Essai de la Tesla Model X : le SUV semi-autonome et familial ultime

 

Nous avons passé quelques heures au volant de la Tesla Model X, le SUV (ou crossover pour les puristes) de la marque américaine totalement électrique et qui dispose des mêmes fonctionnalités de conduite semi-autonome que sa sœur la Model S. La Model X n’est pas la voiture abordable de la marque puisqu’elle se négocie à un tarif encore plus élevé que la Model S, mais la voiture haut de gamme de Tesla a de réels atouts à faire valoir. Une voiture très performante pour les amoureux des belles mécaniques, mais également très confortables, capable d’accueillir une famille de 7 personnes.

Tesla Model X essai (1 sur 9)

La Model X de Tesla commence à être livrée un peu partout à travers le monde et la marque américaine nous a invités pour l’occasion à venir tester le bolide en région parisienne. Nous avons ainsi pu passer une matinée entière au volant de ce SUV / crossover de 7 places qui dispose de performances phénoménales grâce à sa motorisation électrique. Lors de notre test, nous avons pu prendre en main la motorisation P90D avec ses deux moteurs électriques et ses nombreuses options (Autopilot, pack Premium, suspensions Smart Air, etc).

Essai vidéo

 

Un petit SUV imposant

Nous avions déjà pu prendre en main la Tesla Model S lors de notre trajet Paris – Nice en mai dernier. À l’approche de la Model X, le premier sentiment qui nous vient à l’esprit est celui de grandeur. Le SUV de la marque est très imposant, bien plus que sur les photos. Grâce à la suspension pneumatique, il est possible de choisir la hauteur de caisse et de la transformer en un véritable SUV ou en berline beaucoup plus classique. D’ailleurs, cela se ressent beaucoup à la conduite, donnant l’impression d’être au volant d’une Model S avec la hauteur de caisse très basse. La position de conduite trahit toutefois la Model X puisqu’on ne distingue pas le capot, très court, et qu’on est légèrement plus haut, comme dominant la route.

Tesla Model X essai (6 sur 9)

 

Sept véritables places

L’intérieur de la Model X n’a rien à voir avec la Model S, puisque l’habitacle est large, très large même, et on dispose de sept véritables places. L’immense toit panoramique permet de se sentir très à l’aise au sein de l’habitacle, et nous n’avons donc pas de sensation d’étouffement, que ce soit sur les places du milieu ou même sur les places arrières. L’accès à celles-ci est d’ailleurs facilité grâce à la motorisation des trois sièges de la rangée du milieu. Il est donc facile de reculer ou d’avancer les sièges, mais également de régler leur inclinaison. Malgré la présence de sept places, on apprécie le très grand coffre, et encore plus en version 6 places ou avec les sièges arrières rabattus. N’oublions pas la présence d’un coffre à l’avant, comme sur une Porsche, qui est cette fois-ci plus large que sur la Model S.

Tesla Model X essai (5 sur 9)

 

Un manque de rangements

En terme d’habitabilité, la Model S laissait à désirer à cause d’un manque de rangements. La Model X est un peu mieux pourvue en rangements, mais uniquement pour les deux places avant. Sur les rangées du milieu et du fond, il faudra se contenter du sol comme rangement. Le plancher de la voiture familiale devrait donc vite se remplir d’objets en tout genre qui auraient davantage leur place dans des rangements derrière les sièges par exemple. En parlant de plancher, on apprécie que celui-ci soit totalement plat. Pratique pour la sieste des marmots !

Tesla Model X essai (7 sur 9)

 

Falcon : les portes-papillon

On ne peut pas parler du design sans aborder le cas des portes Falcon, les fameuses portes-papillon intelligentes de la Model X qui peuvent s’ouvrir dans un espace de seulement 30 cm. Elles sont motorisées et s’ouvrent automatiquement, depuis la clef de la voiture, depuis l’habitacle et même depuis l’écran LCD de l’auto. Certains regretteront un temps d’ouverture trop long (entre 5 et 6 secondes), mais l’animation est assez bluffante, il faut l’avouer. On espère que Tesla a pensé aux climats hivernaux – loin de la Californie natale de la voiture – et que la pluie et la neige ne rentreront pas trop facilement dans la voiture. Ces portes sont en tout cas extrêmement pratiques pour installer un siège auto ou accéder à la troisième rangée de place.

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Une conduite sportive, mais confortable

Au niveau de la conduite, nous avions peur que la Model X soit trop lourde et trop haute pour proposer des réponses vives et réactives. Une fois le volant en main et les suspensions réglées en mode basse, nous avons été bluffés par la sensation de conduite, mais surtout par la tenue de route, vraiment excellente pour ce SUV de 2,4 tonnes, aidé par ses quatre roues motrices. Nous n’avions pas vraiment l’impression d’être à bord d’un SUV d’ailleurs et les sensations de conduite étaient assez similaires à celles – excellentes – de la Model S.

Tesla Model X essai (3 sur 9)

 

La conduite autonome

On ne peut pas parler de la Model X sans aborder l’Autopilot, la fonctionnalité de conduite semi-autonome de la marque, qu’on a déjà pu prendre en main avec la Model S. Nous n’avons pas eu accès à la version 8.0 de l’Autopilot, mais la version 7.0. Nous avons alors activé les assistances d’aide à la conduite sur autoroute, et le fonctionnement était très fluide, plus que sur l’Audi Q7 e-tron que nous avons pu essayer il y a quelques semaines. En revanche, Tesla demande à ses clients d’utiliser l’Autopilot sur des autoroutes ou des 2×2 voies séparées par un terre-plein central alors que les fonctions de conduite semi-autonome d’Audi sont utilisables partout, et permettent par exemple à la voiture de ralentir d’elle-même à l’approche d’un virage. Tesla prépare une fonctionnalité similaire avec l’Autopilot en version 8.0.

Frandroid Tesla S (3 sur 4)

La version 8.0 de l’Autopilot sera d’ailleurs compatible avec toutes les Tesla Model S et Model X vendues depuis octobre 2014. Et c’est sûrement là l’un des points forts de Tesla face au reste de l’industrie : proposer des évolutions majeures des fonctionnalités des voitures par le biais de mises à jour logicielles gratuites. On note également la possibilité de changer la puissance de ses batteries, puisque la toute dernière batterie de 100 kWh peut-être achetée pour venir remplacer les batteries de 90 kWh des Model S et X P90D.

 

L’écran de 17 pouces toujours de la partie

Comme sur la Model S, la partie infotainment de la voiture est prise en charge par un large écran de 17 pouces avec l’OS embarqué de Tesla. Comme sur la Model S, ce système est très agréable à utiliser sur lequel vient s’afficher la caméra arrière, les données relatives à la consommation, le GPS (avec Google Maps) ou encore un navigateur internet, assez peu utilisable en pratique. Il manque toujours Android Auto et Car Play même si plusieurs ports USB à l’intérieur du véhicule et un dock USB / iPhone permettent de recharger son smartphone et de le relier à l’écran principal pour pouvoir appeler en mode mains libres.

Frandroid Tesla S (1 sur 4)
L’écran de la Model S

 

Tesla Model X : un SUV électrique familial

Avec sa Model X, Tesla vient mettre un coup de pied dans la fourmilière des SUV / crossover destinés aux familles. Il est clair que le confort et l’ergonomie de la Model X devraient plaire aux familles nombreuses – si l’on met de côté le manque de rangements – et les performances et l’agrément de conduite devraient parler aux parents soucieux de conserver une voiture vive et réactive. Le prix de vente est toutefois élevé, très élevé (plus de 150 000 euros pour notre modèle testé) et la voiture se destine donc à une niche de la population. Mais celui qui peut se payer cette Model X et qui est conscient des limites de l’électrique – qui demande une planification un peu plus poussée de son trajet pour partir en vacances par exemple – ne sera pas déçu.

Tesla Model X essai (8 sur 9)