Prise en main de la Inwatch Z, une montre autonome difficile à porter

 
La Inwatch Z est une smartwatch connectée qui utilise une version modifiée, et adaptée (…) aux montres, du système d’exploitation Android. Nous avons eu l’occasion de la prendre en main et de nous faire un premier avis de ce produit à la fois autonome et singulier.
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Promesse et caractéristiques

L’Inwatch Zfait un peu figure d’ovni. Elle semble sortir de nulle part et propose une expérience assez étrange. Il s’agit d’une montre autonome, fonctionnant sous Android (pas Wear), mais qui au lieu de vouloir compléter un smartphone, veut tout bonnement le remplacer. Ah ? Mais il est bien compliqué de ne vouloir se servir que de son poignet et d’un écran minuscule pour effectuer toutes nos tâches. Ici, pas de synchronisation avec le téléphone. Vous insérez votre carte SIM, redémarrez la bête, et en avant pour des aventures plus ou moins palpitantes.

/Inwatch ZSamsung Gear LiveLG G Watch
Ecran1,6 pouce1,63 pouce1,65 pouce
Affichage240 x 240 pixels320 x 320 pixels280 x 280 pixels
ProcesseurMediaTek à 1,3 GHzQualcomm Snapdragon 400Qualcomm Snapdragon 400
Mémoire interne4 Go4 Go
Dimensions60 x 38 x 11 mm37,9 x 56.4x 8,9 mm37,9 x 56,4 x 8,9 mm
Poids95 grammes59 grammes59 grammes
FonctionsMontre autonomeComplément de smartphoneComplément de smartphone
Batterie580 mAh300 mAh400 mAh
OSAndroidAndroid WearAndroid Wear
Prix299 dollars100 euros

Si la promesse semble bien en deçà des ambitions, les caractéristiques du produit sont pourtant tout à fait honnêtes. On trouve dans cette inWatch Z un écran de 1,6 pouce, un processeur MediaTek cadencé à 1,3 GHz (on a plutôt l’habitude de voir du Snapdragon 400 dans les montres), 1 Go de RAM, 4 Go de mémoire interne, une batterie de 580 mAh, et un appareil photo de 5 mégapixels. Quant à ses dimensions, elles sont de 60 x 38 x 11 mm, environ, pour un poids (lourd !) de 95 grammes.

Design et praticité

Je ne pense pas parler en mon seul nom en disant que cette montre n’a pas grand-chose d’élégant. D’abord, il faut pouvoir apprécier son format : écran rectangulaire, épaisseur monumentale, dos légèrement arrondi et donc peu pratique au poignet, et un bracelet peu ou pas flexible.
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On peut lui reconnaitre quelques qualités, comme la solidité du boitier en métal, mais c’est sans compter alors sur un poids qui double par rapport aux produits de type Android Wear testés récemment. L’attache aussi semble solide, et rappelle celle de la ZenWatch, mais malheureusement, il faut tirer dessus pour pouvoir enlever le bracelet alors qu’un simple bouton discret aurait fait l’affaire. Le caoutchouc du bracelet est trop rigide et peu agréable.
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Visiblement, le modèle que nous avons reçu a subi un défaut d’assemblage puisque la plaque qui recouvre le dos semble avoir été maladroitement collée. Ce n’est pas forcément gage de qualité non plus, bien que l’importateur qui nous a fourni cette montre (merci Belchine !) nous assure que ce défaut sera réglé dans la prochaine version de l’appareil. Ce boitier est verrouillé par quatre vis discrètes, et le rechargement s’effectue grâce à des connectiques situé sur le haut à l’intérieur du bracelet. Sur la tranche gauche, on trouve la trappe pour la carte SIM, tandis que la tranche droite arbore le bouton d’allumage et un microphone.
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Bref, vous jugerez de la beauté de cette montre, mais sa qualité est sujette à des arguments favorables, et d’autres beaucoup moins. D’un point de vue pratique, la montre n’est pas ce qui se fait de plus agréable à porter, déjà à cause de cette épaisseur. Le dos n’épousant pas la forme du poignet, on a sans cesse l’impression d’avoir une gêne. Le propre d’un objet de ce type, c’est qu’on finisse par oublier qu’on le porte, comme un appareil dentaire en céramique en somme.

Logiciel

Côté logiciel, c’est fouillis aussi. L’appareil tourne sous Android, et on en revient au problème principale : cette montre se prend pour un smartphone. Du coup, il ne semble pas y avoir eu énormément de réflexion autour de l’utilisation et de la praticité logicielle.
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Si vous voulez envoyer un SMS, vous devez « saisir le numéro », qui s’affiche dans une fenêtre très (très !) réduite, puis « appuyer sur le bouton retour », puis « sélectionner la case texte », « écrire le message », « retourner en arrière », et sélectionner « envoyer ». Ce sont grosso modo six étapes pour effectuer une tâche ultra-simple. Et autant vous dire que le clavier s’affiche comme sur un smartphone, et que vos gros doigts boudinés taperont très (très très !) régulièrement à côté.
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La fonction d’appels est par contre un peu plus emballante. On tape son numéro sur le clavier, et il est possible de discuter avec votre correspondant un peu comme si vous utilisiez un talkie-walkie. Le haut-parleur est situé sur l’attache du bracelet, au niveau du rectangle noir, que vous glisserez à votre oreille pour comprendre clairement l’interlocuteur. Pour lui répondre, il faudra au contraire approcher votre bouche du microphone, sinon il ne comprendra que vaguement vos paroles. Je ne sais pas qui passe des coups de téléphone depuis sa montre en 2015, mais ce n’est pas mon cas. À la limite, si cette Inwatch était couplée à un smartphone, permettre de déporter un appel d’un appareil à l’autre pourrait être utile selon les situations. Là, c’est votre vie privée, sentimentale, professionnelle, que sais-je, qui est regroupée sous 1,6 pouce d’écran.
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La navigation dans les menus est assez simple une fois qu’on a pris le coup : on swype vers la droite pour faire défiler les écrans, et on appuie sur le bouton rond au bas de l’écran pour revenir en arrière. Les applications classiques d’Android sont présentes : téléphone, SMS/MMS, notifications, paramètres, contacts, horloge, agenda, notes, musique, galerie, calculatrice, e-mail, gestionnaires de fichiers, et j’en passe. On trouve même un magasin d’applications qui n’est pas le Play Store, mais qui propose certainement des choses intéressantes, d’après certains confrères qui parlent visiblement couramment le chinois.
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Autrement, l’installation logicielle est fluide et plutôt claire. Il y a même un appareil photo intégré au bracelet (habilement, avouons-le) et qui permet de prendre quelques clichés en se tordant le bras. Notons d’ailleurs que ces clichés sont franchement honnêtes pour ce type de produit.

Conclusion

Que nous dit cette rapide prise en main ? D’abord, on s’interroge sur la pertinence générale des montres totalement autonomes. Certaines fonctionnalités manquent sur les montres Android Wear, c’est vrai, mais les avoir toutes et uniquement à son poignet n’est pas des plus réjouissant. Je ne doute pas que certains y trouveront leur compte, mais ce type d’objet s’adresse vraiment à une niche. L’Inwatch est un produit intéressant, certes, mais qui semble posséder trop de points faibles pour faire de l’ombre aux quelques produits du même calibre (je pense à la Samsung Gear S, notamment) qui occupent  le marché.


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