SFR demanderait à ses employés licenciés de rembourser leurs indemnités

 

Le site Les Jours révèle qu’après avoir commis des erreurs dans le calcul des indemnités, SFR réclame un remboursement auprès d’un bon nombre d’anciens employés.

Un bon nombre d’actualités concernant SFR n’ont pas été particulièrement reluisantes dernièrement. Le média Les Jours révélait que l’opérateur avait licencié des employés qui avaient trop aidé leurs clients. Dans la foulée, nous avions d’ailleurs pu interviewer un ex-salarié à ce propos qui mentionnait « une peur dans les magasins ».

Cette fois-ci, Les Jours indique qu’au moment de se séparer de certains de ses employés, SFR a commis des erreurs dans le calcul des indemnités qui leur étaient versées… et demande aujourd’hui un remboursement dans les plus brefs délais auprès des personnes concernées. Dans l’article publié par le média en ligne, nous découvrons notamment l’histoire d’une ex-vendeuse en boutique ayant quitté l’entreprise en 2016 et qui a récemment reçu une sommation officielle de remboursement envoyée par SFR.

Son ancien employeur exige ainsi 17 000 euros à verser dans un délai de 15 jours, avant le 30 novembre 2018 à 14 heures. La vendeuse qui témoigne ici n’est pas la seule à devoir rembourser l’opérateur au carré rouge. Le syndicat CGT-SFR Distribution précise qu’il a répertorié 14 cas similaires, et ce, en quelques jours seulement.

Les ex-employés de SFR s’exposent à une condamnation de 1 000 euros en cas de non-respect des délais de remboursement. (Image : Les Jours).

Plan de départ

Pour mieux comprendre cette histoire, reposons un peu de contexte. En août 2016, SFR a lancé un énorme plan de départ pour se séparer de 5000 employés, comme nous l’indiquions dans notre long reportage. Plusieurs personnes ont accepté ce plan de départ sans connaître le montant de leurs indemnités, mais ils savaient que le chèque qu’elles percevraient serait assez conséquent écrit Les Jours.

Les syndicats avaient en effet réussi à négocier des indemnités généreuses, mais la question des congés parentaux, des temps partiels ou encore des primes n’a pas été suffisamment prise en compte et le détail précis des calculs des indemnités n’a finalement jamais été communiqué.

Pas d’excuses, pas d’explication

Dans la sommation officielle de remboursement dévoilée par Les Jours, on ne lit aucun mot d’excuse ni la moindre explication révélant comment l’entreprise a commis ces erreurs de calcul. « À défaut de restitution […] j’ai d’ores et déjà instruction de saisir la justice compétente », écrit l’avocat de SFR.