
Leroy Merlin continue d’étoffer sa gamme de produits connectés Lexman. Il lance cette fois sa première caméra de sécurité extérieure… et à énergie solaire. Elle s’intègre simplement à l’écosystème Enki, sans besoin d’une box. Sur le papier, la promesse de la Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext est simple.
Une caméra complète avec un capteur 2K, la détection de mouvement jusqu’à 9 mètres, et une autonomie quasi illimitée grâce au panneau solaire déporté, ce qui est déjà séduisant sur le papier. Mais proposée à 79 euros, soit le prix d’une bonne caméra intérieure, la promesse paraît trop belle ! Vérifions donc si cette caméra tient ses promesses malgré son tarif.
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par la marque.
Design : Un petit air d’Arlo
Niveau design, cette caméra Lexman s’inspire fortement des productions Arlo. Elle adopte une forme oblongue, avec un dos tout en rondeur. Le corps est en plastique blanc, alors que la façade légèrement bombée est de couleur noire.

C’est ici que nous retrouvons le capteur 2K, complété par un projecteur LED blanc en dessous pour la vision nocturne en couleur, puis des capteurs infrarouges pour la vision de nuit classique.
Sur la tranche droite, nous avons accès au bouton d’alimentation. À l’arrière, un cache en plastique souple protège la connectique USB-C, qui sert à la recharge filaire ou à l’alimentation via le panneau solaire. Sur la tranche inférieure, nous avons un second cache en plastique souple qui donne accès à un port microSD et au bouton de réinitialisation.
Toujours sous la caméra, nous avons le point d’ancrage du système de fixation mural. L’ensemble reste compact avec des dimensions de 50 × 145 × 60 mm pour un poids inférieur à 400 g. La conception est sérieuse, avec un assemblage propre et des matériaux bien ajustés.
Le kit inclut également un panneau solaire de 174 × 163 × 12,5 mm. À l’arrière, il dispose d’un point d’ancrage mural et d’un long câble de 5 mètres, pour relier directement la caméra. L’ensemble bénéficie d’une fabrication soignée et d’une certification IP65, garantissant une bonne résistance aux précipitations et à la poussière.
Installation : simple et flexible
La caméra est livrée avec deux supports muraux, accompagnés de vis et de chevilles. L’installation de la caméra et du panneau solaire suit le même principe.

Il suffit de repérer l’endroit adéquat, puis de positionner la base du support pour marquer les points de perçage.

Une fois les trous réalisés et les chevilles insérées, le socle mural se fixe en quelques secondes. Il ne reste plus qu’à y fixer la caméra, puis à ajuster son orientation pour cadrer au mieux la zone à surveiller.

Contrairement à la Xiaomi BW400 Pro, ici le panneau solaire n’est pas intégré à la caméra. Il peut donc être fixé à proximité ou à distance, selon les contraintes d’ensoleillement. Leroy Merlin a eu la bonne idée de fournir un câble d’alimentation de 5 mètres, ce qui offre une vraie souplesse pour choisir l’implantation optimale du panneau.
Application : la sécurité du bout des doigts
L’application Enki, développée par l’enseigne Leroy Merlin, vise à centraliser l’usage des objets connectés de marques différentes.
Elle permet ainsi d’intégrer les produits Lexman, mais aussi ceux d’autres fabricants, dans un seul environnement de maison connectée. Le tout, sans dépendre d’une box maison, ni passer d’une application à l’autre.
Une fois l’application installée, l’ajout de la caméra se fait simplement. Le processus a nettement progressé depuis ses débuts. Après la mise sous tension, la caméra est détectée automatiquement et le paramétrage s’effectue en deux à trois minutes. À la fin, vous pouvez créer les différentes pièces de votre domicile et y rattacher la caméra.

L’interface principale de l’application est assez chargée. Elle affiche l’ensemble des produits installés, accompagnés de messages ou d’articles, plus ou moins utiles selon vos besoins. En sélectionnant l’icône correspondant à la caméra, l’affichage passe au direct. Une grande vignette montre le flux vidéo en temps réel. En haut, des icônes indiquent l’état de la caméra, l’activation ou non de la détection (humaine ou de mouvement) et le niveau de batterie.
Sous la vignette, une rangée d’icônes permet de prendre une capture d’écran, de lancer un enregistrement, d’activer ou de désactiver le micro, le haut-parleur et la LED. Une dernière icône permet un affichage plein écran. Juste en dessous, une section Détection permet d’activer trois modes : sans détection, détection de mouvement ou détection de formes humaines. La section encore en dessous, Historique, donne accès aux alertes générées.
Dans les Paramètres, vous pouvez régler la sensibilité globale de détection et celle dédiée aux formes humaines. Il est aussi possible de créer des zones de détection spécifiques pour affiner les alertes. En revanche, impossible de créer des zones de confidentialité si une partie du champ de vision embrasse l’espace public.

Concernant la vision nocturne, plusieurs options sont proposées : Noir et blanc, Couleur ou Adaptatif. Cette dernière affiche une image en noir et blanc en direct, et allume automatiquement la LED blanche en cas de détection, pour un affichage et un enregistrement vidéo en couleur. L’ensemble est clair, cohérent et propose de nombreuses fonctionnalités, surtout si vous utilisez déjà d’autres équipements compatibles avec l’écosystème Enki.
Usage : des prestation honnêtes
Cette caméra embarque un capteur capable de filmer en 2K (2304 x 1296 pixels) avec un champ de vision de 135°. En pleine journée, le rendu est correct, sans plus. La colorimétrie reste terne, avec des teintes visiblement plus pâles que la réalité. En cas de surexposition, certaines zones claires présentent un effet de brûlure modéré.

La précision n’impressionne pas. Les formes sont correctement reproduites, mais les détails peinent à s’imposer. Ainsi, le sujet en photo porte une chemise à rayures roses et blanches, qui ne se distingue qu’à courte distance. Le traitement d’image lisse exagérément les arrière-plans, ce qui provoque parfois un léger flou.
Pour l’identification faciale, les limites sont nettes. À 5 mètres, le visage reste difficile à reconnaître. À 4 mètres, le contour devient plus lisible, mais les détails manquent encore.
Passons à 3 mètres, et le niveau de précision s’améliore. À 2 mètres, le visage devient enfin pleinement identifiable.

De nuit, deux modes sont disponibles : vision infrarouge classique et vision nocturne en couleur. Le mode infrarouge propose une lisibilité suffisante au premier plan, mais le fond reste brouillon. À 4 mètres, une silhouette peut être reconnue, mais il faut se rapprocher à 2 ou 3 mètres pour commencer à pouvoir identifier un visage.


Le mode couleur, bien que plus flatteur en apparence, montre rapidement ses limites avec des couleurs trop pâles. Les détails semblent plus marqués, mais en réalité, l’identification faciale reste plus performante avec l’infrarouge.


En dessous de 2 mètres, le mode couleur est le plus efficace, mais au-delà, l’infrarouge prend donc l’avantage.


La détection de formes humaines lui pose problème. La caméra confond aisément les mouvements d’un parasol ou d’un arbre avec une présence humaine. La détection de mouvement classique s’avère bien plus fiable. Elle fonctionne correctement jusqu’à 7 mètres en journée, de nuit, l’efficacité tombe à 5 mètres.


Testée face à une grille de parking à 6 mètres, la caméra n’a pas réagi à une tentative de forçage. Aucun signal, aucune alerte, ce n’est qu’en franchissant le portail que la détection s’est activée avec une notification immédiate sur notre mobile.
Audio
Côté audio, la caméra intègre un micro et un haut-parleur. Le micro offre une captation très moyenne. Pour enregistrer clairement une conversation, celle-ci doit se dérouler dans un rayon de 2 à 3 mètres maximum et surtout pas par des chuchotements. La communication bidirectionnelle fonctionne correctement dans cette limite. Au-delà, la voix devient difficilement intelligible. L’alarme intégrée manque clairement de puissance. Le niveau sonore ne dépasse pas 70 décibels. Cela peut suffire à surprendre un cambrioleur peu expérimenté, mais reste largement insuffisant pour alerter un voisin, sauf en appartement.
Autonomie
Ce n’est pas l’autonomie de la caméra qui impressionne. C’est sa capacité à se recharger grâce au panneau solaire. Lors d’un test intensif, avec une charge initiale à 100 %, la batterie n’est descendue qu’à 87 % en une semaine. Et ce, malgré une avalanche de détections et de notifications.

Avec un usage plus classique, c’est encore plus flagrant. La batterie reste stable entre 95 et 98 %. Le panneau solaire fait donc le travail et cela tient beaucoup au fait qu’il peut être déporté grâce à un câble de 5 mètres. Ce qui permet un positionnement optimal, indépendamment de celui de la caméra à la différence de la Xiaomi BW400 Pro. Résultat, même sous plusieurs semaines de ciel couvert, la batterie conserve un niveau assez constant, en six mois nous ne sommes jamais descendus en dessous de 50 %.
Prix et disponibilité
La Lexman Caméra solaire de vidéosurveillance sans fil int/ext est disponible en blanc au prix conseillé de 79,99 euros.


Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix