On a roulé avec le nouveau Gaya électrique sur les routes du vin : un biplace plus confortable, très résistant et toujours aussi design

 
Officiellement disponible depuis le 23 septembre 2025, le nouveau biplace électrique Gaya L’Original Le Court est passé entre nos mains quelques semaines avant sa sortie, le temps d’une escapade bourguignonne de trois jours. L’occasion de vous livrer un petit retour d’expérience, tant sur le confort que l’autonomie et la conduite.
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Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Frandroid l’avait découvert pour la première fois aux Prodays 2025 en juillet dernier. Le vélo électrique Gaya L’Original Le Court, de son nom complet, vient remplacer le Compact avec des améliorations notables à plusieurs niveaux : fourche suspendue, batterie plus pratique, pneus plus résistants, pédales anti-dérapantes, pour ne citer qu’elles.

Frandroid a eu la chance de l’enfourcher trois jours durant, lors d’une session cyclotourisme sur les routes du vin bourguignonnes. Avec, à la clé, une centaine de kilomètres parcourus. Certes, ce Gaya L’Original Le Court n’a pas été testé dans son environnement de prédilection – la ville -, mais cela restait une belle occasion de le mettre à l’épreuve dans des conditions plus délicates.

Précision : le Gaya L’Original Le Court coûte initialement 2 300 euros. Notre version était équipée de la poignée d’amour facturée 70 euros et de la Batterie Plus (700 Wh contre 460 Wh), disponible en option à 200 euros. Soit un cycle dont la valeur atteignait les 2570 euros.

Une autonomie au-delà des espérances

Une fois n’est pas coutume, débutons ce retour d’expérience par l’autonomie. Spoiler : elle est très bonne. La marque parisienne communique sur un rayon d’action théorique de 100 km – selon les conditions, faut-il comprendre en mode Eco – avec la batterie de 700 Wh. Très concrètement, voici les chiffres relevés :

  • 55 km parcourus, dont 431 mètres de dénivelé positif : 35 % de batterie restante. Soit une estimation de 85 km d’autonomie, en jouant avec les 3 modes d’assistance (Low, Medium et High). Consommation d’environ 8,27 Wh/km : le vélo est donc peu énergivore.
  • 29 km parcourus, dont 127 mètres de dénivelé positif : 69 % restants. Soit une estimation de 94 km d’autonomie, toujours en jouant avec les 3 modes d’assistance. Consommation d’environ 7,48 Wh/km.

En clair, le Gaya L’Original Le Court jouit d’une excellente autonomie dès lors que vous n’utilisez pas le mode High 100 % du temps. Évidemment, c’est un mode que les utilisateurs et utilisatrices privilégient lorsqu’une charge ou un enfant est transporté à l’arrière. Le vélo est plus lourd, vous avez donc besoin d’un boost de puissance.

Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Si vous êtes seul sur votre monture, amusez-vous à switcher sur les autres modes pour réduire la consommation, surtout si vous êtes sujets à parcourir des longues distances.

Pour la recharge, il faut prendre votre mal en patience. Avec le chargeur de série (2A), comptez 7h pour la Batterie Plus (700 Wh), soit la durée d’une bonne nuit de sommeil. Vous pouvez toujours jeter votre dévolu sur le chargeur 4A, lequel fait le plein d’énergie en l’espace de 3h30… en échange d’un billet de 50 euros.

Nous accordons tout de même un bon point pour la batterie de ce Gaya, plus pratique que l’ancienne génération. L’intégration d’une poignée rend son transport plus accomodable. Nous avons été amenés à la manipuler quotidiennement, nous savons de quoi nous parlons. Vigilance en revanche sur son poids.

Un phare avant diablement efficace

Un élément remarquable distingue les vélos électriques Gaya des autres : le phare avant, véritable clin d’œil néo-rétro tout droit sorti des années 70/80. Mais cet effet de style ne se limite pas uniquement à lui donner une belle bouille : il est aussi diablement efficace.

Nous l’avons expérimenté de nuit, sur une route aux conditions lumineuses parfois faibles. Éclairage puissant, faisceau large : c’est un sans-faute. Il n’y a rien de plus important, de nuit, que de se sentir en sécurité grâce à un feu avant efficace capable de vous révéler un nid de poule, une branche ou un obstacle qui entrave votre chemin.

Les clignotants sont aussi bienvenus, plus est pour les personnes dont l’équilibre à une main peut être précaire. Il convient néanmoins de faire attention à l’effet on/off du moteur qui peut parfois surprendre. Copie parfaite pour la béquille double, stable au possible et facile à manipuler dès les premiers instants.

Petite mention sur le rack arrière, qui a surtout été utilisé pour y caler un grand sac à dos à l’aide de sangles. Même sans accessoires parfaitement adaptés, ça peut donc toujours dépanner.

Une conduite plus confortable

La grosse nouveauté de ce modèle, c’est l’arrivée d’une fourche suspendue de 70 mm de débattement qui apporte sa belle dose de confort. Mine de rien, les petits nids de poules, trottoirs et autres aspérités de la route sont relativement amortis, sans pour autant plomber le dynamisme du cycle. C’est un composant appréciable et apprécié.

L’autre point fort sont les pneus Kenda de 20 pouces. Disons-le : je ne les ai pas ménagés. Une portion du parcours était composée d’une route faite de caillasses, cailloux, terres et poussières. Bref, pas le genre de route que l’on emprunte en ville. Les pneus ont tout encaissé sans broncher, et surtout sans aucune crevaison.

Morale de l’histoire : si ces pneus ont tenu sur ce revêtement, je ne vois pas en quoi le bitume des villes pourrait les endommager – du moins sur le court et moyen terme.

Gaya
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Le Gaya L’Original Le Court conserve son ADN en matière d’agréments de conduite : le moteur de 50 Nm de couple est associé à un capteur de rotation qui transmet l’assistance avec un poil de latence, comme tout capteur de rotation qui se respecte. L’effet on/off est également présent.

Pas de surprise ici : Gaya, pour réduire ses coûts, a dû faire des concessions. Ce type de comportement électrique causé par le capteur de rotation n’a rien de rédhibitoire. C’est simplement un coup de main à prendre. En tout cas, on apprécie la vivacité du moteur, que ce soit sur du plat ou en côte. Sur du dénivelé positif extrêmement pentu, il pêche logiquement un peu, même avec le mode High.

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Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Du côté des freins à disque hydrauliques, Gaya a troqué des modèles Tektro pour du Star Union pour ce nouveau modèle. En somme, nous n’avons pas grand-chose à leur reprocher tant ils ont été efficaces, mordants et sûrs tout au long de notre parcours. Toujours rassurant d’avoir un vélo capable de s’arrêter rapidement malgré sa plus grande inertie.

Notre avis

Avec ce Gaya L’Original Le Court, Gaya peaufine sa formule et apporte des améliorations ça et là, tout du moins là où il y en avait besoin : fourche suspendue pour un meilleure confort, pédales antidérapantes, poignée très pratique pour transporter la batterie ou encore pneus très résistants même sur des terrains accidentés et défavorables.

La recette initiale n’est pas chamboulée, puisque l’agrément de conduite reste globalement le même grâce au même moteur délivrant un couple de 50 Nm et son capteur de rotation déjà croisé sur son prédécesseur. Ce dernier coûtait tout de même 100 euros de moins, mais avec quelques accessoires en moins.

Il n’empêche, cette version perd un élément fort : la connectivité et toutes les fonctions de sécurité autrefois fournies de série par Gaya. Elle bascule en effet en option payante. « On a remarqué que ce n’était pas forcément très demandé ou utilisé par les utilisateurs, du coup on préfère leur laisser le choix », nous précisait un représentant de la marque l’été dernier.

Ce choix vous coûtera 300 euros désormais, sans compter l’ajout d’accessoires eux aussi facturés. Il n’empêche, ce Gaya reste une porte d’accès « accessible » pour quiconque souhaite investir dans un vélo cargo électrique de type biplace, moins encombrant et plus pratique que les longtails traditionnels.

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