Les nouvelles lunettes connectées de Meta sont une prouesse technologique et un cauchemar de réparabilité

 
Avec ses Ray-Ban Display, la firme de Mark Zuckerberg a montré l’avance technologique qu’elle avait dans le milieu des lunettes connectées. Mais cela s’est fait au prix de la durabilité de l’appareil.
Les Meta Ray-Ban Display // Crédit : iFixit (CC BY-NC-SA 3.0)

« Un aperçu du futur des wearable… si l’on oublie la réparabilité ». La conclusion d’iFixit après avoir démonté les toutes nouvelles lunettes Meta synthétise bien les deux caractéristiques principales de ce gadget d’un nouveau genre : une belle réussite technique à la durée de vie malheureusement limitée.

Si les binocles de nouvelle génération cachent des technologies de pointe, elles sont aussi affreusement difficiles à réparer et à faire durer, explique le site spécialisé dans le démontage de produits électroniques.

Un astucieux système de miroir

Du côté de la technique d’abord, là où Meta parvient à innover, c’est moins dans le silicium en lui-même que dans la construction des verres. Là où la plupart de modèles précédents de lunettes avec « écran » utilisent un système de diffraction de la lumière, les lunettes de Meta utilisent en réalité un système de miroir qui reflète la lumière projetée directement dans l’œil de la personne qui le porte. Un petit exploit qui permet de masquer complètement les fuites de lumière, mais aussi d’éviter les artefacts optiques (effet arc-en-ciel, etc.) que rencontraient les précédents modèles de lunettes.

Ceci étant dit, il ne faudra pas compter sur un remplacement de ses verres s’il leur arrive quelque chose. Les deux moitiés de la monture sont tenues avec une généreuse dose de colle qui rend « un désassemblage non destructif » très compliqué si vous n’avez pas des outils spécialisés, explique iFixit. Ne comptez pas non plus sur le fait de pouvoir vous fournir en pièces détachées ni Ray-Ban ni Meta ne semble en vendre pour le moment.

Le miroir présent dans les verres des Meta Ray-Ban Display // Crédit : iFixit (CC BY-NC-SA 3.0)

Du côté des composants plus « classique », ce n’est guère mieux. La batterie située dans la branche droite des lunettes est, elle, aussi protégée par une bonne dose de colle là où des clips auraient aussi pu faire l’affaire. Un câble passe d’ailleurs sous la batterie et peut être facilement endommagé durant le changement de la pièce. Malheureusement, ce dernier est essentiel au fonctionnement du micro et du haut-parleur.

Quid des pièces détachées ?

Autant le dire tout de suite, il y a donc peu de chance que vous puissiez changer la batterie tout seul et l’amener en magasin spécialisé risque de vous coûter cher. Dommage pour un composant qui va mécaniquement s’user avec le temps.

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iFixit note tout de même que ces lunettes sont « à la pointe de la technologie » et que, comme souvent, ce genre de produit de première génération oublie de faire attention à la durabilité et à la réparabilité. Si l’on peut souligner les efforts techniques faits par Meta et Ray-Ban, cela n’empêche, cela dit, pas de s’inquiéter du complexe processus de réparation pour un gadget qui frisera sans doute les 1000 €.


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