Test de l’imprimante 3D Elegoo Centauri Carbon : une excellente machine pour débuter

Imprimantes 3D • 2025

Nous avons pu tester l'Elegoo Centauri Carbon reçue avec 1kg de filament Galaxy Black. Cette machine qui sort sur le marché français à la rentrée nous a bluffés par ses performances et ses qualités innovantes.
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Elegoo Centauri Carbon au meilleur prix

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Fiche technique

Avec des dimensions compactes de 380 x 380 x 457 mm pour un poids de 13,5 kg l’Elegoo Centauri Carbon est une imprimante facile à intégrer dans un atelier domestique ou même un salon d’appartement. Son volume d’impression de 220 x 220 x 250 mm offre un espace de travail de 12,1 litres, suffisant pour la plupart des projets d’impression personnels et semi-professionnels.

Cette imprimante 3D utilise la technologie FDM (dépôt de fil fondu) avec une architecture CoreXY qui se distingue par ses moteurs fixes actionnant la tête via des courroies croisées, réduisant les masses mobiles permettant ainsi des vitesses d’impression élevées, une précision supérieure et moins de vibrations qu’une architecture cartésienne classique. La chambre entièrement fermée permet un contrôle thermique optimal. La résolution maximale atteint 0,1 mm en hauteur de couche, tandis que les mesures révèlent une précision remarquable de 0,01835 mm en X et 0,02116 mm en Y avec un écart-type moyen de seulement 0,0138 mm.

Les performances annoncées sont impressionnantes avec une vitesse maximale de 500 mm/s et une accélération pouvant atteindre 20 000 mm/s², bien que les vitesses d’impression standard se situent plutôt entre 150 et 300 mm/s pour un usage quotidien optimal. La machine accepte une large gamme de matériaux incluant PLA, PETG, ABS, ASA, PA, PC et est particulièrement adaptée aux les filaments renforcés de fibres de carbone grâce à sa buse capable d’atteindre 320°C.

La connectivité moderne comprend le Wi-Fi double bande, un port USB, un stockage interne de 8 Go et des mises à jour automatiques. Cette imprimante reste monocouleur sans système de changement automatique de filament.

Design et ergonomie

Installée dans mon bureau, la Centauri Carbon détonne avec mes autres imprimantes. Fini l’orange criard de ma vieille Prusa ou le plastique blanc de l’Ender 3 – ici, c’est du noir mat qui s’intègre parfaitement à côté de mon setup PC gaming. Mon épouse, pourtant réfractaire au bruit des imprimantes, a même accepté qu’elle reste dans le salon tant elle est discrète ! La finition noire mate associée au châssis robuste en aluminium extrudé confère une impression de solidité et s’intègrera bien dans les intérieurs modernes. La chambre fermée dotée d’une porte avant transparente permet un suivi visuel direct des impressions tout en maintenant un contrôle thermique optimal.

La mise en service constitue un point fort majeur de cette imprimante. Livrée pré-assemblée, calibrée et testée en usine, elle permet une utilisation quasi-immédiate dès le déballage et au terme de la calibration initiale et du retrait des 3 vis qui maintiennent le plateau lors du transport. Le système de nivellement automatique intégré et la configuration plug-and-play permettent de commencer à imprimer en moins de quinze minutes.

L’accessibilité pour la maintenance est correcte avec un accès direct au système d’extrusion direct drive et un changement de filament très facile. Le système de nettoyage automatique de la buse et d’éjection de la purge est particulièrement bien pensé.

Les outils de maintenance fournis et l’accès aux composants internes sont satisfaisants. L’imprimante étant monocouleur, les questions d’ergonomie multicouleur ne s’appliquent pas.

Logiciel et interface

Le slicer (logiciel qui permet de préparer les pièces pour l’impression) d’Elegoo basé sur Orca slicer se montre fonctionnel avec une interface claire et intuitive. Les profils pré-configurés pour différents types de filaments facilitent grandement l’utilisation pour les débutants, tandis que les paramètres avancés restent accessibles aux utilisateurs expérimentés. Il est possible de lancer et suivre l’impression en temps réel directement depuis l’onglet « machine » du logiciel. La caméra intégrée permet de suivre visuellement le déroulé des fabrications et de créer des timelapses de celles-ci.

Sélection des filaments

L’interface utilisateur de l’imprimante elle-même est réussie grâce à son écran tactile réactif et bien conçu. La navigation dans les menus s’avère intuitive et les informations et options affichées pendant l’impression sont claires et pertinentes.

La compatibilité avec les logiciels tiers reste limitée, mais fonctionnelle. Bien qu’il soit possible d’utiliser Cura ou PrusaSlicer, cela nécessite une configuration manuelle des profils et ne bénéficie pas du même niveau d’optimisation que le slicer du fabricant. Cette limitation relative à la compatibilité tierce est dommageable et constitue un axe d’amélioration pour les futures mises à jour.

Mon setup de contrôle depuis le canapé – pratique pour surveiller les longues impressions !

Connectivité et fonctionnalités avancées

Les options de connectivité modernes incluent un Wi-Fi stable et rapide sur les deux bandes de fréquence. Le logiciel Elegoo Slicer permet un contrôle à distance efficace avec des transferts de fichiers fluides et un monitoring en temps réel.

Interface de contrôle dans le navigateur d’un smartphone

Les fonctionnalités supplémentaires enrichissent considérablement l’expérience utilisateur. Les mises à jour OTA automatiques maintiennent le firmware à jour sans intervention manuelle. Le système de détection de fin de filament évite les impressions ratées, tandis que la fonction de reprise après coupure de courant protège contre les interruptions inopinées.

Tests d’impression

Premier test, premier stress : va-t-elle réussir le fameux Benchy du premier coup ? Après seulement 32 minutes d’attente (et quelques coups d’œil inquiets), le verdict tombe : c’est un sans-faute ! Même les hublots si délicats à imprimer sont parfaitement nets.

Mon premier Benchy en 20 minutes : les détails fins sont bluffants, même les hublots si délicats à imprimer sont parfaitement nets !

Le cube de calibration XYZ de 20mm révèle la précision tout à fait correcte de l’imprimante avec des dimensions mesurées de 20,02 x 19,97 x 20,01 mm. Les angles droits sont parfaitement respectés et la régularité dimensionnelle impressionnante.

Ce petit cube de 2cm révèle toute la précision de l’imprimante. Angles droits parfaits, dimensions quasi-parfaites !

La tour de température qui permet d’optimiser les réglages pour différents matériaux révèle une température optimale de 210°C pour le PLA et 240°C pour le PETG, avec une excellente gestion thermique grâce à la chambre fermée.

L’impression d’une tour Eiffel de 12 cm démontre les capacités de l’imprimante sur des géométries complexes. L’impression réussit sans supports avec des détails architecturaux bien rendus et aucun signe de warping ou déformation.

La consommation électrique se révèle raisonnable avec 180 à 220W en fonctionnement et seulement 15W en veille.

Le test nocturne : Premier test de nuit dans le salon : 45 dB annoncés, mais qu’est-ce que ça donne vraiment ? Ma femme dort dans la chambre à côté, c’est le test ultime ! Résultat : même pas réveillée par l’impression de 8h. La conception fermée de la machine contribue grandement à cette discrétion acoustique remarquable.

Le défi du week-end : Week-end pluvieux = marathon d’impression ! 3 grandes pièces pour un projet de drone sous-marin en 2 jours. Zéro échec, zéro intervention. Cette machine m’a bluffé par sa constance.

L’invité surprise : Quand mon voisin (novice total) a vu l’imprimante tourner, il a voulu l’ essayer. En 10 minutes, il avait lancé sa première impression via l’interface. C’est ça, une vraie machine plug-and-play !

Vitesse et productivité

Les chronométrages d’impression confirment les bonnes performances de la machine. Un Benchy s’imprime en 32 minutes en mode qualité et 20 minutes en mode vitesse, tandis que le cube de 20mm ne nécessite que 12 minutes.

La comparaison avec les concurrents révèle des performances supérieures à la Prusa MK4 sur des objets similaires, comparables à la Bambu Lab A1 mini et nettement meilleures que les imprimantes Creality de même gamme de prix.

Tests avec différents filaments

Les tests avec le PLA révèlent une accroche excellente sur le plateau et une qualité de surface parfaite, méritant une note de 9 sur 10. Le PETG s’imprime également très bien avec une bonne adhérence et le respect de la transparence du matériau.

L’impression de TPU flexible se révèle possible, mais plus délicate, nécessitant une réduction de vitesse significative pour éviter les bourrages. Cette capacité limitée mais existante mérite une note de 6 sur 10. Les filaments techniques constituent le point fort de cette imprimante, particulièrement ceux renforcés de fibres de carbone, ainsi que l’ABS et l’ASA qui sont bien maîtrisés grâce à la chambre fermée.

Prix et disponibilité

Le rapport qualité-prix de cette imprimante se révèle exceptionnel. Les performances élevées obtenues pour un prix de 349,99 euros en France placent cette machine en tête de sa catégorie.

Cette imprimante représente une véritable avancée dans l’impression 3D accessible, réussissant le pari de proposer une imprimante CoreXY fermée aux performances élevées à un prix défiant toute concurrence. Malgré quelques limitations logicielles et l’absence de multicouleur, elle s’impose comme un choix excellent pour 2025, particulièrement adaptée aux utilisateurs privilégiant la qualité, la facilité d’usage et la fiabilité.

Design et ergonomie8
Logiciel et interface7
Connectivité8
Performances techniques8
Qualité d’impression9
Compatibilité matériaux8
Rapport qualité-prix9
Note finale du test
8 /10
Cette imprimante présente des points forts indéniables incluant un rapport qualité-prix imbattable, une facilité d'utilisation exceptionnelle et une précision remarquable. La vitesse d'impression élevée, le fonctionnement particulièrement silencieux et la capacité à imprimer des matériaux techniques constituent des atouts majeurs. La mise en service immédiate facilite grandement l'adoption par les nouveaux utilisateurs.

Cependant, quelques points d'amélioration persistent. Le firmware nécessite encore des perfectionnements et bénéficie heureusement de mises à jour fréquentes. La compatibilité limitée avec les slicers tiers peut rebuter certains utilisateurs expérimentés. Le volume d'impression reste moyen pour sa catégorie et l'absence de système multicouleur limite certaines applications créatives.

Dans sa gamme de prix, cette imprimante s'impose comme leader incontesté de la catégorie 300-400 euros. Elle concurrence directement la Bambu Lab A1 mini tout en se révélant nettement supérieure aux imprimantes Creality Ender 3 V3 de prix similaire.

Je recommande vivement cet achat pour les débutants cherchant qualité et simplicité d'usage, ainsi que pour les utilisateurs expérimentés souhaitant acquérir une imprimante CoreXY abordable et efficace. Cependant, je déconseille cette machine si l'impression multicouleur constitue un besoin indispensable ou si un grand volume d'impression s'avère nécessaire pour vos projets.

Points positifs de l'Elegoo Centauri Carbon

  • Rapport qualité-prix imbattable

  • Facilité d'utilisation exceptionnelle

  • Précision remarquable

  • Fonctionnement silencieux

  • Compatibilité avec les matériaux techniques

Points négatifs de l'Elegoo Centauri Carbon

  • Compatibilité limitée avec les slicers tiers

  • Pas de système multicouleur