Pour faire le ménage dans le ciel, un bazooka anti-drones

 
Il fallait bien être né sur les terres de James Bond pour penser à un tel appareil. Les ingénieurs britanniques d’OpenWorks Engineering ont présenté, il y a quelques jours, leur SkyWall 100. La spécialité de cette arme d’un genre original : elle permet de capturer des drones.
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OpenWorks n’est pas une entreprise d’armement, mais se présente comme un spécialiste de l’ingénierie cherchant à « résoudre des problèmes en combinant des technologies modernes à des principes fondamentaux d’ingénierie ». Tout un programme, ici appliqué à des drones dont la situation juridique ne laisse pas de se compliquer. Aux États-Unis comme en France et un peu partout ailleurs, les drones sont soumis à une législation stricte, qui leur interdit notamment, dans l’Hexagone, de survoler des espaces publics. Le cas des drones autonomes, appliqués notamment à de la livraison, s’avère plus complexe.

Coups de filet

L’appareil d’OpenWorks a quant à lui une visée simple, puisqu’il est fait pour intercepter des drones indésirables en plein vol. Son bazooka, puisque c’en est un, est qualifié de « premier système anti-drones au monde qui propose une réponse économique et proportionnée à la menace constituée par le drone civil ».

Le SkyWall 100, 10 kg sur la balance, projectile inclus, permet de projeter un filet sur le drone intrus jusqu’à une distance de 100 mètres. Au lieu de le détruire, le SP10 (le nom de code du filet) permet au tireur de récupérer le drone afin de l’examiner, et de juger de la menace qu’il aurait pu exercer. OpenWorks indique même qu’une autre version du filet, baptisée SP40, dispose d’un parachute qui permet de contrôler la chute du drone captif et d’en limiter les risques de casse. Et si plusieurs drones sont dans le champ de vision du tireur, OpenWorks promet un temps de recharge de 8 secondes.

Pour l’heure, on ignore quand et à quel prix sortira le SkyWall 100 et son homologue fixe, le SkyWall 200. Ces appareils, destinés aux prisons, aux entreprises de sécurité, à la police, aux aéroports, aux infrastructures sensibles ou encore aux protections des frontières, sont toutefois destinés à être commercialisés d’ici la fin de l’année.


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