Xiaomi placé sur liste noire par Trump, mais c’est moins grave que Huawei

 

Le gouvernement Trump a rajouté plusieurs entreprises chinoises à sa liste noire, dont Xiaomi. On vous explique ce que cela signifie.

Source : photo par Mark Chan sur Unsplash

Coup dur pour Xiaomi ! À quelques jours de la fin du mandat de Donald Trump, l’administration républicaine a décidé de frapper à nouveau contre les forces économiques chinoises en rajoutant neuf entreprises de l’Empire du Milieu à la liste noire d’entreprises supposément liées au gouvernement ou à l’armée chinoise et désignées comme « sociétés militaires communistes chinoises ».

Parmi ces neuf sociétés se trouvent le fabricant de smartphones Xiaomi et le réseau social TikTok.

Xiaomi sur liste noire, mais pas la même que Huawei

L’affaire rappelle beaucoup ce qui est arrivé à Huawei en 2019, entrainant sa perte de licence Android, et pourtant ce n’est pas le cas. La liste noire sur laquelle se trouve Xiaomi aujourd’hui — et sur laquelle se trouve également Huawei — est différente de l’entity list qui empêche toute relation commerciale avec les États-Unis et sur laquelle se trouve par exemple DJI. Autrement dit, rassurez-vous : Xiaomi ne devrait pas perdre, tout du moins dans l’immédiat, l’accès à l’écosystème de Google.

Cette liste noire a vocation d’empêcher le financement d’entreprises supposées trop proches du gouvernement chinois. Ainsi, tous les investisseurs américains de Xiaomi devront retirer leurs capitaux de la société d’électronique d’ici le 11 novembre 2021. Passée cette date, aucun Américain ne pourra acheter des actions de Xiaomi. À la suite de cette annonce, l’action de Xiaomi a plongé de 10 % en bourse.

Après son investiture le 20 janvier, Joe Biden, nouveau président des États-Unis, pourra revenir sur cette décision s’il le désire. Cela reste néanmoins assez peu probable.

Xiaomi dément

Dans un communiqué que Xiaomi a fait parvenir à Frandroid, la marque se défend d’avoir un lien quelconque avec le gouvernement chinois :

Xiaomi s’est conformé à la loi et fonctionne conformément aux lois et réglementations des juridictions dans lesquelles elle exerce ses activités. Xiaomi rappelle qu’elle fournit des produits et services à usage civil et commercial et confirme qu’elle n’est pas détenue, contrôlée ou affiliée à l’armée chinoise et qu’elle n’est pas une « société militaire communiste chinoise ». La société prendra les mesures appropriées pour protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires.

La Chine étant considérée par les États-Unis comme un « adversaire étranger », le gouvernement Trump tente d’empêcher toute société de la République populaire de fournir des équipements de communication aux États-Unis afin d’éviter tout espionnage. Si Joe Biden emboîte le pas à Donald Trump sur cette route, Xiaomi pourrait donc un jour rejoindre Huawei et DJI sur l’entity list. Affaire à suivre.


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