Test du Huawei Ascend P1 (U9200)

 

Huawei n’est pas la marque la plus célèbre dans nos contrées, il s’agit pourtant d’un mastodonte chinois des télécommunications. C’est en effet depuis quelques années le principal fournisseur de matériel réseau du monde, juste derrière Ericsson mais devant des entreprises très célèbres comme Nokia Siemens, Alcatel-Lucent ou Cisco System.

Huawei Ascend P1 TEST

Depuis 2009 ils commercialisent des smartphones sous Android qui n’ont pas encore connu le succès mondial. Cependant, les ambitions du fabricant sont très grandes et il vise ni plus ni moins qu’une place sur le podium d’ici 2015. Depuis quelques mois ils ont démontré qu’ils avaient le potentiel de leurs envies avec des appareils convaincants. Beaucoup se souviennent très certainement de la statue cheval composée de centaines de smartphones (visible ici). Voici donc que sort l’un des mobiles sur lequel compte Huawei pour réussir son pari, le Ascend P1 se veut comme une version améliorée du Ascend P1 S qui a un temps eu la couronne du smartphone le plus fin du monde. Voyons donc de quoi il en retourne !

Sommaire :

  1. Partie 1 :
    • Contenu de la boîte
    • Caractéristiques techniques
    • Prise en main et présentation générale
  2. Partie 2 :
    • Ecran
    • Appareil photo
  3. Partie 3 :
    • Système et interfaces Android
    • Applications fournies
    • Téléphonie et SMS
  4. Partie 4 :
    • Performances et autonomie
    • Musique et vidéo
    • Conclusions

Contenu de la boîte

La boite comprend le strict minimum, que l’on retrouve généralement avec tous les appareils :

  • Le téléphone évidemment
  • Câble USB / MicroUSB
  • Chargeur
  • Écouteurs (non fournis dans l’exemplaire de test)
  • Documentation

Chose amusante à noter, le câble et le chargeur de couleur blanche rappellent immédiatement une marque bien connue, cependant l’analogie s’arrête là, à aucun moment l’appareil ne peut être confondu avec un produit pommé.

Caractéristiques techniques

Avant de voir comment se comporte l’appareil, passons en revue la traditionnelle fiche technique :

ModèleHuawei Ascend P1

VersionAndroid 4.0.3 (Ice Cream Sandwich)
Ecran4,3 pouces
Résolution960 x 540 pixels (qHD)
TechnologieSuper AMOLED
capacitif et multipoint (10)
Densité de pixels256 ppi
Traitement contre les chocs & rayuresOui (Corning Gorilla Glass)
Processeur (CPU)Texas Instruments OMAP 4460
double-coeur cadencé à 1,5 GHz
Chipset graphique (GPU)PowerVR SGX540
Mémoire vive (RAM)1 Go
Mémoire Interne4 Go
Support microSD-HCOui (jusqu'à 32 Go)
APN / Caméra8 mégapixels
Caméra frontale1,3 mégapixels
Vidéo1080p @ 30 fps
Carte SIMOui (miniSIM)
WiFiOui, b/g/n
DLNA / Hostpot WiFi
Hotspot Bluetooth / Hotspot USB
Oui / Oui
Oui / Oui
BluetoothOui, 2.1 + A2DP et HS
RéseauxUMTS, EDGE et HSDPA 21
Améliorations sonoresDolby Mobile 3.0 Plus
NFC (Near Field Communication)Non
Boussole / GPS / BaromètreOui / Oui / Non
Accéléromètre / GyroscopeOui / Oui
Capteur de proximité et lumièreOui / Oui
Sortie jack 3,5 mmOui
Port micro-USB / HDMIOui (compatible MHL) / Non
Tuner FM (Radio)Oui, stéréo
avec RDS
Batterie1 800 mAh
Dimensions129 x 64 x 7.69 mm
Poids110 grammes
DAS0,606 W/kg
Prix public conseillé300 à 400€ nu selon offre opérateur.

Comme vous pouvez le constater, en dehors d’un écran un peu plus petit, cet appareil partage une grande partie de ses caractéristiques avec celles d’un Galaxy Nexus, notamment le processeur (même si celui du Nexus est à 1.2 GHz) et la puce graphique. Globalement nous sommes donc largement en terrain connu.

Prise en main et présentation générale

Ce qui surprend en tout premier lieu quand on prend l’Ascend P1 en main c’est son incroyable légèreté. Avec ses 110 grammes batterie incluse, c’est clairement un poids plume. Associé à la finesse de l’appareil qui ne fait que 7,69 millimètres d’épaisseur, l’impression de légèreté est encore accrue.

Cependant cette bonne impression est malheureusement un peu ternie par la construction globale de l’appareil faite en grande partie d’un plastique assez commun en dehors de l’écran Gorilla Glass évidemment. L’appareil est toutefois solide et bien fini, même s’il ne faut pas ici chercher le modèle le plus élégant qui soit.

Sa construction très rectangulaire est légèrement contrebalancée par les bords légèrement arrondis permettant une bonne prise en main. La face avant est globalement très épurée avec uniquement les trois boutons sensitifs qui dénotent un peu sous l’écran.

Les boutons sont en soit un petit défaut à mon sens, le système Android étant depuis la version 4 (Ice Cream Sandwich) fait pour pouvoir intégrer des boutons virtuels parfaitement adaptés en toute situation. Huawei, comme bien d’autres fabricants, a ainsi préféré proposer des boutons physiques sensitifs. Cela ne serait pas un trop gros défaut si l’ordre choisi n’était pas aussi peu pratique.

Huawei a préféré positionner le bouton retour à droite et surtout conserver un bouton « menu » désuet. Ceci obligeant à maintenir le bouton « accueil » enfoncé pour obtenir le menu Tâches récentes du système… Le positionnement du bouton retour est à mon sens le pire choix possible, en cas d’utilisation en mode paysage, il n’est pas rare d’avoir le pouce qui appuie dessus sans le vouloir, ce qui frustre souvent en vous coupant dans votre élan…

Petit détail qui a son importance, l’appareil est équipé d’une LED de notification cachée sous la grille de l’écouteur, vous pourrez ainsi voir d’un coup d’oeil si l’appareil est en charge ou si vous avez reçu un mail, sms ou autre… Petit détail bien pratique, la couleur de la LED passe de l’orange au vert quand la batterie est chargée.

Le dos parfaitement lisse et seules deux « bosses » viennent apporter un aspect original à ce modèle. La première sert d’emplacement de l’appareil photo ainsi que de son flash. La seconde sur le bas contient le haut parleur, et rappelle un peu ce qu’on retrouve sur bon nombre de modèles de Samsung.

Sur la tranche gauche on ne trouve que les boutons de volume, assez importants, ils tombent parfaitement sous le pouce ou l’index selon la main avec laquelle vous tenez l’appareil.

La tranche droite offre quant à elle le bouton d’allumage ainsi que l’emplacement de la carte microSD, protégé par un cache amovible.

L’installation de la carte ne pose aucun problème et le cache se remplace très simplement.

Enfin la tranche supérieure propose l’emplacement de la carte SIM (au format miniSIM classique), le port MicroUSB ainsi que la sortie audio.

Si la mise en place de la carte SIM est tout aussi simple que celle de la carte microSD, il n’en est pas de même pour le cache en plastique qui ici se referme très difficilement. On peut réussir à le fermer complètement mais uniquement avec un peu de chance et beaucoup d’obstination.

A savoir, cet appareil ne permet pas d’accéder à la batterie, dès lors il sera relativement difficile de la changer soit-même si jamais vous aviez un souci avec (le retour SAV étant alors l’unique solution).

Ecran

Ce Huawei Ascend P1 utilise un écran de 4,3 pouces avec la technologie super-AMOLED, là encore nous sommes dans le connu pour ceux qui ont déjà utilisé un appareil fabriqué par Samsung. On retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts. C’est à dire un rendu particulièrement chatoyant des couleurs, très vives, mais du coup pas forcément « correctes » sur un plan colorimétrique pur. Ainsi que des noirs très profonds et quasiment parfaits.

La définition qHD de 960 par 540 pixels offre une densité de pixels de 256 dpi, ce qui est très correct. Si nous n’avons pas là un écran exceptionnel en soit, il reste de très bonne facture et même s’il n’est pas aussi fin que le célèbre « Retina » des iPhone, il offre un rendu agréable et il faudra vraiment s’approcher de l’écran pour y distinguer les pixels.

Les angles de vues sont très bons et l’image reste parfaitement lisible même jusqu’à 90°, seul le reflet de la vitre vient déranger. De même la luminosité est très bonne, assurant une lecture confortable des informations à l’écran.

Voici un petit comparatif avec le Galaxy Nexus (au milieu) et le Nexus 7 (à droite), le Huawei Ascend P1 étant donc à gauche.

Ce qu’on peut en voir rapidement c’est que l’écran du Huawei est très lumineux, légèrement plus que celui du Galaxy Nexus pourtant doté d’une technologie équivalente. La couleur est cependant plus fidèle sur l’écran IPS du Nexus 7, ce qui là encore est assez logique compte tenu du fonctionnement du Super AMOLED. Autre propriété de cette technologie, les noirs sont bien plus profonds que sur une dalle IPS, l’absence des boutons virtuels rendant l’appareil parfaitement invisible.

Au niveau de la réactivité tactile, je dois dire avoir eu quelques soucis et avoir dû effectuer mes gestes à plusieurs reprises pour qu’ils soient compris du système, principalement pour afficher la barre des notifications. Chose à savoir, une mise à jour corrigeant ce problème a été diffusée dans différents pays sur le site de Huawei, mais pas encore pour la France. Il reste à espérer que le fabricant adaptera ces correctifs pour notre pays.

Appareil Photo

Les smartphones ne sont généralement pas connus pour la grande qualité de leurs appareils photos. Même si le phénomène commence à changer sur les modèles haut de gamme tel que le Galaxy S III de Samsung, beaucoup de téléphones ont encore des capteurs très moyens. Ainsi inutile de rappeler ici la piètre qualité de celui qui équipe le Galaxy Nexus. Dès lors, je ne m’attendais pas à de grands résultats sur un modèle prévu pour être vendu sensiblement moins cher, et je me trompais ! En effet, comme vous le verrez dans les exemples dessous, la qualité globale est plus que correcte et j’ai été agréablement surpris par les résultats obtenus.

Mais en premier lieu, je vais faire un petit tour des fonctionnalités apportées à l’application de prise de vue de Huawei. L’application garde un aspect assez classique avec les éléments principaux affichés. Ainsi vous avez l’indispensable déclencheur, le bouton qui permet de passer du mode photo à vidéo, celui qui alterne entre la caméra principale et frontale, l’activation ou non du flash ainsi que l’affichage des photos prises.

Un petit menu complémentaire est masqué et offre tout un tas d’options. Ainsi vous avez le menu de réglage général qui permet de configurer les différents modes (portrait, nuit…), les ISO et autres qualité d’image.

Le second menu reprend les différents effets vidéos intégrés à Android mais utilisables également sur les photos (grosse tête, gros nez…). Le troisième offre différents effets de filtres d’image, un peu à la manière de ce que propose Instagram, ainsi vous avez entre autre un filtre ancien, négatif, postérisation, nuances de gris, bas relief, pseudo dessin ou sépia. Rien de très exceptionnel mais cela permet de ne pas à avoir à installer une application tierce pour faire des photos originales.

Enfin le dernier menu regroupe différents modes de prises de vue, mode rafale avec sélection du cliché, HDR, détection des sourires, faible lumière ou encore un mode panorama. Concernant le panorama justement, Huawei n’a pas intégré la fonction d’Android classique, mais a développé une fonction qui permet de « fondre » trois clichés successifs. Si cela peut paraître plus simple à première vue, le résultat n’est ni pratique, ni joli malheureusement.

Deux défauts tout de même dans l’interface, si la mise au point est ajustable en tapant sur la zone visée sur l’écran, impossible de faire un zoom autrement qu’avec les boutons de volume de l’appareil.

Voici quelques clichés :

Macro

Sans HDR
Avec HDR
Panorama

En mode vidéo, l’enregistrement peut aller jusqu’au 720p, la qualité est elle aussi très correcte, mais une petite vidéo valant mieux qu’un long discours, voici un extrait (très) rapide :

https://www.youtube.com/watch?v=wepfTSmdxAI

Système et interfaces Android

Ayant dans mon quotidien uniquement des appareils Nexus, j’ai toujours des appréhensions lorsque je prends en main des appareils de fabricants tiers. En effet, tous ou presque modifient l’interface d’Android par défaut pour l’adapter à leur image. Si parfois ces adaptations apportent des fonctionnalités intéressantes, souvent elles changent assez profondément le comportement du système Android et sont parfois même assez lourdes.

Ainsi, j’ai été très agréablement surpris en découvrant le travail de Huawei. En effet, l’accueil fourni est quasiment identique à un Android standard. Que ce soit les cinq bureaux, l’interface générale ou même la liste des applications, on retrouve exactement ce que propose l’OS de Google dans sa version la plus classique. Huawei ayant principalement ajouté ou relooké quelques widgets :

  • Contacts favoris
  • Horloge et Météo en deux tailles
  • Activation du partage de connexion 3G en WiFi
  • Radio FM
  • Calendrier
  • Email
  • Musique

Autre modification légère mais très pratique, Huawei a eu la bonne idée d’ajouter des boutons d’accès rapide aux principales fonctionnalités (Wifi, Bluetooth, GPS…) directement dans le menu des notifications. C’est simple et très efficace !

De même, dans la liste des petites modifications bien pratiques, Huawei a légèrement modifié le menu système qui apparaît quand on maintient le bouton d’allumage, ajoutant un bouton « Redémarrer » qui existe dans beaucoup de ROM alternatives et qui permet d’aller un peu plus vite. Ils ont également enrichi le déblocage du téléphone en ajoutant des raccourcis pour le téléphone et les SMS directement en complément de l’appareil photo.

Si j’ai évoqué dans le titre le mot « interface » au pluriel, c’est aussi parce que ce téléphone possède en effet deux interfaces ! Huawei propose ainsi dans le menu depuis l’écran d’accueil, un second launcher en « 3D ». Une fois sélectionné, vous retrouvez un accueil très différent de celui proposé par défaut. Si le premier était quasiment identique à celui d’Android natif, ici nous en sommes très éloignés. Les icônes, les widgets, la liste des applications, les dossiers et autres éléments n’ont plus rien à voir.

Les transitions offrent un effet de cube 3D, les widgets s’animent et affichent un véritable volume lors des transitions, les dossiers s’ouvrent comme des boites, il est possible d’afficher des miniatures des différents bureaux ainsi que d’en modifier le nombre. La liste des applications n’offre plus de liste de widgets mais permet de ré-organiser l’ordre des éléments à sa guise, de créer des dossiers et même de désinstaller les applications.

Cette interface, si elle n’est pas « moche », se rapproche bien plus de ce qu’on connaissait avec Android 2, et j’avais presque l’impression d’avoir sous les mains un lanceur alternatif du type « Go Launcher EX » ou « ADWLauncher EX ». Cependant, contrairement à ce que j’ai pu voir sur d’autres appareils, ici tout reste très fluide et rapide. A aucun moment je n’ai ressenti de lourdeur avec cette interface alternative. Le choix de l’une ou l’autre sera donc vraiment une question de goût de chacun.

Le clavier fourni par Huawei diffère un peu des claviers que j’ai jusque là eu la possibilité d’utiliser. Ici pas de fonctionnalités très avancées, cela reste simple mais efficace. Vous aurez toutefois la possibilité d’utiliser plusieurs langues différentes et un bouton de passage en azerty/querty est toujours présent. Il propose de l’auto-complétion assez classique, une correction automatique, mais ne possède aucune intelligence en cas d’erreur de saisie. Il offre aussi une vue directe sur les emojis très populaires en Asie. Cependant l’agencement du clavier en lui même est un peu surprenant en mode « français » (azerty), ainsi la touche « m » est déplacée à la ligne du bas à la manière de la saisie anglaise (qwerty), ce qui perturbe un peu au début. De la même manière, la touche pour alterner entre lettres et chiffres est positionnée en bas à droite, juste avant le bouton retour. Non seulement cela le rend assez peu intuitif, mais il arrive même que l’on valide la saisie sans le vouloir…

A noter, un petit bug gênant sur ce clavier, la saisie d’un mot de passe ne masque pas l’auto-complétion, ainsi lorsque l’interface d’Android vous affichera bien des points masquant les données, le clavier lui suggérera votre mot de passe en clair et en gros plan…

Le reste du système est encore une fois assez classique, et en dehors de quelques détails, tout est similaire à un Android 4.0.3 pur jus. Dans les petites modifications, vous trouverez une gestion de l’énergie qui permet de simplifier les réglages d’usage de la batterie, ou encore une fonction de vidage du cache des applications. Rien de bien exceptionnel toutefois.

Applications fournies

Avec son appareil, Huawei fourni quelques applications supplémentaires à un Android de base, ainsi vous aurez :

  • DLNA : elle permet de se connecter aux autres appareils compatibles (téléviseurs, box opérateur, ordinateurs portables ou autres…) et d’accéder directement aux contenus partagés (musiques, films…) ou encore de diffuser vos contenus sur ces derniers.
  • Gestion de fichiers : comme son nom l’indique, vous pouvez ici directement accéder à vos fichiers et effectuer les opérations classiques (copier, coller, renommer, déplacer…)
  • Horloge et Météo : une application de météo assez classique mais relativement jolie. Vous aurez le temps actuel en animation en fond d’écran ainsi que les prévisions à venir. Vous pouvez définir différents emplacements. Les données proviennent du site AccuWeather.com.
  • Installeur : cette application va chercher sur votre téléphone ou carte SD si vous avez un fichier d’application APK pour l’installer directement.
  • Lampe torche : permet d’utiliser le flash LED comme lampe de poche d’appoint. Trois niveaux de puissances sont possibles.
  • Magnétophone : petit enregistreur de mémos vocaux.
  • Notes : prise de notes assez classique.
  • Polaris Office : une suite bureautique permettant de créer ou de modifier des documents au format Microsoft Office (Word, Excel, PowerPoint…).
  • Protection de sécurité : offre quelques options de sécurité générales, une liste noire/blanche des contacts, un gestionnaire de mots de passes, un coffre fort de fichiers…
  • Radio FM : uniquement avec un casque filaire, permet d’écouter la bande FM.
  • Sauvegarder tout : une fonction de sauvegarde du téléphone bien pratique, permettant de sauver vos contacts, historiques d’appels, sms ou autres afin de ne pas les perdre.

Téléphonie et SMS

Pour la partie téléphonie de l’appareil, Huawei n’a pas cherché à innover, ils ont tout simplement laissé l’intégration classique d’Android. Ainsi que ce soit l’application de gestion des appels, celle des SMS ou encore les contacts, tout est ici parfaitement standard. A la petite nuance de l’aspect de l’application « Contacts » qui utilise le thème Holo sombre et non le thème clair des Nexus… Un détail !

Je n’ai pas utilisé très longuement la partie téléphonie en elle même, mais les quelques appels que j’ai effectués sont passés sans aucun problème, avec une bonne qualité sonore. De même pour la réception, aucun miracle à attendre de l’appareil qui capte très convenablement le réseau, en tout cas de manière très similaire à ce que j’ai connu avec d’autres appareils.

Performances et autonomie

Sur le papier, l’appareil de Huawei ne se positionne clairement pas comme un modèle très haut de gamme aux performances maximales, la fiche technique est relativement sobre comme je l’expliquais en début de test, avec des composants quasiment identiques à ceux du Galaxy Nexus sorti en fin d’année dernière. Ce n’est toutefois pas un appareil totalement dépassé avec tout de même un processeur à double coeur à 1,5 GHz.

En premier lieu, voici quelques chiffres synthétiques. Pour tous les tests, plus le score est élevé, plus l’appareil est puissant, sauf pour le test SunSpider qui compte une durée en secondes et donc le plus court pour  le plus puissant.

TestHuawei Ascend P1Galaxy NexusNexus 7
AnTuTu 2.9.46579595610753
AnTutu 3DRating 1.2.4280320523103
AnTutu 3DRating Offscreen 1.2.4136712211142
GeekBench 211119331446
GLBenchmark 2.5 Egypt HD (fps)118,214
GLBenchmark 2.5 Egypt HD Offscreen (fps)6,15,39,3
Quadrant Standard345418613544
Vellamo HTML 5119613041395
Vellamo Metal400379369
Sunspider (en millisecondes)1652,22051,61683,7

 

Comme on peut le voir, l’appareil est généralement un peu plus rapide que le Galaxy Nexus, les 300 MHz supplémentaires aidant très certainement. Il se permet même de parfois venir chatouiller les performances du Tegra 3 de la Nexus 7 ! Précisons toutefois que les tests ne sont pas forcément flatteurs pour le Tegra 3, qui est tout de même bien plus performant en mode 3D, ce qui se ressent très largement dans les jeux. Autre facteur important à prendre en compte, la plus faible définition du Huawei aide à améliorer les performances.

Au niveau des jeux justement, les performances sont plus que convenables, même si là encore il ne faut pas s’attendre à une fluidité exemplaire de tout instant. Cependant je n’ai eu aucun problème pour jouer à des titres tels que Dead Trigger, Beach Buggy Blitz, ShadowGun ou autres. Bien évidemment les jeux plus légers tels queAngry Birds, Fruit Ninja et équivalents tournent sans aucun problème. Si cet appareil n’est pas au niveau des derniers modèles haut de gamme, il permet tout de même de jouer convenablement à la majorité des titres disponibles sur le Google Play Store.

ShadowGun
Riptide GP
Beach Buggy Blitz
Dead Trigger

Concernant l’autonomie, là encore, il ne faut pas s’attendre à des résultats exceptionnels, mais la capacité de batterie de 1800 mAh est suffisamment importante pour tenir une bonne journée en utilisation classique. L’appareil est même très économe en veille grâce aux options de Huawei, ainsi sans la 3G et avec un usage de temps à autre, je n’avais perdu que 25% environ après 20 heures. Cependant en usage plus régulier et avec connexion 3G, ne vous attendez pas à de tels résultats.

En utilisation plus intensive, la batterie descend assez logiquement plus vite, j’ai ainsi perdu 25% après une heure de jeu.

Musique et vidéo

Question multimédia, l’appareil de Huawei n’apporte pas d’éléments exceptionnels comparativement à ses concurrents. A l’exception toutefois d’une certification Dolby Mobile 3+ qui apporte un plus indéniable à la qualité du son.

Le lecteur musical intégré ressemble beaucoup au lecteur classique d’Android mais légèrement revu avec quelques fonctionnalités esthétiques. La présentation des pochettes en cours d’écoute par exemple est faite avec un affichage 3D qui n’est pas sans rappeler un certain mode CoverFlow… En dehors de ça, rien de bien original, des affichages par playlist, albums, artistes et autres… Evidemment, Android oblige, vous êtes libres d’installer le lecteur musical de votre choix si celui-ci ne vous convenait pas, ou que vous vouliez utiliser les fonctions de Google Music par exemple, ce dernier étant installable depuis le Play Store.

Question vidéo, le lecteur fourni est celui intégré par défaut sur Android, là encore ne cherchez pas de fonctionnalités originales. Il fonctionne toutefois parfaitement bien pour les formats qu’il sait gérer. Je n’ai en tout cas eu aucun problème à lire des fichiers HD en 1080p, le tout de manière très fluide. Pour les autres formats vous pouvez vous tourner sur les alternatives bien connues comme BSPlayer, MX Player ou le prometteur mais encore instable VLC.

D’autant que la possibilité d’utiliser la sortie MHL (HDMI sur MicroUSB) pour connecter le tout à un téléviseur permet d’avoir sur soi un excellent lecteur vidéo.

Conclusion

Notre verdict :

Design :

Le design du Huawei Ascend P1 est très commun, tout en plastique qui n’inspire malheureusement pas confiance. Cependant on peut tout de même mettre à son crédit une finesse et une légèreté rarement vue, surtout dans cette gamme de prix.

Ecran :

L’écran est tout de même une bonne surprise, avec une jolie définition, des angles de vues très larges et une luminosité puissante. Il faudra toutefois prendre en compte la technologie Super AMOLED qui offre parfois des couleurs un peu plus « criardes » mais qui garantissent des noirs très profonds.

Caméra :

Sans s’attendre à avoir là un des meilleur photo-phone existant, la prise de vue du Huawei Ascend P1 ne démérite pas du tout et il sera parfaitement à même de capturer ce que vous lui demanderez avec une qualité très agréable. Les nombreux réglages et effets possibles ajoutant des possibilités très larges dans le domaine.

Performances :

Là encore le Huawei Ascend P1 se positionne très correctement, sans jamais vraiment briller, il permet tout de même de faire tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un smartphone en 2012, même les jeux assez complexes sont parfaitement utilisables.

Logiciel :

L’interface Ice Cream Sandwich quasiment native lui offre un avantage évident pour beaucoup, il conserve naturellement toutes les qualités du système Android sans y ajouter de lourdeurs. Et si jamais vous voulez quelque chose de plus graphique, l’interface « 3D » fonctionne très bien et peut potentiellement mieux s’adapter à vos besoins.

Autonomie :

Avec une très convenable batterie de 1800 mAh, malgré sa très grande finesse, vous ne devriez pas rencontrer de soucis majeurs avec ce modèle. Si on ajoute à cela les options d’économies d’énergies développées par le chinois, cela promet une autonomie plus que confortable.

Note globale :

Le Huawei Ascend P1 est un appareil un peu entre deux chaises, des caractéristiques et performances largement au niveau de ce qu’on est attend d’un produit de milieu de gamme fin 2012, mais qui, s’il est extrêmement léger et fin, ne séduit pas par son design. A aucun moment je ne pourrais dire avoir eu un coup de coeur pour ce modèle. Pour autant, il ne démérite jamais et n’a vraiment pas à rougir face à des appareils de même gamme qui parfois sont désavantagés par une surcouche qui les alourdit.

Dès lors, si vous cherchez un appareil à un prix intéressant, et qui puisse tout de même vous permettre de profiter pleinement d’un Android performant, ce Huawei Ascend P1 pourra très largement répondre à votre attente. Et vous ne regretterez certainement pas le choix de ce modèle, compact, complet, rapide et léger.

Cependant, les choses vont potentiellement se corser pour Huawei, le LG Nexus 4, un concurrent sortant sous peu dans une gamme de prix similaire. Car si le Huawei Ascend P1 peut à l’heure actuelle se trouver entre 300 et 400€ « nu », prix correct pour ses caractéristiques, il se retrouve chassé sur ses terres par le dernier appareil étendard de Google. Le Nexus 4 est proposé lui aussi à 300 €, avec des caractéristiques techniques largement supérieures,et un écran bien plus grand (qui certes ne conviendra pas à tout le monde).

J’ai aimé :

  • Appareil performant
  • Un système Android quasiment pur jus
  • Léger et compact
  • Appareil photo très correct
  • Connectivité très fournie
Je n’ai pas aimé :
  • Design sans saveur
  • Construction plastique simple
  • Capacité de stockage par défaut
  • Clavier tactile assez moyen