
Avec le E40 Ultra, Mova, la marque spin-off de Dreame, offre un appareil disruptif sur le marché grâce à son positionnement ultra-compétitif et ses fonctionnalités complètes. Il condense le meilleur des technologies de nettoyage actuelles dans un tarif particulièrement agressif, tout en délaissant certaines options premium que l’on retrouve sur des modèles comme le Mova V50 Ultra, Dreame X50 Ultra et Roborock Saros 10R.
Si le E40 Ultra affiche une puissance d’aspiration élevée et un lavage des sols entièrement autonome, il va à l’essentiel sur d’autres aspects et fait l’impasse sur certaines fonctions plus coûteuses, comme l’utilisation d’une caméra RGB, ou le lavage des serpillières à l’eau chaude.
Cela dit, le Mova E40 Ultra ne manque pas de mordant. Il s’impose comme une solution pragmatique au rapport performance-prix redoutable, calibrée pour répondre aux besoins réels de la majorité des foyers. Après plusieurs semaines de test, voici notre verdict.
Fiche technique
| Modèle | Mova E40 Ultra |
|---|---|
| Dimensions | 34 cm x 59 cm x 45,7 cm |
| Surface couverte maximum pour un cycle de nettoyage | 220 m2 |
| Détection des obstacles | Oui |
| Couleur | Blanc |
| Fonction lavage | Oui |
| Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle fourni par la marque.
Un design soigné et familier
Fidèle à l’ADN de sa maison-mère, Mova soigne la présentation. Le E40 Ultra reprend les codes esthétiques des modèles Dreame, rappelant le L10s Ultra Gen 2, avec une ligne épurée et moderne qui n’a pas à rougir face à des références plus onéreuses.
La station adopte un format vertical compact, limitant son empreinte au sol. L’accès aux bacs d’eau (propre et sale) se fait par le haut, préservant le design minimaliste de l’ensemble. La façade avant, habillée d’un panneau amovible blanc, dissimule le sac à poussière ainsi qu’un emplacement prévu pour un module de détergent automatique. Attention toutefois : contrairement à son cousin de chez Dreame, ce réservoir additionnel est ici vendu en option.

Bon point pour l’entretien : la planche de lavage située au bas de la base est entièrement amovible, ce qui facilite grandement son nettoyage au-dessus d’un évier.
Le robot conserve le format circulaire classique. Il est surmonté d’un dôme LiDAR et de trois boutons physiques pour les commandes rapides. Un capot supérieur permet d’accéder facilement au bac à poussière interne et au filtre HEPA.

Côté mécanique, le E40 Ultra dispose d’une serpillière extensible, permettant de déporter le patin droit pour nettoyer au plus près des plinthes et dans les coins. Pour l’aspiration, il mise sur une brosse centrale tout en caoutchouc, un choix idéal pour limiter l’enchevêtrement des cheveux et poils d’animaux tout en assurant une collecte efficace. La brosse latérale est quant à elle fixe, la fonctionnalité d’extension étant réservée aux modèles plus onéreux.
Enfin, la qualité d’assemblage inspire confiance, avec des plastiques qui semblent robustes et prêts à affronter les aléas du quotidien.
Une application complète, mais des fonctions IA en retrait
Le Mova E40 Ultra s’appuie sur l’application Movahome. Si le nom change, l’expérience utilisateur, elle, est quasiment identique à celle de l’écosystème Dreame. C’est une excellente nouvelle, car on profite d’une interface mature, fluide et très intuitive.


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Dès le premier lancement, le robot cartographie grâce à son télémètre laser. Il découpe automatiquement les pièces, sans pour autant deviner la nature des pièces (chambre, salon…) en fonction des meubles. Ce sera à vous de les nommer manuellement, le robot ne bénéficiant pas d’une caméra RGB pour reconnaître le mobilier avec précision. Les outils d’édition sont complets : fusion ou scission des zones, murs virtuels et gestion multi-cartes (jusqu’à 4 étages) sont de la partie.
Contrairement à Dreame, pas de mode CleanGenius, le mode pilote automatique qui gère seul la puissance d’aspiration et l’humidité des patins en utilisant l’IA. Le E40 ne bénéficie pas non plus de capteurs de saleté avancés permettant de décider seul de repasser une seconde fois sur une zone très sale. Il faut donc passer par un réglage manuel des paramètres de nettoyage : Aspiration, lavage à la serpillière, les deux simultanément ou l’un puis l’autre. Pour chaque mode, vous pouvez ajuster la puissance d’aspiration sur quatre niveaux, ainsi que l’humidité des patins sur une échelle de 32. La fréquence de lavage des serpillières peut également être modifiée selon vos préférences: Tous les 10 à 20 m², par incréments d’un m², toutes les 10, 15, 20 minutes, ou après chaque pièce.
Vous pouvez également définir des scénarios précis, choisir l’ordre des pièces, ou encore ordonner au robot d’aspirer l’intégralité de la maison avant de commencer le lavage, pour éviter de mouiller la poussière.
La gestion des tapis est bien pensée : le robot relève ses serpillières pour les aspirer sans les mouiller, ou peut les éviter totalement selon vos réglages. Vous pouvez également paramétrer la fréquence à laquelle la serpillière extensible se déploie pour raser les murs. Quant au détergent, l’option d’ajout automatique est présente dans les menus, mais ne sera active que si vous avez acheté le module optionnel.
Côté domotique, le robot répond aux commandes via Google Assistant, Alexa et les raccourcis Siri. En revanche, pas d’assistant vocal « maison » intégré directement dans le robot.
C’est sur la détection d’obstacles que le positionnement tarifaire se fait sentir. Les réglages d’évitement sont tout simplement absents. Contrairement aux modèles dotés de caméras et d’IA, le E40 Ultra ne reconnait pas les objets au sol. N’espérez pas voir des icônes de chaussures ou de câbles apparaître sur la carte : il ne les « voit » pas et ne vous enverra pas de photo. De fait, la fonction de vidéo-surveillance du domicile est logiquement absente.
Des performances très satisfaisantes pour le prix
Sur la fiche technique, le Mova E40 Ultra ne fait pas de la figuration : il affiche une puissance d’aspiration élevée de 19 000 Pa. C’est presque le double de son cousin le Dreame L10s Ultra Gen 2.

Dans les faits, cette débauche de puissance se traduit par une bonne efficacité, notamment sur les sols durs, mais aussi sur la plupart des tapis. Le robot détecte automatiquement ces derniers pour booster l’aspiration au maximum et déloger la poussière incrustée dans les fibres. Bon point : il pense à relever ses patins humides pour ne pas mouiller la moquette. Cependant, malgré ces atouts, un double rouleau brosse est à privilégier si vous avez des tapis épais à poils longs. Par ailleurs, la collecte de la poussière dans les angles reste perfectible, la brosse latérale étant fixe et non montée sur un bras robotisé comme sur les modèles à plus de 1 000 €.

Côté lavage, le constat est globalement positif pour un entretien quotidien. Grâce à ses deux patins rotatifs, le robot parvient à éliminer les traces de pas ou les taches fraîches. Le E40 Ultra embarque un petit réservoir d’eau de 80 mL, automatiquement rempli en eau propre lors du retour à la station.
Il peut également être chargé automatiquement en produit nettoyant. Pour ce faire, deux écoles s’offrent à vous : soit vous investissez dans le module de dosage automatique (vendu 65 euros sur le site de Mova), soit vous ajoutez manuellement un peu de solution nettoyante directement dans le bac d’eau propre à chaque remplissage.

Le système de serpillière extensible MopExtend permet à un patin de se déporter pour raser les plinthes. C’est efficace, mais pas magique : sans lavage à l’eau chaude ni brossage intensif, le robot montre vite ses limites sur les taches séchées ou très incrustées, comme de la sauce ou de la confiture sèche. De plus, faute de capteurs optiques avancés, il ne repassera pas de lui-même sur une zone qu’il a mal nettoyée du premier coup. Enfin, il n’est pas conçu pour détecter des flaques ou des taches épaisses, qu’il faudra veiller à essuyer avant de le lancer, sous peine de voir le E40 aspirer l’eau et répandre la saleté sur son passage.

En termes de nuisance sonore, le E40 est assez silencieux, en particulier pour ce niveau de prix et au vu de sa puissance d’aspiration. En effet, il produit moins de 60 dB en moyenne lors du nettoyage, ce qui est dans la moyenne basse, tout en restant audible. Son séchage est un peu plus perceptible que la concurrence, à 45 dB, sans que cela ne soit problématique si la station n’est pas placée dans une pièce de vie.
Enfin, il offre une autonomie de presque 3 heures en utilisation normale, dépassant même les 4h sur les réglages les plus faibles, ce qui est largement suffisant pour nettoyer un logement de plus de 90 m² sur une seule charge.
Navigation : efficace mais aveugle aux petits objets
Pour se déplacer, le E40 Ultra fait confiance à son télémètre laser, à l’instar de la majorité des robots aspirateurs du marché. La navigation est méthodique, rapide et le robot ne se perd pas pour rentrer à sa base. Il couvre parfaitement les zones qu’il doit nettoyer, sans zones oubliées.

À noter que le dôme LiDAR sur le dessus limite la hauteur de passage à 9,7 cm, ce qui est suffisant pour passer la plupart des meubles, mais peut-être pas assez pour certains WC suspendus ou plinthes de cuisine. Bien évidemment, à ce niveau de tarif, pas non plus de petites jambes pour franchir des seuils élevés.

En revanche, la détection d’obstacles (système 3D Adapt) est plus basique que sur les modèles équipés de caméras RGB. S’il évite bien la plupart des obstacles, comme les meubles, pieds de chaise, chaussettes, il est myope face aux petits dangers. Les câbles de chargeur qui traînent risquent donc d’être « mangés » ou de bloquer le robot. Il faudra donc ranger un minimum avant son passage.
Un entretien simplifié, mais pas 100% automatisé
L’un des points forts de ce Mova E40 Ultra réside dans la conception de sa station. Les réservoirs d’eau (propre et sale) offrent une contenance généreuse, ce qui permet d’espacer les corvées de remplissage et de vidange. Petite nuance ergonomique cependant : si vous n’avez pas opté pour le module de détergent optionnel, il faudra penser à doser vous-même votre produit nettoyant à chaque remplissage du bac d’eau propre.

Côté robot, la maintenance est peu contraignante. La brosse principale tout caoutchouc fait des merveilles : les poils d’animaux et cheveux ont tendance à glisser vers les embouts plutôt que de s’emmêler au centre, ce qui rend leur retrait très rapide. On n’atteint pas le niveau des modèles flagships et quelques poils peuvent s’y accumuler, sans que leur retrait ne soit contraignant.

La station prend en charge le lavage des serpillières avant, pendant et après le cycle. Attention, le nettoyage se fait ici à l’eau à température ambiante. Si le résultat est satisfaisant pour une hygiène quotidienne, cela ne remplace pas l’efficacité dégraissante de l’eau chaude présente sur les modèles plus onéreux. Les patins ressortent relativement propres, mais il reste recommandé de les laver en machine environ une fois par mois pour les décrasser en profondeur, en particulier si vos sols sont très sales. Une fois le cycle fini, le séchage à l’air chaud à 45ºC s’active pour éviter les mauvaises odeurs et la prolifération des bactéries.
Enfin, l’entretien de la base elle-même est bien pensé. Là où certains concurrents obligent à se contorsionner pour nettoyer le fond du bac, le Mova E40 Ultra propose une planche de lavage entièrement amovible. Vous pouvez la sortir pour la rincer tranquillement sous l’évier. Pour la cuve restante, une fonction bien pratique via l’application permet de la remplir d’eau pour la frotter, avant que la pompe n’aspire l’eau sale automatiquement. Ces fonctionnalités sont appréciables, la planche de lavage ayant tendance à s’encrasser rapidement.
Prix et disponibilité
Le Mova E40 Ultra est lancé officiellement au prix public de 499 €, mais peut se trouver en promotion autour des 400 € chez Amazon, Boulanger, Cdiscount et Fnac Darty. Ce tarif le place souvent plusieurs centaines d’euros en dessous de ses concurrents directs à fiche technique équivalente.
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