec un usage prolongé, le casque ne pèse jamais sur la tête. Il faut dire qu’il a perdu un peu en embonpoint avec 255 g contre 275 pour le modèle précédent — soit tout de même près de 8 % du poids en moins –, même s’il reste toujours un peu plus lourd que son principal concurrent, le QC35 II (240 g).

Sony WH-1000XM3

L’arceau est également plus étroit et épouse donc davantage les formes de la tête. Ayant une petite tête, je trouvais personnellement les 2 premières générations un peu trop grosses, trop arrondies, mais le côté plus allongé de ce WH-1000xM3 le rend bien plus discret. Cela ne l’empêche pas cependant de ne pas trop serrer la tête, et il reste confortable même lors d’une utilisation prolongée.

Les finitions sont également plus soignées, avec du plastique mat sur les côtés, et du similicuir sur le dessus. Il faudra voir si cela tiendra sur le long terme, mais le rendu visuel est plus qualitatif que le métal du 1000x qui donnait une impression d’élément non terminé. Les micros situés sur les oreillettes sont également mieux intégrés, avec un fin liseré métallique de la même couleur cuivrée que le logo de la marque. C’est là une affaire de goût, mais on sent que Sony a souhaité peaufiner son produit dans les moindres détails.

Notons que la torsion en revanche est assez faible et qu’il faudra faire attention de ne pas le plier dans une position qui n’est pas prévue à cet effet.

Des oreillettes multifonction

Les oreillettes sont également raffinées, avec un rembourrage à la fois fin et agréable. Elles entourent bien l’oreille, sans faire de pression, ce qui permet d’utiliser le casque même avec des lunettes sans être gêné, mais aussi de proposer une réduction de bruit passive déjà assez marquée.

Sur le côté droit, on retrouve le port de recharge USB-C, ainsi que les contrôles tactiles. Tapoter deux fois l’oreillette met en pause ou relance le média tandis que des glissements permettent de contrôler le volume et de passer d’une piste à l’autre. Au début, il est possible de s’emmêler un peu les pinceaux, mais le principe est assez intuitif pour prendre le coup de main en moins de quelques heures.

À gauche, on retrouve le port jack pour une connexion filaire (câble inclus), ainsi que deux boutons : On/Off et NC/ Ambient. C’est donc la même organisation que sur le 1000xM2, mais avec des boutons à la fois plus discrets visuellement et plus faciles à trouver sous le doigt sans regarder.

Rappelons que la toute première génération possédait trois boutons, séparant la réduction de bruit et le son ambiant. Ces deux touches ont été fusionnées en une seule sur la 2e génération, tandis que ce bouton multifonction gagne Google Assistant sur ce troisième casque. Un effet couteau suisse qui a tendance à desservir le résultat final.

Sony WH-1000XM3

À trop vouloir en faire, ce bouton doit surtout faire un choix. L’application Sony Headphones Connect permet en effet de choisir si ce bouton permet de changer de profil de réduction de bruit ou d’activer Google Assistant. Les deux utilisations ne peuvent pas être simultanées ! C’est d’autant plus bête que le bouton est nativement programmé pour Google Assistant alors que ce dernier peut être appelé d’un appui long sur l’écouteur droit.

Une excellente réduction de bruit active

L’application Headphones Connect permet de gérer de nombreux points, dont l’utilisation du bouton multifonction, mais aussi le contrôle adaptatif du son et de la réduction de bruit. Un élément hérité du 1000xM2 assez impressionnant.

Grâce à elle, il est possible de définir 4 profils différents pour la réduction de bruit : « À l’arrêt », « Marche », « Course » et « Transport ». Chaque mode dispose de son propre réglage réduisant certains sons plus que d’autres et avec une intensité particulière.

En mode Arrêt, prévu pour un open space, les sons sont étouffés au maximum, ce qui fait que je ne m’entends pas taper ce test sur mon bruyant clavier mécanique. Dans les transports, le mode « concentration sur la voix » me permet de me couper du monde et des agressifs crissements des roues du métro sur les rails tout en entendant la douce mélodie de l’annonce vocale m’annonçant le nom de ma station et ainsi ne pas rater mon arrêt (ou presque).

Le tout est plus ou moins bien géré dynamiquement par le téléphone lui-même, ce qui rend l’utilisation aussi agréable que transparente. Il lui arrive cependant de se tromper sur le mode à utiliser, et je me retrouve en mode « Marche » au bureau. Pensé pour entendre les klaxons au besoin, celui-ci me permet aussi d’entendre certaines blagues de mes collègues.

Enfin, notons qu’il est possible d’adapter la réduction de bruit en fonction de la pression atmosphérique, pratique si vous prenez l’avion (même si vous avez besoin pour cela d’une connexion Bluetooth, ce qui n’est pas toujours autorisé en plein vol), mais aussi pour éviter cette sensation désagréable de bruit sourd que l’on peut ressentir sur les casques à la réduction trop puissante comme le QC35, avec lequel on s’entend déglutir.

Notons que le mode « Ambient Aware » est toujours là lorsque l’on plaque sa paume sur l’écouteur droit et permet de baisser le son du média en cours de lecture à un niveau très bas tout en reproduisant le son ambiant dans les écouteurs pour entendre ce qu’il se passe alentours. Pratique pour entendre quelqu’un qui parle ou une alerte dans le métro par exemple.

Qualité du son

Pour la qualité sonore de son casque, Sony aligne les acronymes, ce qui n’est pas sans rassurer. LDAC, aptX HD ou encore DSEE HX assurent un support des meilleures technologies à l’heure actuelle pour le transfert du son à haut débit, promettant ainsi une qualité sans perte, même sur des fichiers lossless à gros bitrate.

Malgré cela, Bluetooth oblige, il arrive à quelques rares moments que l’on subisse quelques micro coupures. Cela a dû m’arriver une dizaine de fois seulement en deux semaines alors que je n’ai pas quitté le casque (une bonne dizaine d’heures par jour d’écoute), essentiellement dans le métro, lieu où les interférences doivent être particulièrement nombreuses.

Notons qu’il est possible d’améliorer cela en activant une option via l’application Headphones Connect (mode de qualité sonore : priorité à la connexion stable). Celle-ci force le codec sur SBC et réduit donc un peu la qualité de transfert pour s’assurer que le son reste continu.

Comme les précédents modèles de la marque —  et plus généralement tous les produits audio de Sony –, le WH-1000xM3 met en valeur ses basses. Ce qui peut être un avantage pour certains styles musicaux peut également devenir un problème pour d’autres. Ainsi, sur une musique comme Berzerk d’Eminem, avec des basses très présentes, mais un spectre beaucoup plus large en parallèle, j’ai tendance à ouvrir l’égaliseur de l’app Headphones Connect pour passer en mode Vif et ainsi accentuer les fréquences élevées tout en réduisant légèrement les basses.

Je dois même avouer avoir fini par conserver ce réglage. J’invite ceux qui utilisent leur casque essentiellement avec des applications de streaming ne proposant pas de son HiFi à tester les différents préréglages disponibles pour trouver celui qui leur convient le mieux. Réduire un peu le mode « Clear Bass », entre -2 et -4, permet notamment de redonner un peu de volume aux voix.

Pour autant, c’est là une question de goût et de réglages, mais on ne peut pas reprocher au casque de Sony d’être mauvais, loin de là. Pas de distorsion, une très bonne restitution de toutes les fréquences, un ciselage assez fin des médiums… tout est là pour caresser vos oreilles.

Enfin, notons que la latence est assez faible pour ne pas créer de décalage gênant entre l’image et le son lors de la lecture d’une vidéo.

S’il vous arrive de tomber à cours de batterie, le câble (1,2 m environ) vous permettra d’utiliser le casque avec n’importe quel appareil disposant d’un port jack (ou d’un adaptateur). Là encore, le son est très bon, mais manque clairement de dynamisme et de spatialisation par rapport à son plein potentiel. Quoi qu’il en soit, à part pour dépanner ou dans des conditions très précises (multimédia dans un avion par exemple), vous ne devriez pas en arriver à brancher ce 1000xM3 par câble.

Une autonomie durable

Sony annonce 30 heures d’autonomie pour le casque, sans préciser les conditions d’utilisation. D’expérience, en fonction de l’activation de la réduction de bruit ou des codecs utilisés, l’autonomie est effectivement comprise entre 25 et 35 heures environ. Dans mon cas, je devais le recharger tous les 2,5 à 3 jours environ, avec une utilisation tout au long de la journée (merci la réduction de bruit en open space).

Pour la recharge, elle passe par USB-C. Très rapide, elle permet de récupérer 5 heures d’autonomie en environ 5 à 10 minutes de recharge. Comptez moins d’une heure pour une recharge complète.

Le Bluetooth, encore perfectible

Au quotidien, le 1000xM3 est donc un très bon casque Bluetooth, agréable à porter, avec un très bon son de base et permettant de régler assez finement un grand nombre de détails. Son appairage NFC sur l’oreillette est également très pratique. Il m’est arrivé plusieurs fois de coller mon téléphone contre mon oreille l’espace de quelques secondes pour être sûr qu’il s’agit bien de l’appareil qui m’enverra du son dans les oreilles.

Parce que oui, le Bluetooth conserve encore quelques limitations et se voit encore mal géré par un certain nombre de terminaux et d’OS. Passer d’une connexion avec mon smartphone à mon ordinateur sous Windows plusieurs fois dans la journée n’est pas toujours chose aisée et ne se fait pas avec la transparence que j’aimerais. Sur ce point, le 1000xM3 est donc loin derrière le Bose QC35 II et sa connectivité multipoint qui permet de lui connecter en simultané deux appareils différents.

Sony WH-1000XM3

On retrouve également quelques problèmes inhérents même au type de produit. Ces petites déconnexions de temps en temps sur les sources les plus gourmandes, ce jour, perdu dans mes rêves, où j’ai failli passer sous un tramway parce que la réduction de bruit m’a empêché d’entendre sa cloche d’alerte, les quelques fugaces moments où je n’ai pas pensé à le recharger et que je me retrouve à écouter les bruits qui m’entourent, mais ce sont là des éléments qui ne frapperont que ceux qui ont encore un ancien casque aujourd’hui et qui sauteront le pas pour la première fois.

Prix et date de sortie

Le casque sans fil anti bruit Sony WH-1000xM3 est d’ores et déjà disponible au prix conseillé de 380 euros. Il se trouve néanmoins à 350 euros chez tous les commerçants en ligne.

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Note finale du test
9 /10
Après deux très bons casques qui entraient en compétition avec les QC35 de Bose, Sony réitère avec un 1000xM3 de très bonne facture qui assure ses positions et améliore les points faibles de ses prédécesseurs.

Le confort ? Impeccable ! L'autonomie ? Au top ! La qualité du son ? Aussi bonne que paramétrable ! La réduction de bruit ? Assourdissante ! Tout est au rendez-vous pour faciliter le passage du jack au Bluetooth, mais aussi pour placer Sony au sommet de ce marché pourtant très exigeant.

Clairement, le 1000xM3 devrait réussir à séduire à peu près n'importe qui pour peu qu'on soit prêt à débourser 350 euros pour un casque.

Points positifs du Sony WH-1000xM3

  • Très confortable (même avec des lunettes)

  • L'arceau a été amélioré

  • Les fonctions tactiles au top

  • L'application est complète

  • Une signature sonore marquée, mais personnalisable

  • Une plage de fréquence bien respectée

Points négatifs du Sony WH-1000xM3

  • Pas de Bluetooth multipoint

  • Quelques rares coupures à fort débit

  • Faible possibilité de torsion

  • Pourquoi tout mettre sur le même bouton ??

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