Interview avec le CTO de THEORIS à propos d’Android (partie 2)

 

«La victoire ne peut se faire que dans le silence le plus total»

Au niveau justement de Google, est-ce que vous pensez, en supposant que Google s’impose comme une plate-forme viable et de référence, que l’arrivée de ce système mobile, Android, va changer un certain nombre de choses, dans le secteur ? Ou au contraire Est-ce que ce n’est pas quelque part une validation d’un modèle déjà existant ?

Je pense que c’est une validation d’un modèle existant. Enfin en tout cas, si Android s’impose ou arrive à faire sa place au soleil, ce sera d’une manière parfaitement transparente. C’est-à-dire que tout les gens qui utiliseront Android ne sauront pas qu’il y a Android dans leur machine. En fait très rapidement on devrait arriver à une situation où les gens ne sauront pas ce qu’il y a dans leurs appareils et c’est pour leur bien. La victoire ne peut se faire que dans le silence le plus total en fait, parce que l’on est passé dans un monde de service et d’une offre de services. Aujourd’hui on se soucie plus de la connectivité que de l’occupation en RAM. Les Operating System sont aujourd’hui des technologies matures. Les modèles structurels de Windows CE et de Linux, ou de BSD qui est d’ailleurs au coeur de l’iPhone et de Mac Os X, sont strictement identiques.
Donc là dessus on a des choses qui sont très stables. Aujourd’hui combien de gens savent que quand ils roulent dans une voiture de marque X, ils ont un modèle qui est fabriqué dans une usine de la marque Y. La majeure partie des constructeurs automobiles échangent des plateformes moteur, tout simplement parce qu’un moteur ça coûte très cher à développer.
Je pense qu’au niveau du logiciel on devrait arriver à des situations comparables. Comme le logiciel coûte très cher et qu’il évolue lentement le problème sera un problème d’intégration et les gens y connecteront leur interface. Ils ne sauront pas ce qu’il y a derrière.
Je ne pense pas que quelqu’un arrive à refaire ce que Microsoft a fait depuis 25 ans, c’est-à-dire à faire une fortune en vendant de l’OS. Et je pense qu’aujourd’hui la communication sur l’OS est quelque chose qui est passé de date. C’est d’ailleurs assez drôle parce que je me souviens très précisément, en 90 après le journal de 20h, j’ai vu une publicité pour Windows 3.0. C’était la première fois où j’entendais parler d’un OS à la télévision et j’étais à l’époque très surpris parce que je me suis dit « C’est bizarre, comme si un constructeur automobile s’amusait à faire une pub sur son arbre à came ».
On ne voit pas très bien ce que le grand public peut en retirer comme message. Je pense que cette époque est révolue maintenant. Elle correspondait à un moment où le marché avait besoin de se stabiliser. Aujourd’hui, effectivement Mac OsX ou Android, vaincront par leur capacité à se faire oublier en tant qu’Operating System, et donc leur capacité à se fondre dans l’existant qu’il soit au niveau des outils de développement, du savoir-faire des développeurs ou de la capacité d’intégration des OEM. ll faut qu’ils se fondent dans tout cela.

«Google vend du temps de cerveau»


Donc pour vous, c’est la raison pour laquelle Google a choisi de s’appuyer sur une base Linux et sur du Java ?

Est-ce qu’ils avaient d’autres choix ? Je ne pense pas, donc de ce point de vue on peut dire que c’est la raison. En termes de noyau, ils ne pouvaient pas acheter une licence Windows Mobile, enfin je ne sais pas s’ils ont essayé mais cela m’étonnerai. Ce n’est pas l’idée je crois.
Aujourd’hui les acteurs qui bénéficient du plus gros patrimoine logiciel sont la souche Unix et la souche Windows Embedded donc, oui c’est clair.
En ce qui concerne Java, je parlerai presque plus d’Eclipse que de Java puisque aujourd’hui ils peuvent tout à fait prendre le projet open source Rotor (NDLR : compilateur C#) et faire du dotNEt. Et à la limite si dotNet s’étend, Google a tout intérêt à avoir une offre de machine virtuelle dotNet qui cohabite avec une offre de machine virtuelle JVM parce que c’est justement ça qui fera leur succès. C’est le don d’ubiquité technologique qui fera le vainqueur. C’est quelque chose d’assez nouveau puisque aujourd’hui on ne vend plus de machines, on vend des services.
Il faudra donc être extrêmement agnostique en termes de technologies. Microsoft l’est moins c’est clair mais Microsoft a mis en place une situation qui les rend, au moins pour un certain temps, incontournables sur un certain nombre de choses. Donc ils s’appuient là dessus.
Google ne peut pas dérouler la même stratégie que Microsoft, c’est évident. Microsoft vit de la vente de ses licences, donc Microsoft a énormément besoin d’avoir un prix de licence et de convaincre des gens d’acheter des licences alors que le modèle économique de Google est complètement différent puisqu’en fait ils vivent de leur capacité à avoir des gens qui regardent leurs pages tous les jours. Il serait intéressant, aujourd’hui en 2008, de faire la somme des hommes/heures télévision toutes chaînes confondue et de savoir la proportion en comparaison des hommes/heures Google. Personnellement, je sais que je passe déjà beaucoup de temps tout les jours devant une page Google. C’est-à-dire qu’ils ont déjà capturé une partie de ce qu’un certain directeur de chaîne décrivait dans un aphorisme « je vend du temps de cerveau ». Google vend du temps de cerveau. Ce n’est pas le modèle Microsoft, en tout cas ce n’est pas au cœur du modèle économique actuel de Microsoft.

Et à votre avis, est-ce que Android a la possibilité, le potentiel d’être élargi au secteur des systèmes embarqués, peut-être moins grand public, plus industriel ou est-ce que il doit ou va resté confiné aux applications mobiles du type communicante ou multimédia ?

Android est un des nombreux Linux et le monde de l’embarqué est déjà grand consommateur de l’OS Linux (par exemple les boites ADSL, un tas d’équipement de réseau, beaucoup de systèmes de traitement vidéo en réseau, et ainsi de suite…). Mais le noyau Linux de base n’est pas toujours très adapté aux monde de l’embarqué, donc les gens font des déclinaisons adaptées de leur Linux.
Si Android s’impose comme une distribution dédiée embarqué, et on a tout intérêt à ça, cela permettra de fédérer l’outil, de fédérer les bibliothèques, de fédérer une offre …
Je pense que Google n’a pas intérêt à freiner là dessus. Je ne pense pas que leur idée soit de gagner leur vie sur les licences Android d’après ce que j’ai lu jusqu’à aujourd’hui. Cela permettra au moins de fédérer, car aujourd’hui dans l’embarqué et dans le monde Linux, chacun a le sien. Ils ont tous l’étiquette Linux, mais de la même manière que tout les IRIX, AIX, Solaris, HP-UX, etc. avaient leur étiquette Unix il y a 20 ans. Pourtant les choses étaient peu portables de l’un à l’autre donc, oui il peut être fédérateur.
Je rajouterai une chose là dessus, c’est que pour l’instant, les CPU du monde de l’embarqué ne sont pas les mêmes que les CPU du monde PC et serveurs puisque l’on a d’un côté l’architecture x86 d’Intel dont beaucoup de 32 bits, et de l’autre côté les architectures ARM qui sont extrêmement présentes et qui ont bien gagné du terrain depuis 6/7 ans. Mais arrive sur le marché un processeur qui est l’Atom (NDRL : de chez Intel), l’annonce date du début du mois dernier.
L’Atom est un x86 qui a les caractéristiques d’un processeur embarqué, à la fois en consommation, et en dissipation thermique. Par contre il a une puissance de feu qui est celle d’un PC à savoir entre 1GHz et 1,8 GHz. Or avec 1 GHz, ou 1,8 GHz, vous n’avez pas besoin de mettre un DSP (NDLR : type de processeur dédié au traitement du signal, utilisé par exemple dans l’architecture ARM) pour faire de la vidéo.
Donc on a aujourd’hui un affrontement au niveau hardware entre deux stratégies que l’on connaît de très longue date, à savoir mettre un DSP pour faire du traitement spécifique, ou décider de faire ça en algorithme classique avec processeur flottant sur une architecture lourde.
Pour l’instant les gens du monde ARM étaient relativement protégés puisque Intel n’était pas éligible pour attaquer leur marché. A partir du moment où l’Atom est en place, potentiellement les gens sauront mettre en œuvre des solutions de lecteurs vidéo sans devoir passer par un DSP et cela peut changer les choses lorsque l’on pense au monde Linux. En effet le monde x86 est quand même le gros du terrain de jeu de Linux. L’émergence des architectures Atom qui ne devrait pas tarder peut relancer Linux dans l’embarqué puisque sur architecture ARM, Linux reste un travail de spécialistes.
Cela va certainement aussi aider Apple puisque l’on a dit au début qu’aujourd’hui Apple doit gérer deux OS, mais à partir du moment où ils peuvent intégrer une architecture Atom dans le futur iPhone, ils n’auront plus qu’une souche Mac Os X x86. Donc cela faciliterait la vie d’Apple et de ses développeurs. Cela peut les remettre sur les rails. Donc aujourd’hui à mon avis ce sont les trois acteurs principaux, je ne vois pas trop un Nokia revenir dans la course.

«Aujourd’hui un téléphone portable, c’est un ordinateur à part entière»

Donc pour vous, c’est la fin de Symbian ?

J’en ai vu mourir d’autres et non des moindres, je pense que le principal défaut de Symbian, c’est que c’est un OS de téléphone portable, et il a toujours été présenté comme cela. Symbian pour moi correspond à une période très précise de l’histoire informatique où un téléphone portable était un tout petit ordinateur.
C’est de moins en moins vrai, aujourd’hui un téléphone portable, c’est un ordinateur à part entière. Même la grande presse commence à en parler. Donc à partir du moment où il n’y a plus vraiment besoin d’optimisation mémoire …
Il y a une étude qui montre qu’en 2009, le marché des équipements embarqués est de 2,2 milliards d’unités ce qui est normal car il grossit. Mais surtout ce qui est très important, c’est que sur ces 2,2 milliards d’unités, il y en a les deux tiers qui sont sur architectures 32 bits et mémoire virtuelle. Donc en fait, les deux tiers sont des PC et pas autre choses.
Or l’avantage concurrentiel de Symbian, c’est qu’il n’est pas un OS de PC. Je vous l’ai dit, c’est le monde du PC qui est venu à l’embarqué, et cela menace les acteurs de l’embarqué qui n’ont pas des offres taillées pour ces besoins là.
Donc c’est pour cela qu’aujourd’hui je ne vois pas trop Symbian bouger ou évoluer. Ils peuvent toujours mettre un cœur Linux dans Symbian (NDLR : Nokia a acheté Trolltech, un éditeur d’OS Linux pour téléphones), mais à ce moment là ce n’est plus Symbian. D’ailleurs je ne sais pas comment Google a prévu de gérer le problème de la GPL avec son Linux par rapport aux offres qui seront faites autour de ça.

Ils ont déclaré pour le moment que dés que le premier terminal serait sorti, toutes les sources d’Android et autour seront publiques.

Mais les sources … Ce qui va autour, les middlewares ? Les stacks GPRS, UMTS, … ?

«finalement XP, c’est le temps qu’il a fallu à l’ensemble Wintel plus les OEM à faire un Mac»

Ça fait partie des questions dans le sens où fait partie du contrat Google l’idée que toutes les applications sont à même niveau y compris les applications de gestion et de contrôle GSM, etc. mais d’un autre côté il a été aussi dit qu’à la demande des opérateurs, ça pourrait être packagé de la façon dont il le souhaite.

Oui les opérateurs pour bien les connaître, parce qu’on a travaillé avec eux pas directement sur mobile mais en forte proximité avec le monde mobile. Les opérateurs ne sont des chauds partisans de l’ouverture. C’est un euphémisme, mais c’est normal, c’est leur business model.
Un opérateur, c’est quelqu’un qui sait compter et facturer des unités.
Ce n’est pas pour rien qu’Unix est né chez AT&T. Unix au début de son développement permettait de gérer de grosses quantités de données. Quand vous regardez la différence entre Unix BSD et Unix AT&T, où est-ce que vous trouvez des sémaphores, des gestionnaires de transactions ? C’est chez AT&T. Ça leur servait à ne pas perdre une unité dans la nature et ce modèle là reste vrai pour eux.
Donc ils ont un peu de mal avec l’ouverture.
Vous regardez la gestion de la sécurité sur mobile, les certificats etc. c’est un sujet critique. L’émergence de Windows Mobile chez Microsoft, à mon sens, a été pour partie liée au fait que Microsoft a su offrir des garanties aux opérateurs que ce qu’ils avaient leur était strictement réservé.
Moi en tant qu’acteur technologique, j’ai accès aux sources de Windows CE mais je n’ai pas accès directement au cœur de la technologie Windows Mobile et c’est une forme de garantie pour les opérateurs qu’ils ont quelque chose qui est à eux avec une gestion de sécurité propriétaire sur laquelle ils peuvent eux-mêmes rajouter leur propre gestion de sécurité. Et ils sont très demandeurs de ce genre de chose.
Même chose pour les constructeurs automobiles. Donc c’est vrai que l’on se demande comment peut fonctionner une offre ouverte par rapport à ce monde là. Je pense qu’elle ne peut fonctionner que par contournement.
D’ailleurs aujourd’hui les opérateurs sont en train de se faire contourner par les acteurs informatiques. On voit bien que le monde du téléphone est en train de se faire grignoter par les des réseaux informatiques. Le reversement de licence d’Orange à Apple pour l’iPhone en est un bon exemple. Le fait qu’aujourd’hui chez des opérateurs, vous pouvez acheter des téléphones avec lesquels il n’y a pas de forfait voix, il n’y a que des forfait texte ou Messenger, le fait qu’ils aient intégré du Messenger Microsoft dans leurs téléphones alors qu’ils ont poussé leurs solutions pendant longtemps. Aujourd’hui il y a plus d’abonnés dans la base MSN qu’il n’y en a chez le plus gros opérateur chinois. En France, Orange, c’est 30 millions d’abonnés, ce n’est même pas un dixième de la base MSN donc les choses vont encore changer.
On vit une période très intéressante. Pour moi elle ressemble beaucoup à ce que j’ai connu quand j’ai commencé l’informatique, à l’école en 1982 nous avions des minis, on les appelait « minis » car ils ne tenaient que dans la moitié de cette pièce et puis la révolution du PC a tout changé. On vient de traverser une période très stable en informatique qui a démarré avec le Mac en 84. Parce que finalement XP, c’est le temps qu’il a fallu à l’ensemble Wintel plus les OEM pour faire un Mac. On est en train de sortir de cette « époque du Mac » et une nouvelle révolution se met en place.
Aujourd’hui, vous interrogez n’importe qui dans la rue, tout le monde sait ce que c’est qu’un PC. Tout simplement parce que l’on vient de traverser pratiquement 20 ans de stabilité en terme d’offre de marché : le PC. Mais là, ca y est, c’est la fin. C’est déjà plus un PC ça (NDLR : en montrant l’Asus EEE). Et on sait très bien que dans ces périodes de révolutions technologiques les choses vont vite et c’est rapidement le cimetière des éléphants : des acteurs énormes qui disparaissent ou qui changent de métier.
C’est l’histoire d’IBM. Big Blue en 83 et Big Blue aujourd’hui, c’est un changement de métier quasi total. HP a suivi le même chemin un petit peu plus tard. C’est-à-dire passer de l’offre d’infrastructure à l’offre de service. Aujourd’hui tout ces gens là déménagent vers le modèle économique des SSII. IBM est une des plus grandes SSII de la planète. On peut donc s’attendre à ce que les choses changent. IBM en 83, c’était aussi gros que ce qu’est Microsoft aujourd’hui et d’ailleurs ils étaient à peu près aussi détestés.

Est-ce qu’on peut faire un petit peu un chapitre investissements ? On sait que vos activités sont vraiment autour du Windows CE et du Windows Embarqué … Est-ce que vous pensez un moment revenir à de l’applicatif sur du Linux ?

On est beaucoup plus agnostique que vous ne le pensez. C’est-à-dire qu’il faut distinguer la technologie et le business.
Le cœur de notre savoir-faire, on l’a constitué avant même que n’existe Windows Embedded, avant même que n’existe Windows tout court. Moi aujourd’hui, je crois que je totalise encore plus d’années Unix que d’années Windows, cela doit s’équilibrer sachant qu’il y a eu une période de recouvrement.
Je vous parlais tout à l’heure des architectures systèmes, des principes et des savoir-faire. Or développer un driver CE ou développer un driver Linux, le savoir-faire est le même.
Donc la majeure partie des gens à THEORIS et plus globalement dans l’écosystème, parce que c’est un petit monde, ont déjà fait deux ou trois changements de plateforme. Une des choses qui nous a poussés à aller vers Windows CE, c’est que l’on faisait le support technique et la formation pour LynxOs, qui était un OS pré-linuxien avec du temps réel, et en 1997 LynxOS a récupéré son support en France. Donc à ce moment là, on a cherché une autre plateforme « temps réel – embarqué », et Microsoft arrivait avec CE. On a signé les accords « System Integrator » avec Microsoft et cette activité se porte bien encore aujourd’hui.
Au niveau des technologies, le vrai savoir-faire n’est que partiellement au niveau de l’OS, il est surtout au niveau des architectures logicielles, de la connaissance des architectures matérielle, du co-design et des outils du développement croisé.
Globalement savoir optimiser une architecture Linux, ou savoir optimiser une architecture CE, c’est à peu près comparable.
Après le business, c’est autre chose puisqu’on est une entreprise : on a des salaires, on a des charges on paye des impôts, et ça, c’est quelque chose qui tombe tout les mois.
Comme vous le savez, une entreprise, c’est quelque chose qui n’existe qu’à partir du moment où il y a de l’argent qui circule. Une entreprise, c’est un tuyau qui sert à prendre de l’argent quelque part pour le déplacer ailleurs. En fait c’est un tuyau bizarre car c’est un tuyau qui n’a pas de corps, c’est un tuyau qui n’est fait que de l’argent qui circule dedans. Donc le vrai problème d’une entreprise c’est beaucoup moins de savoir faire ci ou de savoir faire ça, que d’entretenir ce tuyau en vie.
Aujourd’hui, si je prends l’exemple de THEORIS, on a une démarche de communication qui utilise l’étiquette Windows Embedded mise en place par Microsoft en décembre 1999 pour être précis et qui est très structurée. En substance Microsoft dit : je m’occupe de faire le marketing, je crée des marques, j’assure le marketing autour de ces marques et je vais également entretenir un écosystème.
Dans l’écosystème il y a par exemple des distributeurs qui vendent des licences, et des intervenants techniques certifiés qui font du logiciel ou du matériel. Microsoft finance le marketing et entretient l’écosystème, il le régule en définissant les règles du jeu. On trouve notre place dans cet écosystème car nous sommes un acteur beaucoup trop petit pour se payer du marketing ou pour avoir des gens qui passent leur temps à appeler des prospects en France et ailleurs. Et donc on utilise la communication Microsoft pour drainer les clients vers nous, le deal avec Microsoft c’est que l’on passe des certifications, et c’est tout. Aujourd’hui en terme de business, on a à peu près 60% de business qui tourne autour du monde Windows, 20 à 30% en Linux globalement, et encore 10% « pas d’OS », bas niveau car il y en encore, téléphonie, etc. et il y en aura toujours d’ailleurs.
C’est vrai que l’on est marqués Windows de facto, il existe une alternative tournée vers Linux « Société de Service en Logiciel Libre ». Ce qui nous distingue des SSLL, c’est au départ, un choix de stratégie marketing. Historiquement, on a opté pour une stratégie marketing orienté Microsoft. Étant des « Unixiens » de longue date, on aurait pu opter pour une stratégie Linux, mais on a dû bouger avant que le monde Linux Embarqué ne soit stabilisé.

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