Test de la ROG Xbox Ally X : une bonne console portable, mais une mauvaise Xbox

Consoles • 2025

L'Asus ROG Xbox Ally X est là pour relancer la catégorie des PC consoles portables. Mais hélas, son lancement n'est pas aussi simple que prévu...
Crédits photo : OtaXou pour Frandroid
Crédits photo : OtaXou pour Frandroid
 

La ROG Xbox Ally X est un cas particulier du nouveau marché des PC consoles portables. Lorgnant la facilité d’usage d’un Steam Deck, Microsoft a décidé de s’allier à Asus déjà connu pour la ROG Ally X afin de créer la première console portable Xbox… qui n’est pas vraiment une console portable Xbox.

Le risque de confusion est bien là pour le grand public, mais pas nécessairement pour les amateurs de consoles portables ouvertes qui suivent avec attention chaque nouveau produit. Et si la ROG Xbox Ally X est le produit le plus en vue actuellement, il va hélas souffrir d’un lancement quelque peu compliqué si l’on suit nos mesures…

Notre test en vidéo

Fiche technique

Modèle Asus ROG Xbox Ally X (Z2 Extreme)
Dimensions 50,7 cm x 290,80 cm x 121,50 cm
Support SSD
Architecture graphique AMD RDNA 3.5
Définition maximale 8K
Bluetooth Inconnu
Poids 715 g
Fiche produit

La machine est prêtée par Asus pour ce test.

Design

Est-ce essentiellement la fusion d’une ROG Ally X avec une simple manette ? Oui. Complètement. Vous n’aviez même pas à lire ce test pour vous en rendre compte, les images officielles étaient déjà assez parlantes en elles-mêmes. Ce changement fait en vérité tout l’intérêt de la console, qui devient immédiatement 100 fois plus confortable autant sur de courtes que de longues sessions.

Crédit photo : OtaXou

Le plus intéressant ici est finalement de constater comme son poids de 715 grammes, en augmentation par rapport aux 678 grammes de la ROG Ally X, ne se ressent pas. Pire encore : la ROG Xbox Ally X paraît plus légère que sa cousine non-Xbox, du fait que le poids est plus efficacement réparti en main. Ou pour le dire plus simplement : sans surprise, une manette complète reste le must de l’ergonomie.

Crédit photo : OtaXou

Gâchettes à effet hall, joysticks traditionnels, boutons placés à la manière Xbox, croix directionnelle précise… Tous les bons et moins bons points de la ROG Ally X sont transférés à la ROG Xbox Ally X, avec quelques choix supplémentaires. Nous retrouvons naturellement le bouton Xbox supplémentaire sur la partie gauche de l’appareil, mais le constructeur a fait le choix d’inverser les boutons Start/Select avec ses deux boutons dédiés à l’interface de la console.

Crédit photo : OtaXou

Un choix qui a un contrecoup ergonomique. Maintenant placé en bas, le bouton Start devient plus difficile à atteindre en mettant le joystick de droite sur le chemin du pouce à l’appui. Or, Start est un bouton primordial, sur lequel on appuiera par réflexe bien plus souvent que le nouveau bouton Bibliothèque qui ramène à sa liste de jeux sur l’application Xbox. Résultat des courses ? La mémoire musculaire nous fait revenir à la bibliothèque plutôt que de mettre Start, le temps de revoir ses habitudes, quand le bouton Start devient plus agaçant à atteindre. Étrange choix d’ergonomie donc.

Crédit photo : OtaXou

Ce que l’on gagne vraiment avec le format de cette console ? La qualité des moteurs de vibration est très largement améliorée. Nous sommes ici vraiment sur les vibrations douces d’une manette Xbox traditionnelle, ce qui rend l’option bien plus viable que sur le format plus « tablette » de la version précédente. Ce que l’on perd vraiment ? Jeter ce mammouth dans un sac ne se fait pas à la légère, et les coques dédiées à la ROG Xbox Ally X seront forcément des mini-valises.

Le « portable » de « console portable » semble toujours plus s’éloigner dans cette catégorie PC. Pour autant, on ne peut vraiment pas renier l’absolu confort qu’offre le produit, sur lequel on peut jouer des heures sans jamais ressentir de fourmillements dans ses doigts ou ses bras.

Connectique

La connectique est exactement la même que la ROG Ally X. Nous retrouvons de gauche à droite un port USB-C 4.0 compatible Thunderbolt 3, un port USB-C 3.2 Gen 2, et à droite le lecteur de cartes microSD.

Pas de remarques : pour ce format, c’est toujours très bon.

Écran

La ROG Xbox Ally X intègre une dalle IPS LCD de 7 pouces en définition 1920 x 1080 pixels, soit un ratio 16:9 traditionnel. Cet écran est tactile, et offre un taux de rafraîchissement de 120 Hz qui supporte le VRR via AMD FreeSync Premium.

C’est encore une fois… la même chose que la ROG Ally X. Sous notre sonde et avec le logiciel CalMAN de Portrait Displays, nous retrouvons une couverture de 98,69% de l’espace sRGB pour 66% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale est mesurée à 480 cd/m², et le taux de contraste est de 1322:1 soit très bon pour un IPS LCD.

Le delta e00 moyen est parfait à 1,64, avec un écart maximal de seulement 3,62 sur les tons bleus. Quant à la température de couleurs moyenne, elle est relevée à 6902 soit un peu froide.

Bon, qu’on se le dise : toujours pas de DCI-P3, puisque toujours pas d’OLED. Mais l’OLED, ça coûte extrêmement cher, particulièrement en comptant le support du VRR aujourd’hui important pour les jeux PC particulièrement à l’ère du rendu assisté par IA. Nous apprécions donc toujours ce choix, bien qu’il s’agira probablement du dernier modèle sur lequel il restera compétitif.

Logiciel

Prenons le problème à bras le corps : la ROG Xbox Ally X n’est PAS une Xbox. C’est-à-dire que vous ne pourrez PAS jouer à vos jeux Xbox dessus. Il s’agit d’un PC Windows tout ce qu’il y a de plus traditionnel dans la forme d’une console portable. Si vous comptez retrouver les jeux de votre Xbox Series X/S sur ce produit, vous ne pourrez vraiment accéder qu’à ceux du label « Xbox Play Anywhere », limité à 1000 jeux dont l’achat donne l’accès à toutes les versions possibles, PC compris comme ici. Un rappel important, puisque la communication « Ceci est une Xbox » de Microsoft tend à oublier de rappeler ce fait important.

L’un des plus grands attraits de la ROG Xbox Ally est la nouvelle interface Xbox, qui prend désormais le contrôle quasi total de Windows au lancement de la machine. Comprenez qu’au lancement de Windows, vous ne retrouverez pas immédiatement l’explorateur de fichiers ou le bureau ; l’application Xbox se lance à la place, en plein écran, et remplit le rôle de lanceur de jeux. Vous pouvez retrouver le bureau classique à tout moment, mais pour profiter à nouveau de ce monde avec ses optimisations activées, il vous faudra redémarrer l’appareil.

Elle intègre désormais des raccourcis vers les principaux launchers du marché type Steam ou Epic Games, et liste l’intégralité des jeux sur votre système. Tout ceci fonctionne plutôt bien au premier coup d’œil, jusqu’à ce que l’on se penche sur les détails. Par exemple : les jeux externes à l’univers Xbox n’ont pas le droit à une belle image de présentation, mais l’icône de l’application placardée sur un carré qu’elle ne remplit pas. Peu ragoûtant esthétiquement. Il est aussi impossible de rajouter une application soi-même, ce qui veut dire que des jeux comme 2XKO trop récents pour être considérés par l’application Xbox ne peuvent pas être lancés de la sorte : il faut obligatoirement ouvrir le launcher Riot, soit un clic de trop. Et quand l’application Xbox n’a même pas conscience de l’existence du launcher… c’est cuit.

L’intérêt principal de cette interface ? Libérer un peu de mémoire vive. « Un peu » est le terme, puisque sur les « jusqu’à 2 Go » mis en avant par Microsoft, nous retrouvons plutôt 500 Mo de libéré. Au final, sur les performances, nous sommes essentiellement sur l’équivalent de la libération de RAM des modes jeu de smartphone. Mais sous le capot, on notera tout de même une amélioration de la reconnaissance de la manette dans tout Windows, qui permet enfin d’accepter les notifications d’installation d’application, de réseau ou de pare-feu par le biais de la manette, ou de passer d’une application à l’autre facilement en restant appuyé sur la touche Xbox ; toucher l’écran tactile se raréfie toujours plus.

On pourra également noter le modèle d’extensions de la Game Bar, aujourd’hui au centre de l’expérience plutôt qu’Armoury Crate d’Asus relégué au second plan. L’idée est très bonne, l’interface fonctionne bien, mais on regrette de devoir passer par elle pour accéder à des fonctionnalités vitales comme le Wi-Fi ou le Bluetooth. Intégrer ce genre de fonctionnalités au sein de l’application Xbox paraîtrait plus cohérent en termes de système ; ici, on sent l’aspect « rajouté » de cette interface.

Maintenant, pour tous ces petits éléments manquants ou grinçants, il faut applaudir les fondations posées par Microsoft sur Windows ici. Le système ne cessera pas de s’améliorer à l’avenir, et le système d’exploitation montre déjà une ouverture plus large à d’autres lanceurs que Xbox dans ses réglages. Les perspectives d’avenir sont donc grisantes, quand cette première version de la vision Xbox a encore besoin de quelques rajouts pour être vraiment optimisée.

Performances

La ROG Xbox Ally X est propulsée par le SoC AMD Ryzen AI Z2 Extreme. Il s’agit de la dernière génération et de la plus puissante des puces dédiées aux PC consoles portables, qui disposent d’une partie CPU à 8 cœurs pour 16 threads pouvant turbo jusqu’à 5 GHz. Elle intègre également une partie GPU Radeon 890M à 16 Compute Units pouvant atteindre une fréquence maximale de 2900 MHz. Le SoC est ici couplé à 24 Go de RAM LPDDR5X à 8000 MT/s, et un espace de stockage de 1 To en PCIe Gen 4.0. Le sobriquet ‘AI” souligne ici l’intégration du NPU à 45 TOPS de la marque, qui n’a pas encore d’applications intéressantes aujourd’hui, mais sur lequel Microsoft compte énormément à l’avenir.

Après avoir pointé du doigt un comportement étrange de la configuration aux équipes d’Asus, et renvoyé notre modèle de test à Taïwan pour analyse, nous avons attendu de premiers retours des équipes et une première vague de mise à jour avant de réaliser un test complet. La réponse officielle que nous avons reçu de la part d’Asus est que “rien de problématique n’a été relevé”. Nous nous permettons donc aujourd’hui de finaliser notre article avec nos observations chiffrées.

Benchmarks synthétiques

Mode / PuissanceAsus ROG Ally XROG Xbox Ally XGain (%)
Silencieux (13W)17472238+28.07 %
Performance (17W)27293056+11.96 %
Turbo (30W)29793225+8.26 %

Une histoire de boost de TDP

Pour comprendre nos analyses, il faut nécessairement comprendre une notion : celle du TDP Boost. Vous pouvez l’observer de vous-mêmes sur tous les produits ROG Ally en allant dans l’interface manuelle de réglage de puissance de la console. Car oui, plutôt que de définir un certain wattage définitif, vous y retrouvez trois notions différentes : SPL, SPPT et FPPT. La première est la limite de wattage du SoC sur des opérations courantes. La deuxième est un boost de 2 minutes maximum de ce wattage. Et la troisième est du même acabit, pour seulement 10 secondes.

Sur tous les appareils ROG Ally, les modes Silencieux, Performances ou Turbo ne sont pas exactement bloqués à 13W, 17W et 25/30/35W respectivement. Ils peuvent librement utiliser le SPPT et le FPPT pour dépasser, généralement de 5/6W, le profil de performance visé. La raison est simple : le FPPT permet souvent par exemple d’accélérer le chargement d’un jeu, quand le SPPT permet de passer une tâche lourde en charge avant de revenir à une expérience plus commune. Pensez à une zone particulièrement complexe à rendre pour un jeu vidéo avant de revenir à un point de sauvegarde.

La ROG Ally Z1 Extreme comme la ROG Ally X en profitaient en jeu. Vous pouvez voir ci-dessus des mesures réalisées en activant et désactivant ce boost temporaire des performances sur notre panel de titres. Le problème principal de la ROG Xbox Ally X, que nous avons relevé au lancement et qui reste présent malgré les mises à jour (BIOS 312 compris), est que la console est incapable d’en profiter en jeu.

Elle l’utilise régulièrement dans son interface, ou lorsque nous réalisons des benchmarks synthétiques, mais refuse de l’activer une fois en situation de gaming. Le blocage est tel que même lorsque le mode manuel est utilisé, permettant de définir nous-mêmes la plage de ce boost, la ROG Xbox Ally X refuse purement et simplement de l’utiliser.

Tout reste bloqué au SPL défini par le mode. Ce qui explique les différences drastiques de performances que nous avons mesurées sur la période de lancement.

ROG Ally X VS ROG Xbox Ally X : TDP Boost OFF

Maintenant, afin de comparer les deux SoC Z1 Extreme et AI Z2 Extreme, nous avons réalisé des mesures en bloquant l’usage du TDP Boost sur la ROG Ally X.

On peut voir dès lors qu’en mode Silencieux à 13W, sur Cyberpunk 2077, la Xbox gagne 15,5% de performances en plus. Miles Morales monte même à 24%, quand Monster Hunter Wilds est plus timide à 11%. Ratchet & Clank : Rift Apart offre la meilleure amélioration à 34%, quand The Witcher 3 est à 19%.

En mode Performance à 17W, Cyberpunk 2077 ne gagne que 5% de performance, et Miles Morales 18%. Monster Hunter Wilds s’en sort mieux à 20%, avec Ratchet & Clank : Rift Apart à 21%. Enfin, The Witcher 3 se cale à 16%.

Et enfin, en mode Turbo à 35W sur la Xbox contre 30W sur la ROG Ally X, Cyberpunk 2077 gagne 11% de performances en plus, Miles Morales 12%, Monster Hunter Wilds 26%, Ratchet & Clank à 13% et The Witcher 3 7%.

Il y a donc bien une évolution de l’ordre de 15/20% de performances en plus à tous les niveaux entre la ROG Xbox Ally X et la ROG Ally X. Chose promise, chose due, bien que comme vous pouvez le voir en regardant les FPS : 20% sur cette catégorie n’offrent que 5/10 FPS moyens en plus, ce qui n’est pas particulièrement impactant.

Monster Hunter Wilds requiert toujours le mode Turbo au minimum pour fonctionner correctement, un jeu qui bénéficierait tout de même énormément d’une plateforme mobile.

Windows VS SteamOS (Bazzite 43)

Mais nous ne sommes pas obligés de nous arrêter là. Puisque la ROG Xbox Ally X est compatible avec Bazzite, qui permet de retrouver l’expérience de Linux version SteamOS sur la machine, nous pouvons également comparer les deux plateformes.

Les résultats sont très simples à commenter : en écartant le TDP Boost expliqué plus haut, nous pouvons voir des performances presque en tous points identiques entre tous nos jeux. Seul The Witcher 3 semble peu apprécier la nécessité de convertir le code Windows vers du code Linux, ce qui entraîne ces chutes de performances.

Peut-être l’avez-vous vu passer ces dernières semaines : de nombreuses vidéos en ligne indiquent que l’installation de Bazzite sur la ROG Xbox Ally X a débloqué complètement leurs performances.

La raison est assez simple, et peut s’observer sur ces vidéos en sachant où regarder : le TDP Boost s’active proprement sous SteamOS, contrairement à Windows. Nous l’avons donc également comparé.

Pour aller plus loin
J’ai découvert le vrai potentiel de l’Asus ROG Ally avec SteamOS

ROG Ally X VS ROG Xbox Ally X : TDP Boost ON

Notez qu’une comparaison Windows VS SteamOS dans ce contexte a ses faiblesses. Il est difficile d’établir si Linux n’occasionne pas de problèmes supplémentaires pour nos jeux testés. Mais forts de notre comparaison précédente, nous nous permettons celle-ci pour contextualiser notre critique de la configuration de la console sous Windows. The Witcher 3 est éliminé faute de mal accepté SteamOS.

Nous pouvons voir qu’en mode Silencieux à 13W, la ROG Ally X conserve un avantage conséquent avec le TDP Boost actif. Elle surpasse de 32% la Xbox sur Cyberpunk 2077, de 10% sur Miles Morales, ou de 38% sur Monster Hunter Wilds. Il n’y a que Ratchet and Clank qui occasionne un score similaire.

Cependant, la tendance s’inverse en mode Performance à 17W. Si Cyberpunk fait jeu égal, Miles Morales gagne 12% sur la Xbox face à la Ally X. Monster Hunter suit à 13% de plus, quand Ratchet prend 17%.

Et en mode Boost, à 35W sur la Xbox contre 30W sur la ROG Ally X, la tendance se confirme. La Xbox gagne ici de 10% sur Cyberpunk, 10% sur Miles Morales, 18% sur Monster Hunter Wilds et 11% sur Ratchet and Clank.

Mais le plus intéressant à observer ici est en vérité le comportement du boost des deux consoles, que nous avons pris en note pour les intégrer dans un tableau comparatif.

RéglagesROG Xbox Ally XROG Ally X
Mode SilencieuxSPPT : 15W, FPPT : 17WSPPT : 19W, FPPT : 22W
Mode PerformanceSPPT : 20W, FPPT : 24WSPPT : 24W, FPPT : 29W
Mode Turbo (branché)SPPT : 35W, FPPT : 35WSPPT : 43W, FPPT : 52W

La ROG Ally X est infiniment plus agressive dans son TDP boost que ne l’est la ROG Xbox Ally X. Plus encore : en mode Turbo, où la ROG Ally X dévore les watts quand la ROG Xbox Ally X refuse intégralement de booster, la nouvelle génération de PC consoles portables réussit tout de même à offrir une amélioration de l’ordre de 12% des performances générales. La nouveauté principale de ce SoC reste donc surtout l’optimisation de ses performances par rapport à sa consommation.

Nos observations

Si Asus considère qu’il n’y a “rien de problématique” sur la ROG Xbox Ally X, alors il nous faut peut-être considérer que la fin du TDP Boost est un élément voulu par la marque. Mais si c’est bien le cas, il nous faut dès lors aussi considérer que son application sur les benchmarks synthétiques est une forme de tricherie.

Et fermer très fort les yeux sur le fait que SteamOS, ou Linux d’ordre général, continue de l’appliquer par défaut ce qui sous-entend tout de même qu’il s’agit d’un élément de la nature même du SoC, que l’on retrouvait déjà sur les générations précédentes qui plus est.

Sans TDP Boost, la ROG Xbox Ally X tient la promesse de son SoC en offrant 15/20% de performances en plus par rapport au Z1 Extreme. Mais il nous semble bien dommage de passer à côté pour une raison simple : il est non seulement utile en jeu sur des titres très gourmands afin de donner le petit coup de fouet à la mule qu’il faut parfois pour passer la colline, mais a surtout été revu pour être beaucoup moins énergivore et beaucoup plus stable, ce qui est un argument positif en la faveur de la console. Aussi… pourquoi s’en priver ?

Refroidissement et bruit

Les ventilateurs sont légèrement audibles en mode Turbo, sans être particulièrement dérangeants, et savent rester sobres dans les modes de fonctionnement inférieurs. La chaleur est superbement séparée des zones de contact de la peau.

Autonomie

Contrairement à la ROG Xbox Ally classique, la ROG Xbox Ally X conserve l’avantage d’une batterie de 80 Wh. Celle-ci se recharge par le biais de n’importe quel bloc d’alimentation en USB-C à la norme Power Delivery, mais il vous faudra nécessairement avoir un chargeur de 65 watts au minimum pour profiter du mode Turbo à 35W. Le chargeur n’est pas fourni, la nouvelle législation sur le chargeur universel l’empêchant.

Sur The Witcher 3, en 720p avec les réglages en Bas et le FSR2 réglé en mode performance, nous retrouvons ces autonomies par mode : 

  • Silencieux : 4 heures et 2 minutes
  • Performance : 3 heures et 10 minutes
  • Turbo : 2 heures et 2 minutes

Des scores tout simplement équivalents à la ROG Ally X, qui pouvait elle aussi atteindre jusqu’à 6 heures de jeu sur des jeux moins gourmands comme Balatro pour ne citer que lui. Reste un avantage de la ROG Xbox Ally X par rapport à la ROG Ally X : une consommation bien plus stable, qui permet à l’utilisateur de prévoir bien mieux son autonomie. 

En mode veille sur une journée, nous avons observé une perte de batterie de l’ordre de 7%. Notez cependant que Windows étant Windows, ce chiffre n’existe que dans un monde parfait où Update ne choisit pas de faire ses mises à jour pendant la veille et flinguer votre batterie.

Prix et disponibilité

L’Asus ROG Xbox Ally X est vendue au prix de 899 euros avec 1 To de stockage. Elle remplace donc au même prix de sortie la ROG Ally X.

Notre avis sur L' ROG Xbox Ally X

Design
9
Beaucoup plus ergonomique, la ROG Xbox Ally X garde les meilleurs traits de la ROG Ally X avant elle en y ajoutant des vibrations sublimes. Maintenant, elle reste un PC console portable toujours plus difficile à jeter dans un sac.
Écran / affichage
8
Un excellent IPS LCD pour le gaming, mais qui laisse rêveur sur les capacités d'un OLED. Le choix reste cohérent sur les tarifs, mais vieillit technologiquement petit à petit.
Logiciel
6
Le mode Xbox pose les fondations de ce qui pourrait être une révolution pour le gaming canapé sur PC. Mais pour le moment... c'est encore en chantier.
Performances
7
La concurrence plus rude d'un Core Ultra de 2e génération contre les machines AMD, le manque de gain de puissance de génération à génération et l'optimisation qui laisse encore à désirer ternisse un tableau efficace.
Autonomie
8
80 Wh est désormais la moyenne du marché, faisant que la ROG Xbox Ally X ne sort pas d'un lot offrant 5/6h de batterie au grand maximum pour plutôt 3 heures en moyenne.
Note finale du test
7 /10
En prenant pour elle la marque gaming de Microsoft, la ROG Xbox Ally X permet d'accéder à une expérience vidéoludique bien plus approfondie que le simple Windows classique. Et si le système d'exploitation a encore des choses à ajouter ou optimiser, on ne peut nier que les fondations sont bien là pour adapter toujours plus l'usage pour une exploration à la manette, ce qui est très agréable sur une console portable de la sorte. L'absence de limite de Windows commence doucement, mais sûrement, à s'allier à la facilité de prise en main d'un SteamOS.

La formule de la ROG Ally X évolue peu, mais dans la bonne direction. Si l'on peut s'esclaffer du fait qu'il ait fallu tant de temps pour qu'une console portable prenne enfin la forme définitive d’une manette à écran intégré, les gains ergonomiques sont évidents. Et ces vibrations ! Quel plaisir.

Maintenant... La ROG Xbox Ally X a des allures de la "version 1.5 de la version 1.5" qu'était déjà la ROG Ally X en son temps, faute de ne pas offrir une réelle évolution sur les performances ou l'autonomie. Au mieux, une optimisation toujours plus approfondie, mais qui souligne toujours plus cet aspect de redite qu'on ne peut s'empêcher de ressentir face à la console. Si vous n'avez jamais craqué pour la catégorie PC console portable, il est sûrement temps. Mais si vous êtes déjà équipé, à quoi bon ?

Points positifs de l'ROG Xbox Ally X

  • Excellente ergonomie digne d'une manette Xbox

  • Bon moteur de vibrations

  • Bel écran bien calibré

  • Interface Xbox agréable à l'usage

  • Support fréquent par Asus et Microsoft

Points négatifs de l'ROG Xbox Ally X

  • En manque d'évolution marquante face à l'Ally X

  • Console encombrante (gros gabarit)

  • Interface Xbox incomplète et parfois instable

  • Chargeur non fourni

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