
Cela fait maintenant trois ans qu’Arnaud et moi utilisons quotidiennement les lunettes connectées Xreal. Trois ans de trajets en train, d’avions, de sessions gaming et même de travail nomade.
Aujourd’hui, avec le recul et l’expérience, nous pouvons enfin vous dire ce que valent vraiment ces lunettes qui promettent de transformer votre smartphone en cinéma personnel.
Arnaud vient justement de publier une vidéo détaillée sur son expérience. Comme lui, j’ai découvert cette technologie par curiosité tech, et comme lui, elle fait désormais partie de mon quotidien. Mais attention aux promesses marketing : ces lunettes ne sont pas magiques.
Ce qu’il faut savoir avant tout : ce ne sont pas vraiment des « lunettes connectées »
Première chose importante que souligne Arnaud dans sa vidéo : le terme « lunettes connectées » est trompeur. Ces Xreal fonctionnent exactement comme un écran externe d’ordinateur. Elles n’ont ni batterie, ni système d’exploitation, ni connexion Wi-Fi.

Pour les faire marcher, vous devez obligatoirement les brancher via le câble USB-C fourni à un appareil compatible DisplayPort. Votre smartphone, console ou ordinateur fournit à la fois l’énergie et le signal vidéo. C’est un point important à comprendre : sans source externe, ces lunettes ne servent strictement à rien.

Personnellement, cette approche m’a d’abord dérangé. Pourquoi un câble en 2025 ? Mais après trois ans d’usage, c’est finalement un avantage : jamais de batterie vide au moment important, et un poids plume de moins de 90 grammes.
Le principe technique est assez fascinant. Dans la partie supérieure du châssis, deux écrans micro-OLED regardent vers le bas. Grâce à un miroir sans tain incliné à 45°, l’image se reflète directement dans votre axe de vision. C’est le même principe que les tours de magie où on fait disparaître un objet dans une boîte.

Cette approche permet d’avoir des écrans de qualité Sony tout en gardant un design de lunettes classiques. Sur les modèles récents comme les One Pro, Xreal a ajouté un revêtement antireflet pour éviter que la lumière ambiante vienne polluer l’image. Une amélioration notable selon Arnaud qui utilise ses lunettes en extérieur.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est l’interface de réglage directement dans les lunettes. Quelle que soit votre source (smartphone, PC, console), vous pouvez ajuster la taille de l’écran virtuel et sa distance. Je règle souvent l’écran à 6-7 mètres pour un confort optimal lors de mes trajets, mais on peut l’éloigner jusqu’à 10 mètres ou le rapprocher à 1 mètre selon ses préférences.
Les trois modèles Xreal : nos recommandations après test intensif
Xreal Air 2 : notre coup de cœur rapport qualité/prix
À 350 euros, les Air 2 restent notre modèle préféré pour découvrir la technologie. Arnaud et moi avons commencé par des modèles similaires il y a trois ans. L’écran micro-OLED Sony de 0,55 pouces offre une qualité d’image remarquable avec sa définition Full HD et ses 120 Hz.

Le point faible ? L’écran suit tous vos mouvements de tête. Quand vous tournez à droite, votre film aussi. Cela peut déstabiliser au début, mais on s’y habitue très vite pour regarder des vidéos. Pour mes trajets Nantes-Paris, ces Air 2 font parfaitement l’affaire.
D’ailleurs, la luminosité maximale atteint 710 nits, ce qui permet un usage même en plein jour selon Arnaud. Personnellement, j’apprécie particulièrement le contraste infini de la technologie OLED – les noirs sont parfaits, ce qui améliore considérablement l’immersion lors du visionnage de films.
Xreal One : l’équilibre parfait selon Arnaud
Arnaud utilise désormais les One à 550 euros et en est très satisfait. Moi aussi, j’ai craqué. La puce X1 intégrée permet de « fixer » l’écran dans l’espace grâce à la stabilisation 3DoF native. Résultat : votre film reste devant vous même si vous bougez la tête, comme avec une vraie télé. Vous avez un menu où vous pouvez tout personnaliser. On peut rendre aussi le « contour » de l’écran complètement opaque, noir, et ainsi les transformer en « casque VR ».

Cette fonctionnalité transforme l’expérience gaming notamment. Sur Steam Deck ou ROG Ally, c’est un vrai plaisir. La latence de 3 ms est imperceptible, même pour des jeux rapides.

Le champ de vision se réduit légèrement à 50° mais reste généreux pour l’usage. L’écran micro-OLED Sony de 0,68 pouces compense par une excellente définition. Un point intéressant : ce modèle propose un ajustement logiciel de la distance interpupillaire (IPD), ce qui évite les problèmes de flou pour la majorité des utilisateurs.
Cette puce X1 apporte également d’autres améliorations techniques : interpolation dynamique des images pour du 120 fps ultra-fluide, correction d’image en parallèle pour réduire la latence, et surtout cette fameuse latence motion-to-photon de seulement 3 ms. Pour comparaison, les solutions logicielles classiques tournent autour de 20-30ms.


La Huawei Watch GT 6 Pro va plaire aux cyclistes : jusqu’à 21 jours d’autonomie, un GPS d’une grande précision et une estimation de la puissance en fonction de la vitesse, de l’altitude, de la pente, du poids et du vélo, même sans capteur de puissance.
Xreal One Pro : le luxe à 850 euros
Le haut de gamme One Pro que j’ai pu tester lors d’un salon apporte les fameux verres électrochromes. Trois niveaux d’opacité : transparent, intermédiaire ou noir complet. Cette flexibilité change tout pour moi qui souffre parfois de migraines. En cas de crise, je peux réduire considérablement l’exposition lumineuse.

Ces verres permettent aussi de marcher en portant les lunettes. Dans le métro parisien ou même dans la rue, je peux garder un œil sur mon environnement tout en consultant mes emails. Attention quand même à rester vigilant.
Ce modèle combine le meilleur des deux mondes : la puce X1 du One pour la stabilisation, et l’écran 0,55 pouces du Air 2 pour un champ de vision optimal de 57°. La luminosité perçue atteint 700 nits, soit le maximum de la gamme. Le poids reste contenu à 87 grammes malgré la technologie électrochrome intégrée.
Les branches sont ajustables en hauteur (avec un bruit inquiétant qui fait croire qu’on va les casser, comme le note Arnaud !), ce qui permet d’optimiser l’angle de vision selon sa morphologie. Une attention aux détails appréciable sur ce modèle premium.
Notre usage quotidien : les bons et mauvais moments
Les transports : là où elles excellent
Arnaud et moi sommes unanimes : c’est dans les transports que ces lunettes révèlent tout leur potentiel. En avion, elles surpassent largement l’écran du siège. Dans le train, fini les reflets sur l’écran du laptop.
Je les utilise systématiquement sur la ligne Nantes-Paris. Branchées à mon MacBook Pro, elles me donnent un écran géant pour travailler confortablement. Parfait pour traiter les emails ou rédiger des documents.
Pour le travail : génial mais avec des limites
La distorsion dans les coins peut gêner pour certaines tâches. Personnellement, j’ai du mal à lire les petits textes en bordure d’écran. Les menus système de macOS deviennent moins nets sur les côtés.
Mais pour la rédaction, la consultation web ou les visioconférences, c’est parfait. L’immersion est totale et la productivité au rendez-vous.
Gaming : une révélation selon nous deux
Steam Deck (ROG Ally pour ma part) + Xreal = le combo parfait selon Arnaud et moi. L’écran géant transforme complètement l’expérience portable. Même des jeux comme Cyberpunk 2077 deviennent immersifs.
Attention cependant avec la Nintendo Switch. Contrairement aux visuels marketing de Xreal, il faut impérativement acheter un adaptateur spécial. La Switch 2 est compatible directement.
Confort : nos observations après trois ans
Le poids : un vrai point fort
87 grammes pour les One Pro, c’est remarquable. Je peux les porter 3-4 heures sans fatigue. Même Arnaud, pourtant sensible au poids des casques, les trouve confortables sur la durée.
La chaleur : le seul vrai défaut
Le point négatif qu’on partage tous les deux : l’échauffement de la branche gauche après 15-20 minutes. En été, c’est franchement désagréable sur la tempe. Arnaud le confirme dans sa vidéo : c’est le principal défaut de conception.
Pour les porteurs de lunettes
J’ai de l’astigmatisme et porte des lunettes au quotidien. Bonne nouvelle : je peux utiliser les Xreal sans mes verres correcteurs ! L’ajustement optique intégré compense parfaitement mon défaut visuel.
Pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer, Xreal propose des verres correcteurs sur mesure. Comptez environ 40 euros supplémentaires, si vous avez une ordonnance.
La caméra Xreal High : gadget ou fonctionnalité utile ?
Xreal propose également une petite caméra optionnelle à 120 euros, la Xreal High, qui se fixe entre les deux verres. Arnaud l’a testée et son avis rejoint le mien : c’est sympathique mais pas indispensable.
Ce qu’elle apporte concrètement
Cette caméra 12 mégapixels permet de prendre des photos et vidéos en point de vue, directement via le bouton sur la branche droite. Contrairement aux Meta Ray-Ban qui prennent des images verticales pour les réseaux sociaux, la Xreal High privilégie le format paysage 16:9.

La qualité reste correcte sans être exceptionnelle. Pour des créateurs de contenu qui 3D veulent du POV, c’est acceptable. Mais à 120 euros, on s’attendrait à mieux.
La fonction « ancrage » : impressionnante mais inutile
La vraie nouveauté, c’est que cette caméra débloque une fonctionnalité d’ancrage de l’écran dans l’espace. Votre film reste fixé à un point précis de la pièce, même si vous vous déplacez autour. Comme avec un casque VR.
Arnaud et moi sommes d’accord : c’est bluffant en démonstration, mais totalement inutile au quotidien. Quand on regarde un film, on reste généralement assis. Et si on se déplace, on veut que l’écran nous suive, pas qu’il reste dans le salon ! Parfaitement
Audio : Bose fait la différence
Le partenariat avec Bose apporte une vraie valeur ajoutée. Les haut-parleurs directionnels offrent un son correct pour un usage personnel. Mais comme le précise Arnaud, dans les transports, les écouteurs restent indispensables pour la discrétion.

Mon combo préféré : Xreal One Pro + AirPods Pro. L’immersion devient totale, même dans un TGV bondé.
Nos conseils d’achat selon vos besoins
Vous découvrez ? Xreal Air 2 (350€)
Pour tester la technologie sans se ruiner, les Air 2 à 350 euros sont parfaits. Arnaud et moi avons commencé par des modèles équivalents. La qualité d’affichage Sony reste excellente.
Usage mixte loisir/travail ? Xreal One (550€)
La stabilisation d’image justifie l’investissement selon Arnaud. Pour mes sessions travail dans le train, c’est effectivement plus confortable.
Utilisateur intensif ? Xreal One Pro (850€)
Les verres électrochromes changent l’expérience. Ils permettent une polyvalence d’usage impossible avec les autres modèles. Pour moi qui voyage beaucoup, c’est un investissement rentabilisé.
Ce que nous aurions aimé savoir avant
La compatibilité n’est pas universelle
Tous les appareils USB-C ne fonctionnent pas. Il faut impérativement la compatibilité DisplayPort. Mon ancien Samsung Galaxy S21 n’était pas compatible, contrairement au S24 Ultra actuel. Les récents Pixel 9 et 10 sont compatibles, tout comme les iPhone, les Mac, les PC, ainsi de suite.
L’adaptation prend du temps
Arnaud l’avoue franchement : les premières séances peuvent provoquer des nausées chez certaines personnes. J’ai eu quelques inconforts les premiers jours. Mais comme pour la VR, on s’adapte progressivement.
Les accessoires ne sont pas indispensables
Le Xreal Beam Pro à 229 ou 330 euros n’est pas gadget selon nous. Il transforme l’expérience en apportant une vraie interface dédiée et plus d’autonomie. Pour un usage intensif, c’est utile, mais ce n’est pas obligatoire.
Pour rappel, le Xreal Beam Pro est un appareil Android dédié aux lunettes de réalité augmentée Xreal (Air, Air 2, Air 2 Pro, Air 2 Ultra). Il ressemble à un smartphone… mais ce n’est pas un téléphone : il sert de « boîtier de contrôle » pour alimenter les lunettes, lancer les applications et offrir une interface AR optimisée.

Cela sert à fournir une interface AR (NebulaOS) avec des fenêtres flottantes et un contrôle façon pavé tactile, bien plus adapté que la simple recopie d’écran d’un smartphone. C’est aussi pour éviter d’utiliser et de vider la batterie du téléphone principal pendant l’usage des lunettes, grâce à un appareil dédié avec ses apps, son stockage et son alimentation.

On peut également capturer des photos/vidéos « spatiales » en 3D via deux caméras arrière espacées, puis les revoir dans les lunettes pour un effet de profondeur.
Xreal Hub
Xreal vend aussi le Hub (50 euros sur Amazon), un petit adaptateur USB‑C “charge & play” conçu pour utiliser des lunettes Xreal tout en rechargeant simultanément la source (smartphone, console portable, PC…).

Il sert essentiellement de passerelle d’alimentation et d’optimisation d’affichage pour les lunettes, sans être un lecteur multimédia autonome comme le Beam Pro.
Mais sachez que l’écosystème Xreal s’appuie sur des standards (USB‑C DisplayPort Alt Mode, USB Power Delivery, HDMI via adaptateur actif), ce qui permet d’utiliser des hubs/convertisseurs/chargeurs tiers.
Vérifiez bien la caractéristique “USB‑C DisplayPort Alt Mode” sur la source et le hub. Sans DP Alt Mode, pas d’image vers les lunettes. Privilégiez le pass‑through PD 30 W minimum, 45–65 W si on alimente une console portable (Steam Deck/ROG Ally). Enfin, utilisez des câbles USB‑C e‑marked 3A/5A pour limiter les coupures et l’échauffement.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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