Itinérance Free Mobile-Orange : Bouygues Telecom accuse

 

Critiqué à de nombreuses reprises, le contrat d’itinérance entre Free Mobile et Orange subit une nouvelle une phase de turbulences. Après les remontrances du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, c’est au tour de Bouygues Telecom de dénoncer le manque de volonté de l’opérateur à signer de nouveaux accords d’itinérance.

antennes

Sale temps pour Free Mobile. L’opérateur profite actuellement du réseau 2G et 3G d’Orange dans les zones non-couvertes par ses soins, conformément aux accords d’itinérance conclus en mars 2011 entre les deux entreprises télécom. Toutefois, ce modèle est sous pression car Free est soupçonné de profiter à fond de cette entente pour ne pas avoir à investir dans son propre réseau. C’est en tout cas ce que sous-entend Olivier Roussat, le patron de Bouygues Telecom, dans une lettre envoyée le 6 janvier à Maxime Lombardini, directeur général de Free Mobile (ici reproduite par Les Echos). Alors que l’entreprise proposait à Free un accord de location d’antennes Bouygues, les deux acteurs ne se sont mis d’accord que sur 5 antennes… sur les 6 700 proposées. La critique est sévère : « Force est de constater que votre société ne paraît pas avoir marqué un grand intérêt pour ces opportunités » appuie Olivier Roussat.

Bouygues Télécom cherche en effet à convaincre les autorités ainsi que le nouvel opérateur français que ce dernier ne pourra pas respecter ses engagements qui sont, rappelons-le, d’une couverture de 25 % de la population française en 4G et ce afin, bien évidemment, de louer à grand frais son propre parc d’antennes 4G.

L’itinérance est-il un avenir pour le réseau Free Mobile ? La réponse est bien évidemment non. Tout d’abord, le contrat d’itinérance Free-Orange s’achèvera respectivement en 2016 pour la 3G et en 2018 pour la 2G. De plus, l’Autorité de la Concurrence souhaite ne pas voir cet accord prolongé après son expiration et Xavier Niel, le patron de l’opérateur mobile français, a rappelé à plusieurs reprises dans la presse que cet accord d’itinérance était très coûteux pour l’entreprise et qu’il n’était donc pas question de traîner des pieds en matière de couverture. On a d’ailleurs vu aujourd’hui-même que l’opérateur avait plus d’un tour dans son sac pour accélérer la complétion de son réseau.


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