Test du Sony Xperia Z Ultra

Smartphones • 2013

Sony Xperia Z Ultra
Où acheter Le
Sony Xperia Z Ultra au meilleur prix ?

Ce test a été réalisé le 17 Juillet 2013 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Sony Mobile vient de débarquer sur le segment des phablettes avec son Xperia Z Ultra et sa dalle d’écran impressionnante de 6,44 pouces. Coup d’essai ou coup de maître ? Réponse dans ce test !

En France, Sony Mobile a réussi à obtenir la troisième place des constructeurs, en restant loin derrière Samsung et Apple. En cette année 2013, l’objectif est simple pour la marque : doubler la part de marché pour atteindre les 15%. La même recette que les mois précédents va pour cela être appliquée : proposer une large gamme de smartphones afin d’inonder le marché, stratégie qu’utilise notamment Samsung. Contrairement à son concurrent coréen, Sony n’avait pas encore mis le pied dans l’univers des phablettes : ces smartphones trop grands pour être considérés comme tels et trop petits pour être de véritables tablettes.

Sur ce segment de marché, on retrouve bien évidemment Samsung avec sa gamme Galaxy Note (5,3 et 5,5 pouces) et son récent Galaxy Mega (6,3 pouces, voir notre test), mais aussi LG avec ses Optimus Vu ou encore son Optimus G Pro (5,5 pouces, lire notre test) et enfin Huawei avec son Ascend Mate (6,1 pouces, notre test). Sony a décidé d’aller encore plus loin et de proposer une diagonale d’écran de 6,44 pouces !

Avec un prix de 719 €, Sony confirme sa volonté de « premiumisation » avec du verre sur les faces avant et arrière et de l’aluminium sur les côtés. Pas de stylet comme sur les Samsung Galaxy Note, mais plutôt la possibilité d’écrire directement avec des stylos/crayons sur l’écran. Contrairement à ses habitudes, le japonais intègre les dernières technologies, notamment le Qualcomm Snapdragon 800. Les ambitions affichées par ce Xperia Z Ultra sont-elles à la hauteur du produit que nous avons eu en main ?

 

Le téléphone ne sortira qu’à la fin septembre. Par conséquent, le modèle que nous avons eu en test est un prototype. Les parties portant sur la photo/vidéo, les performances et l’autonomie sont donc sujettes à modifications. Cet article sera mis à jour dès que nous aurons une version commerciale du produit.

 

Caractéristiques techniques du Sony Xperia Z Ultra

ModèleSony Xperia Z Ultra (C6833)
Version d'AndroidAndroid Jelly Bean (4.2.2)
Ecran6,44 pouces
Résolution1920 x 1080 pixels (FullHD)
TechnologieLCD Triluminos avec moteur X-Reality
Densité de pixels344 ppi
Traitement contre les chocs & rayuresOui sur l'avant/arrière
(technologie non spécifiée)
Processeur (CPU)Qualcomm Snapdragon 800 - (quadruple-coeur)
MSM 8974 cadencé à 2,15 GHz
Chipset graphique (GPU)Adreno 330
Mémoire vive (RAM)2 Go
Mémoire Interne16 Go
Support microSD-HCOui
APN / Caméra8 mégapixels
sans flash
Webcam (caméra frontale)Oui (2 mégapixels)
Vidéo1080p @30 fps
WiFiOui, a/ac/b/g/n + WiFi Direct
DLNA / Hostpot WiFi
Hotspot Bluetooth / Hotspot USB
Oui / Oui
Oui / Oui
BluetoothOui (4.0 + A2DP)
RéseauxUMTS HSPA+, GSM/GPRS, LTE
NFC (Near Field Communication)Oui
Boussole / GPS / Baromètre /
Capteur d'humidité / Température
Oui / Oui / Oui
Oui / Oui
Accéléromètre / GyroscopeOui / Oui
Capteur de proximité et lumièreOui / Oui
Sortie jack 3,5 mmOui
Port micro-USB / HDMIOui / Non
Tuner FM (Radio)Oui (avec RDS)
Support DivXOui
Batterie3 050 mAh
Dimensions179.4 x 92.2 x 6.5 mm
Poids212 grammes
Prix719 € (sortie)

Le téléphone ne sera disponible qu’à la fin du mois de septembre et nous n’avons pas eu la version boîte de ce téléphone. Par conséquent, nous ne pouvons pas pour l’instant vous indiquer les accessoires qui seront livrés avec. Il y aura sans l’ombre d’un doute, un adaptateur secteur, un câble microUSB 2.0, un kit mains libres et les différents manuels… Mais pas de stylet.

Le tour du propriétaire du Sony Xperia Z Ultra

Appartenant à la même famille que le Sony Xperia Z [notre test], le Xperia Z Ultra offre un design très proche avec une surface en verre sur le dos. Sur les côtés, le verre a été abandonné au profit de l’aluminium et de bords légèrement courbés. Contrairement au modèle de 5 pouces, le jack de 3,5 mm est à l’air libre tout en conservant la résistante à l’eau.

Sony Xperia Z Ultra

L’aspect général

La volonté de « premiumisation » de Sony se confirme avec cette phablette qui offre des matériaux de qualité : du verre et de l’aluminium. Les problèmes relevés par les utilisateurs sur le Sony Xperia Z semblent avoir été entendus : les bords sont plus fins et plus agréables en main, le jack n’est plus caché dans une trappe et le haut-parleur n’est plus situé à l’endroit même où se place la main.

Sony Xperia Z Ultra

En revanche, nous n’allons pas vous cacher notre scepticisme face à ces grandes surfaces en verre. Le Sony Xperia Z se raye très rapidement et voir un téléphone dans un tel état est un véritable crève-coeur. Notre inquiétude est d’autant plus grande que les parties en verre sont plus grandes que sur le Xperia Z.

Il faut toutefois nuancer ces propos, car sur notre semaine de test, la partie arrière ne s’est pas rayée. En revanche l’écran était abîmé lors de la réception du téléphone. La possibilité d’utiliser un crayon ou un stylo directement sur celui-ci doit donc être mise à profit avec le plus grand soin, malgré les dires commerciaux de Sony. Notez enfin que tout comme le Xperia Z, le Z Ultra est un véritable « aimant » à poussières, vous obligeant à le nettoyer régulièrement. Ce phénomène est particulièrement visible sur notre modèle de test noir (il en existe également des versions blanche et violette).

Sony Xperia Z Ultra
Sony Xperia Z
Huawei Ascend P6
Sony Xperia Z Ultra

La face avant

L’espace situé en haut de l’écran renferme les capteurs classiques (proximité/luminosité), ainsi que la caméra frontale de 2 mégapixels suffisante pour la définition de l’écran, mais dont le bruit est visible sur les clichés. Il y a également une LED de notification multicolore qui s’illumine selon les événements (aucune configuration n’est possible avec les applications de base). Comme sur les autres smartphones de la marque, cette LED passe un peu trop tôt au vert, car elle s’éclaire généralement lorsque le pourcentage de batterie avoisine les 90%, alors que l’on s’attend plutôt à du 100%.

Sony Xperia Z Ultra

Sur le bas, on retrouve la même marge que sur le haut mais sans aucun élément. Il aurait été préférable pour le confort qu’elle soit réduite, mais les contraintes techniques et le design du produit ont probablement empêché d’en arriver là.

Nous avons des doutes sur la résistance du verre dans le temps. D’une part, Sony ne communique pas sur la technologie employée (a priori il ne s’agit pas de Gorilla Glass, mais peut-être de Dragon Trail) et d’autre part recevoir le téléphone de test avec déjà des rayures n’augure pas un bel avenir pour cet écran.

Sony Xperia Z Ultra

Les tranches

Exit le côté « brique en verre » du Xperia Z et place à des bords arrondis. La finition aluminium (qui n’est pas du plastique comme sur le Samsung Galaxy S4, par exemple) lui confère un aspect premium qui reflète le placement du produit et son prix élevé.

Sur le dessus, l’emplacement pourrait faire penser à un lecteur infrarouge, mais il n’en est rien : il s’agit simplement d’un micro (qui, couplé à celui placé en bas du téléphone, permet de supprimer le bruit ambiant).

Du côté droit, on retrouve le jack de 3,5 mm à l’air libre, tout en conservant les caractéristiques de résistance à l’eau. Le Xperia Z Ultra est en effet certifié IP58, c’est-à-dire qu’il est protégé contre les poussières et résiste à une immersion prolongée au-delà d’un mètre.

Sur le dessous, on retrouve le bouton On/Off qui est l’emblème de la marque depuis le Sony Xperia Z (le logo en relief de Sony Ericsson étant définitivement abandonné). Alors qu’il semble être un vulgaire bout de plastique sur les photos, le ressenti est tout autre. Composé de huit éléments, ce bouton donne un véritable cachet au téléphone. Juste en dessous, on trouve les touches du volume. Leur emplacement n’est pas judicieux car, dans votre poche (si la phablette y rentre), le changement de volume est presque impossible tant ce sélecteur est éloigné.

Si on regarde maintenant le bas du téléphone, on note un élément cher aux Japonais : un emplacement pour glisser une lanière. Le haut-parleur est quant à lui situé sur le bas à gauche. Alors que l’on pourrait trouver cette position peu ergonomique, elle l’est bien plus que sur le Xperia Z où la main vient obstruer le son. Il aurait été préférable de mettre cette sortie sur l’avant du téléphone comme le fait le HTC One.

Enfin du côté gauche, on retrouve le microUSB compatible MHL caché sous une trappe et les pins pour le dock.

La face arrière

Tout comme sur le Xperia Z, il n’est pas possible d’avoir accès à la batterie. C’est un des éléments qui permet au téléphone d’être si fin, mais pose des questions sur le long terme, car le changement de batterie nécessitera un retour au SAV. Avec ses 3050 mAh, il aurait été judicieux de permettre aux utilisateurs d’intégrer une batterie d’une plus grande capacité et ainsi d’offrir une autonomie plus conséquente sans pour autant dénaturer le produit.

Sony Xperia Z Ultra

Sur le dos, nous retrouvons le capteur photo de 8 mégapixels (plutôt 7 mégapixels dans l’application). Aussi étonnant que cela puisse paraître, Sony n’a pas mis de flash sur sa phablette. Le capteur n’a pas de spécificité particulière pour l’amélioration des images avec une faible luminosité (comme sur les Nokia Lumia 920-925). Par conséquent, l’absence d’un tel élément nous semble aberrante et la qualité laisse à désirer.

L’emplacement de la caméra n’est pas gênant en portrait car votre main est généralement située un peu plus sur le bas. Toutefois en mode paysage, vos doigts viendront quasi systématiquement dessus et s’incrusteront dans vos photos et vos vidéos.

Sony Xperia Z Ultra

Sur le reste du téléphone, on note que l’emplacement du lecteur NFC n’est plus signalé par un autocollant, mais est directement imprimé sur le verre. Sachant que la surface est vaste, il est intelligent de le laisser en permanence afin de ne pas le chercher à l’aveugle.

6,44 pouces : est-ce pratique au quotidien ?

Nous n’allons pas y aller par quatre chemins : le Sony Xperia Z Ultra atteint les limites du format phablette. Rentre-t-il dans votre poche de pantalon ? La plupart du temps oui, mais pas toujours ; chez les pantalons féminins, ce sera une tout autre histoire ! Il n’est pas gênant lorsque vous êtes debout, mais dès que vous êtes assis, le Xperia Z Ultra est vraiment désagréable et vous serez obligé de le retirer au bout de quelques minutes tant ses dimensions sont imposantes.

Sony Xperia Z Ultra

Si toutefois il se glisse dans votre poche, l’incohérence du jack placé sur le côté droit va vous sauter aux yeux, car la largeur du Xperia Z Ultra va s’accroître de quelques millimètres. Dans cette situation, il en faut peu pour que la prise casque se déconnecte et que la musique s’arrête. Niveau ergonomie, nous attribuons un zéro pointé à ce jack si mal placé.

Pour utiliser ce Xperia Z Ultra dans de bonnes conditions (autant pour le téléphone, que pour l’utilisateur), il est préférable de le glisser dans un sac ou dans la poche d’une veste. Dans cette configuration, si vous voulez écouter de la musique ou continuer à téléphoner avec votre kit mains libres, il faudra vous procurer l’accessoire « SBH52 » qui sera vendu 119 € (la facture s’alourdit nettement).

L’écran du Sony Xperia Z Ultra

Sur le papier

Ne l’appelez plus Mobile Bravia Engine 2, mais plutôt X-Reality. Derrière ce changement d’appellation se trouve une nouveauté principale : l’amélioration des images afin de les optimiser sur cet écran plus grand (l’upscaling). En outre, on retrouve la même technologie que sur les téléviseurs de la marque, à savoir du Triluminos qui offre une plus large palette de couleurs naturelles.

En réalité

L’écran du Sony Xperia Z Ultra montre quelques progrès, mais la comparaison face à la concurrence reste rude. Le Japonais, doté d’un savoir-faire dans les télévisions, ne semble pas l’utiliser à sa juste valeur, car la concurrence s’en sort bien mieux.

Comme nous en avons l’habitude, nous avons pris plusieurs téléphones et avons comparé la qualité des écrans. Notre sélection s’est portée sur :

  • Samsung Galaxy Note 2 : Super AMOLED HD (Haut à gauche)
  • Sony Xperia T : LCD – Mobile Bravia Engine 2 (Bas à gauche)
  • Sony Xperia Z Ultra : LCD Triluminos – X Reality (Centre)
  • Huawei Ascend P6 : IPS+ (Haut à droite)
  • Sony Xperia Z : LCD – Mobile Bravia Engine 2 (Bas à droite)

 Sony Xperia Z Ultra

La photo ne montre hélas pas suffisamment la réalité, mais le Huawei Ascend P6 est celui qui offre la reproduction du blanc la plus fidèle avec une belle luminosité. Le Sony Xperia Z le suit de près mais une teinte jaunâtre s’en dégage nettement. Le Xperia Z Ultra renforce cette sensation de couleur jaune, tout en gardant une luminosité forte mais légèrement moins élevée. Le dernier Sony, à savoir le Xperia T est vraiment en retrait avec à la fois une teinte très jaunâtre, mais aussi une luminosité en berne. Enfin le Galaxy Note 2 montre ses faiblesses en penchant beaucoup trop sur le gris/bleu et surtout avec une luminosité très insuffisante.

Sony Xperia Z Ultra

La reproduction du noir est le domaine de prédilection des écrans AMOLED, car les pixels sont éteints, permettant alors d’obtenir le noir le plus profond possible. Du côté des LCD, la problématique est tout autre car l’objectif est de reproduire au mieux ce coloris avec le rétroéclairage : le Samsung Galaxy Note 2 domine ainsi ses concurrents.

Comme vous le voyez sur la photo, la différence saute aux yeux et le Sony Xperia T se démarque avec des tons très foncés, mais qui tirent légèrement sur le vert. Le Huawei Ascend P6 suit avec une teinte bien plus claire. Le Sony Xperia Z Ultra devance le Xperia Z qui est vraiment à la traîne dans ce domaine.

Sony Xperia Z Ultra

Que conclure de ce mini-test dans le test du Sony Xperia Z Ultra (inception) ? Malgré une forte expérience de Sony dans le domaine des écrans, on voit clairement que depuis l’utilisation des écrans dits Full HD, la marque a mis de côté la fidélité des couleurs au profit d’une luminosité accrue. Le Xperia T n’est pas une référence dans le domaine et pourtant il devance nettement les deux Xperia Z. La comparaison devient beaucoup plus rude avec l’inattendu Huawei Ascend P6. En revanche la grosse faiblesse du Galaxy Note 2, sa luminosité, le met dans une catégorie annexe.

Android Jelly Bean 4.2 selon Sony

Avec la multitude de terminaux Sony, vous devez être habitués à la couche logicielle grâce aux nombreux tests que nous avons réalisés au cours de ces dernières semaines. En revanche, ils utilisaient tous Android 4.1, alors que le Xperia Z Ultra est le premier à goûter aux joies de Jelly Bean 4.2 (il était temps après la sortie du système à la fin 2012…) et intègre des nouveautés plus qu’appréciables. Tour d’horizon complet des changements (les photospheres ne répondent malheureusement pas à l’appel) !

Le bureau (launcher)

Le bureau avait profondément évolué sur la précédente mouture, mais Sony n’avait pas intégré le placement intelligent des widgets et des applications, ce qui est désormais chose corrigée. L’animation entre chaque bureau n’est plus à l’intérieur d’un cube, mais à l’extérieur. Bref, peu de nouveautés, mais la base était déjà solide ! Android oblige, il reste toujours les launchers alternatifs disponibles sur le Google Play si vous ne trouvez pas votre compte.

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Le lanceur d’applications

Le lanceur d’applications évolue mais ne corrige hélas pas son plus gros défaut. Imaginons que vous êtes sur la troisième page. Vous retournez sur le bureau, puis vous voulez réafficher ce lanceur… vous allez alors tomber sur la première page. Sony est l’un des seuls constructeurs à ne pas implémenter le comportement correct (retour à la troisième page) et selon le nombre d’applications installées, vous allez perdre de précieuses secondes.

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Au niveau général, l’interface est plus claire qu’auparavant, car les options sont maintenant regroupées dans un menu sur la droite (un fly-in menu pour les connaisseurs). Vous allez retrouver l’essentiel : la recherche, la désinstallation rapide, les tris et les raccourcis vers les boutiques d’applications.

Les thèmes

Les thèmes ne sont pas une nouveauté sur les smartphones Android Sony, loin de là. Ils permettent de modifier profondément l’interface en passant du fond d’écran sur le bureau, à l’écran de déverrouillage, aux paramètres, mais aussi à l’ensemble des composants Android : les boutons, la couleur principale, etc.

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Seule critique ici : il n’est pas possible de créer ses propres thèmes.

L’écran de déverrouillage

Qui dit Android 4.2, dit widgets sur l’écran de déverrouillage et, bonne nouvelle, ils sont bien présents sur la couche logicielle de Sony. Le raccourci permettant de contrôler la musique n’est affiché que si une chanson est en cours de lecture ou en pause. Pour le raccourci photo, il fonctionne de la même manière que sur un Nexus, c’est-à-dire qu’il lance très simplement l’application dédiée.

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Les widgets ont la particularité de pouvoir s’ouvrir sur la totalité de l’écran, mais l’élément par défaut affichant la date, l’heure et la prochaine alarme n’en tire pas profit. Vous pourrez toutefois trouver votre bonheur du côté du Play Store qui regorge de widgets faisant peu ou prou la même chose.

Les notifications et les paramètres rapides

Android 4.2 arrive avec un écran permettant de modifier rapidement la connectivité. Sony le proposait déjà sur le haut de l’écran contenant les notifications. Ne souhaitant par révolutionner son interface, le constructeur permet simplement de choisir quels raccourcis sont maintenant affichés et de définir leur ordre. En revanche, ouvrir la barre de notification avec vos deux doigts n’aura aucun effet.

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Du côté des notifications, la révolution est intervenue sur la première version de Jelly Bean avec les notifications dépliables permettant d’afficher un bloc de texte, une liste d’éléments et des photos en grand (l’ouverture peut se faire à un seul doigt).

Les micros-applis et le multitâche

Sony utilise des touches tactiles et l’accès à Google Now se fait de la même manière que sur un Nexus, c’est-à-dire en glissant son doigt vers le haut depuis la touche Accueil. Pour ce qui est du multitâche, on retrouve la liste des dernières applications ouvertes, avec la possibilité de les tuer en faisant un geste de swipe.

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Sur le bas, on retrouve des micros-applis qui sont des applications flottantes s’affichant au-dessus de l’activité courante. De base, vous trouverez une calculatrice, un mini navigateur, une minuterie, un mémo, un raccourci pour prendre des captures d’écran et ensuite les éditer. D’autres applications sont disponibles sur le Google Play, de la conversion d’unités au clavier téléphonique, en passant par le presse-papier… Auparavant limité à une micro-appli à la fois sur l’écran, vous allez désormais pouvoir en ajouter plusieurs.

La grande nouveauté de cette version réside en la possibilité d’utiliser des widgets comme des micro-applis. Vous allez pouvoir les redimensionner de la même manière que sur un bureau et les déplacer à votre guise.

Le clavier

Après plusieurs versions du système, Sony vient enfin de corriger les défauts de son clavier, notamment en apportant directement la touche « . » sur la disposition par défaut. Les touches sont un peu mieux agencées et facilitent l’écriture rapide. Comme précédemment, des dispositions différentes sont proposées (T9, standard et avec support de l’appui long) et des coloris peu variés (tons de gris et noir). Tout comme SwiftKey, vous allez pouvoir lui apprendre votre style d’écriture grâce à vos comptes GMail, Facebook, Twitter & vos SMS et tout comme Swype, vous pourrez dessiner pour écrire des phrases.

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Afin de s’adapter à ce format si grand, vous allez pouvoir demander à ce que le clavier ne soit affiché que sur l’un des côtés de l’écran afin de faciliter l’écriture. L’idée est d’offrir une écriture à une seule main, mais dans la pratique c’est quasiment impossible, car vos deux mains sont obligatoires pour le manipuler. Enfin pour profiter des capacités de détection d’un stylo/crayon, vous pourrez écrire directement des mots et le clavier les convertira automatiquement.

 

Communication et Internet

Sony n’a pas encore communiqué le DAS du Xperia Z Ultra, mais il devrait probablement se situer aux alentours de 0,3 W/kg, ce qui est un beau progrès de la part du constructeur qui nous a habitué à beaucoup plus. Pour rappel, cette valeur ne doit pas dépasser les 2 W/kg selon la norme européenne.

Téléphonie / Contacts

Vous trouviez que les gens téléphonant avec un Galaxy Note dans la rue avaient l’air un peu bête avec un si gros smartphone ? Vous n’avez pas fini de faire la remarque avec le Xperia Z Ultra ! Outre ces considérations, un format si grand ne nous a pas mis à l’aise en public, devant la grande facilité de le voler. Essayez donc de le glisser dans un manteau ou dans un sac en priorité car, avec le prix réclamé par Sony, il ne faudrait pas perdre un produit si cher.

Sony-Xperia-Z-Ultra-Telephone-Contacts

Pour ce qui est de la partie téléphonie, nous n’avons rencontré aucun problème, bien que nous ayons eu un prototype en test. L’accroche réseau est bonne et les débits sont comparables aux modèles concurrents (nous avons uniquement testé en 3G, mais le Sony Xperia Z Ultra est bel et bien compatible 4G).

Pour ce qui est de l’application Téléphone, rien de nouveau sous le soleil. Elle offre les fonctionnalités attendues, c’est-à-dire un carnet d’adresses, vos appels récents, vos contacts favoris et vos groupes d’amis.

Messagerie

Si vous passez des appels avec le Sony Xperia Z Ultra, alors pourquoi ne pas envoyer/écrire des SMS et MMS ? Sony aurait pu révolutionner le genre comme certaines applications du Google Play le font. A la place, il offre une modification appréciable de l’application de base d’Android.

Sony-Xperia-Z-Ultra-SMS-Messagerie

La composition des MMS est bien pensée et l’intégration des images, photos, notes et position géographique est très simple.

Agenda

Le smartphone est de plus en plus utilisé comme un mini ordinateur de poche et avoir sur soi tous ses rendez-vous est un vrai plus. Bien que l’on retrouve de nombreuses similitudes avec l’application officielle de Google, Sony y a ajouté quelques touches. L’écran du mois affiche à la fois une vision globale des jours mais aussi une liste avec tous les rendez-vous prévus.

Sony-Xperia-Z-Ultra-Agenda

Il est dommage de ne pas pouvoir utiliser un stylo/crayon, comme on peut le faire sur la couche TouchWiz avec le SPen.

Socialife

TimeScape maintenant disparu, son successeur inavoué semble être Socialife qui n’offre pas exactement les mêmes fonctionnalités. Vous allez pouvoir connecter vos comptes Facebook (sachant que l’application officielle est déjà préinstallée), Twitter, YouTube et VKontakte (un réseau social russe). Là où TimeScape permettait de connecter des applications tierces via un SDK, Socialife semble avoir été conçu pour fonctionner de manière autonome et se veut non-évolutif. Toutefois, nous avons apprécié le fait de retrouver toute notre configuration au lancement de l’application.

Sony-Xperia-Z-Ultra-Socialife

L’application en soi fonctionne plutôt bien, mais il est difficile de comprendre son intégration, car elle respecte peu les codes utilisés par Sony.

Google Chrome : le navigateur par défaut

Les constructeurs embarquent généralement leur propre navigateur, car il leur permet de démontrer leurs capacités à utiliser au maximum la puissance offerte par la partie matérielle. Sony ne fait pas ce choix et préfère se baser sur une solution éprouvée : le navigateur Google Chrome. Alors que ce navigateur réalise généralement des performances moyennes aux benchmarks, le Sony Xperia Z Ultra réalise 773.6 ms à SunSpider 0.9.1, là où un Samsung Galaxy S4 ne démérite pas avec 818.9 ms (navigateur de base) et le HTC One n’est pas à son aise avec environ 1550 ms (navigateur de base avec la version 4.1 du système).

Sony-Xperia-Z-Ultra-Navigateur-Google-Chrome

Pour continuer sur les benchmarks, Vellamo offre deux mesures et le Xperia Z Ultra obtient 2934 au test HTML5 et 1156 au test Metal.

 

Le capteur photo du Sony Xperia Z Ultra

Le capteur photo du Sony Xperia Z Ultra réalise des clichés de 7 mégapixels (format 4:3) ou 5 mégapixels (format 16:9) et des vidéos en 1080p à 30 images par seconde. Nous retrouvons la même technologie Exmor RS que sur d’autres smartphones de la marque, et notamment la prise de vidéos en HDR en temps réel.

L’application

L’application Appareil Photo avait fortement évolué sur le Xperia Z et ne connaît aucune nouveauté sur la phablette. On va retrouver le mode « Automatique supérieur » qui vient tout droit des appareils photo de la marque, avec un rendu bien moins aléatoire qu’auparavant. En effet, pour un même paysage, ce mode pouvait générer plusieurs photos avec des couleurs totalement différentes, mais ce défaut semble avoir été corrigé.

DSC_0032

Un mode photo plus classique vous donnera accès aux réglages de l’exposition, de la balance des blancs, de l’ISO, de la stabilisation d’image et l’activation ou non du HDR. Un mode rafale est toujours présent, mais n’offre que peu de valeur ajoutée car il consiste simplement à accumuler des photos. Vous n’allez hélas pas pouvoir sélectionner la meilleure photo comme on peut par exemple le faire sur les Samsung. Enfin des effets de photo peuvent être appliqués :

  • Nostalgique : couleurs à la Instagram
  • Miniature : appliquer du flou sur une partie de la photo
  • Éclatant : forcer les tons vifs de la photo
  • Filtre : appliquer des filtres de couleur
  • Fish-eye
  • Dessin : des traits sont dessinés sur l’écran
  • Couleur partielle : choisir une couleur qui sera la seule visible, le reste sera gris
  • Obturateur Harris : prise de trois photos à quelques secondes d’intervalle pour ensuite donner un effet “défoncé”
  • Kaléidoscope

Photos

Sélection de scène (paysage)
Sélection de scène (paysage)
Mode normal (avec HDR)
Mode normal (avec HDR)
Mode automatique supérieur
Mode automatique supérieur

Panorama (un tremblement de terre ne s’est pas produit lors de la capture) :

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Photos dans des conditions de faible luminosité :

DSC_0015

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L’aspect multimédia sur le Sony Xperia Z Ultra

Depuis le cru 2012, les smartphones Sony embarquent maintenant les trois univers de la marque, à savoir Albums (Galerie), Walkman (Musique) et Films (Vidéos). Le japonais veut démontrer son savoir-faire à la fois avec une interface soignée, mais aussi des fonctionnalités avancées. Il y a par exemple sur chacun un lecteur et un serveur multimédia DLNA, c’est-à-dire que vous pourrez lire ou envoyer du contenu vers des terminaux compatibles : votre télévision connectée, votre console de jeux, votre NAS…

Le Sony Xperia Z Ultra est certifié PlayStation, c’est-à-dire qu’il embarque le PlayStation Mobile : une boutique de jeux et de quelques applications principalement payants.

Dessin

Avant de parler plus en détail de ces univers, la partie multimédia passe bien évidemment par une des particularités du téléphone. Comme nous l’avons indiqué dans la présentation, le Sony Xperia Z Ultra n’embarque pas de stylet comme sur un Samsung Galaxy Note, mais son écran peut utiliser un stylo ou un crayon. L’apprentissage est immédiat, le temps de réponse instantané et fonctionne quelle que soit l’application utilisée.

Sony-Xperia-Z-Ultra-Dessin

Faisant office de pointeur comme votre doigt, cette capacité de l’écran prend tout son sens dans le clavier, mais surtout dans l’application Dessin. Vous allez avoir à disposition les outils règlementaires :

  • Sélection du type de trait avec couleur et épaisseur
  • Modification de l’arrière-plan avec motif, couleur et épaisseur
  • Ajout de « cliparts »
  • Intégration de photos

Une fois les éléments ajoutés sur l’écran, vous pourrez modifier :

  • L’ordre des calques
  • La taille des images
  • Faire un redimensionnement avec un rectangle ou un rond

Cette application est assez jeune, car elle n’est pas à la hauteur des capacités offertes par Samsung. C’est notamment le cas de la détection de la paume de la main. Imaginons que vous souhaitez prendre appui sur l’écran, tout en dessinant. Ce cas de figure n’est pas réalisable car l’application est simplement monotouch et non pas multitouch.

Albums (Galerie)

Si vous trouviez la galerie photo d’Android un peu trop rustre, Sony a compris qu’il était possible de faire à la fois plus convivial et plus avancé. L’écran principal est une grille d’images qui a la particularité de réagir au pinch-to-zoom, vous pourrez donc avoir des lignes d’une ou plusieurs images. Vos deux doigts peuvent également être utilisés pour tourner les photos en temps réel (fonctionnalité qui se révèle très gadget, mais qui démontre la puissance du processeur et des optimisations logicielles). En swipant depuis le bord d’un écran jusqu’au centre, vous effectuerez alors un zoom ou un dézoom.

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Un deuxième onglet est accessible, nommé « Mes albums » et vous donnera accès aux photos stockées sur PlayMemories (le service de Sony), votre compte Facebook, Picasa et FlickR. Cette section ne se limite pas seulement à afficher des albums distants, car on retrouve également une carte avec la localisation des photos et un globe en 3D où les clichés sont regroupés par pays. Enfin petite nouveauté : la détection des visages. En lançant une analyse sur votre photo, vous allez pouvoir taguer vos amis et ensuite obtenir toutes les photos où ils sont présents.

Basée sur l’application de base d’Android, les connaisseurs n’auront aucune peine à noter que la partie retouche est similaire à ce que l’on peut déjà trouver : application de filtres, ajout de cadres, outils basiques (redimensionnement, rogagne, rotation et mode miroir) et des personnalisations avancées (netteté, saturation, courbes…)

Walkman (Musique)

Sony ne manque pas de marketeux et plus particulièrement sur la partie audio, car on retrouve pas moins de quatre améliorations sonores sur le Xperia Z Ultra :

  • AudioClair+ : son plus clair
  • Son Surround (VPT)
  • Clear Phase : réglage automatique de l’écouteur interne
  • xLoud : augmentation du volume du haut-parleur

Notre oreille non experte dans le domaine a pu noter quelques différences en les désactivant, mais ne serait-ce pas du bluff avec une configuration minimale volontairement dégradée ? En tout cas, le son est d’une bonne qualité sur notre kit mains-libres, mais nous aurons une conclusion plus précise avec celui qui sera fourni avec la phablette.

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Bien que l’application Google Play Music ait fait d’énormes progrès depuis sa dernière mise à jour majeure, Sony reste à la pointe avec son Walkman. L’ergonomie est une réussite avec en page d’accueil, une grille personnalisable donnant un accès rapide aux morceaux stockés sur le téléphone, aux albums, aux artistes et aux listes de lecture. Grâce à la connexion Facebook, vous allez pouvoir écouter la musique de vos amis et SensMe (génération d’une playlist selon l’humeur) semble avoir été supprimé au profit de l’intégration de Sony Music Unlimited (un concurrent de Spotify, Deezer, Google Music All Access…).

L’application renferme également un égaliseur complet avec des modes prédéfinis ou personnalisables. Enfin un afficheur est toujours présent et se veut un clone des visualisations de Windows Media Player, c’est-à-dire des formes qui s’agitent en fonction du rythme des musiques que vous écoutez.

Films (Vidéos)

Contrairement aux deux applications précédentes, celle qui est dédiée à la lecture de vidéos est bien plus simple. On note simplement l’intégration du service Gracenote, qui permet de reconnaître les films et séries et ensuite de donner les informations appropriées : le nom des acteurs, du réalisateur ou encore un bref résumé.

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Pour la partie lecture de vidéos, il n’y a aucun problème à lire des vidéos en H.264 High Profile, que ce soit du 720p, du 1080p, stocké en local ou sur le réseau.

 

Performances et autonomie du Sony Xperia Z Ultra

Benchmarks

En cette année 2013, les nouveaux smartphones haut de gamme embarquent principalement des processeurs de la marque Qualcomm : Snapdragon S4 Pro (Sony Xperia Z) et Snapdragon 600 (HTC One et Samsung Galaxy S4), mais rare sont ceux avec le Snapdragon 800 (Samsung Galaxy S4 Advanced). Le Sony Xperia Z Ultra est parmi les premiers à l’intégrer et les performances sont au rendez-vous.

Sans rentrer dans des détails purement techniques, on a ici un processeur quadruple-coeur cadencé à 2,2 GHz sur le papier (2,1 GHz selon les données de CPU-Z) avec des performances 75% plus élevées qu’un Krait 200 (Snapdragon S4 Plus / S4 Pro), ainsi qu’une puce graphique Adreno 330 affichant des performances en hausse de 50% par rapport à l’Adreno 320.

Au niveau du système, on sent une nette amélioration particulièrement sur le lancement des applications qui se font en un rien de temps. En utilisateur du client Twitter Falcon, l’ouverture de Google Chrome est souvent lente, alors qu’elle prend moins d’une seconde sur le Xperia Z Ultra.

Cette rapidité en hausse se démontre également dans les fameux benchmarks :

Sony Xperia Z Ultra Samsung Galaxy S4 HTC One Sony Xperia Z LG Optimus G Pro
AnTuTu 35609 24376 23481 20676 19481
Quadrant 18873 12733 12396 8311 12305
SmartBench 2012 Productivité : 9575
Jeux : 4422
Productivité : 7393
Jeux : 2733
Productivité : 7098
Jeux : 2875
Productivité : 5068
Jeux : 2410
Productivité : 5589
Jeux : 2717
BenchmarkPi 105 132 144 263 144
EpicCitadel 59.7 fps 58.9 fps 61.2 fps 56.7 fps 57.2 fps
GLBenchmark T-Rex HD 1315 frames
23 fps
859 frames
15 fps
825 frames
15 fps
712 frames
13 fps
614 frames
11 fps
GLBenchmark Egypt HD 6809 frames
60 fps
4600 frames
41 fps
4144 frames
37 fps
3613 frames
32 fps
3265 frames
29 fps
3DMark 11742 6593 6672 5315 4840
Nenamark 1 60.0 fps 60.2 fps 61.3 fps 60.0 fps 60.0 fps
Nenamark 2 60.0 fps 60.1 fps 61.3 fps 60.0 fps 60.0 fps

Autonomie

Comme nous avons l’habitude de le faire, nous voulions tester l’autonomie du Sony Xperia Z Ultra à la fois avec AnTuTu Tester et notre propre test. Nous n’avons pas pu faire le premier car le téléphone s’arrête systématiquement avant la fin et il est impossible d’en extraire les données (cela vient probablement du fait qu’il s’agit d’un prototype). Nous allons donc simplement mesurer la phablette dans notre test, qui est déjà très complet.

Sony met toujours en avant ses technologies d’écran, de capture photo, d’amélioration de l’image… mais comme de nombreux constructeurs l’autonomie semble passer au second plan. Cela se vérifie avec le Sony Xperia Z qui est décevant dans ce domaine et se fait très nettement distancer par le HTC One et le Samsung Galaxy S4.

Dès l’annonce du Sony Xperia Z Ultra, nous avons montré notre inquiétude car une batterie de 3050 mAh est utilisée, c’est-à-dire la même capacité que sur un Samsung Galaxy Note 2 ou un LG Optimus G Pro qui ont un écran plus petit (5,5 pouces). Certes les écrans consomment de moins en moins, mais la crainte était bien là.

Notre test

Afin de chiffrer de manière précise l’autonomie et vérifier si ce sentiment se vérifie, nous avons réalisé un “stress-test” en quatre étapes. Nous avons pris un panel peu classique de terminaux Android, avec un téléphone standard (le Nexus 4 : pas vraiment connu pour son excellente autonomie), le Samsung Galaxy Note 2 en roi des phablettes et de l’autonomie et enfin la Nexus 7 (4325 mAh) car le Sony Xperia Z Ultra offre un écran presque aussi grand. Ces quatre terminaux ont effectué le test simultanément, sur le même réseau et avec une configuration similaire.

Petit rappel des tests effectués :

Étape 1 : Lecture d’un film HD en streaming WiFi pendant 20 minutes (luminosité au maximum – son sur le haut-parleur)
Étape 2 : Écoute de musiques pendant 20 minutes (écran éteint – son sur le kit mains libres)
Étape 3 : Utilisation standard d’un smartphone pendant 20 minutes (luminosité au maximum)
Étape 4 : Lecture d’un film HD stocké en local pendant 20 minutes (luminosité au maximum – son sur le kit mains libres)

Screen Shot 2013-07-16 at 8.37.16 AM

La Nexus 7 et sa batterie plus conséquente font ici mouche : elle offre tout simplement les meilleures performances sur tous les tests. Le Samsung Galaxy Note 2 démontre une nouvelle fois qu’une batterie proportionnelle au matériel offrira le meilleur compromis et la meilleure expérience. Il faut toutefois remarquer qu’un gain notable a été identifié sur le Galaxy Note 2 depuis une réinitialisation du système, preuve que Samsung est certes un bon élève mais montre des signes de faiblesse sur le long terme (particulièrement à la suite des mises à jour successives).

Du côté du Sony Xperia Z Ultra, il n’atteint pas les performances déplorables de certains smartphones aujourd’hui, mais pourrait faire beaucoup mieux. Notez que sur ce test le mode Stamina n’était pas utilisé (il aurait simplement été utile sur la partie 2). Enfin que dire du Nexus 4… probablement la cause de son rapport qualité/prix.

Il est vraiment dommage que Sony veuille à tout prix concourir dans la catégorie des terminaux les plus fins, car cela à un prix : une batterie moins conséquente est intégrée et, par conséquent, l’autonomie et l’expérience utilisateur sont dégradées. Le format phablette a réussi sa percée en partie grâce à cet avantage non négligeable par rapport aux smartphones classiques.

Au final et en utilisation classique (mails, navigation…), le Sony Xperia Z Ultra tiendra allègrement une journée. Mais la comparaison est dure face à la concurrence des phablettes, qui ne montrera pas de signes de faiblesses avec une journée et demie, voire deux journées selon les utilisations.

Mode Stamina (économiseur d’énergie)

Sony a introduit le mode Stamina sur le Xperia Z. Cette fonction est déjà très utilisée sur Android et le constructeur la généralise pour le grand public. Elle consiste à couper les applications lorsque le téléphone est en veille : il n’y a donc plus de processus en arrière-plan qui s’exécute, plus de notification… Le mode Stamina permet également d’éteindre toute la connectivité inutile (WiFi, 3G/2G, LTE, Bluetooth…), désactiver les notifications, la synchronisation des comptes ou encore le GPS. En revanche toute la partie appels et SMS reste fonctionnelle.

Par défaut l’ensemble des applications est désactivé lors du passage en veille. Toutefois, vous allez pouvoir sélectionner quelles applications continuent de fonctionner (GMail par exemple). Sur nos tests, le gain est significatif car un écran est la majeure partie du temps éteint. Cette fonctionnalité plutôt intéressante sur le papier démontre une énorme faiblesse de Sony dans le domaine. En bridant la partie « smart » d’un smartphone, on ne garde plus que la partie téléphone.

Sony-Xperia-Z-Ultra-Batterie-energie-Stamina-mode

Il existe également un économiseur d’énergie sur les smartphones Sony qui peut fonctionner en parallèle, bien plus classique celui-ci. Il consiste à désactiver une partie de la connectivité (vous choisissez laquelle) dès qu’un seuil de batterie est franchi.

 

Conclusion

Sony Xperia Z Ultra

À qui s’adresse ce téléphone ?

Comme nous vous l’avons indiqué en introduction, Sony inonde le marché avec des terminaux de toutes les tailles. Il ne s’était pas lancé jusque-là sur le créneau des phablettes et le Sony Xperia Z est son premier galop d’essai. L’inquiétude face à une première version pourrait être présente, mais l’expérience du constructeur en matière de smartphone n’est plus à faire et se démontre clairement avec le Xperia Z Ultra.

– Une phablette encore plus grande

Le format des phablettes pourrait être considéré comme un marché de niche, mais il n’en est rien. Il suffit de regarder les ventes des Samsung Galaxy Note pour s’en convaincre. Sony a voulu faire différemment et utiliser une dalle d’écran qu’aucun constructeur n’avait utilisé jusque-là : du 6,44 pouces. Véritable ovni, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. En ne rentrant pas forcément dans une poche de pantalon, on passe du portable au transportable.

– Le meilleur de la technologie… avec la dernière version d’Android

Le Sony Xperia Z Ultra embarque le meilleur des technologies actuelles : Qualcomm S800, écran 1080p… et l’expérience sur le long terme sera au rendez-vous. Sony oblige, il ne faut pas s’attendre à avoir sur le Xperia Z Ultra des mises à jour ultra rapides, mais il embarque déjà Android 4.2.2 avec tout l’univers de la marque autour de la photo, la vidéo et la musique.

– Seuls les budgets conséquents pourront se l’offrir

Ce téléphone sera réservé à une classe restreinte de par son format, mais aussi de par son tarif. Avec un prix de lancement de 719 € toutes les bourses ne pourront pas se le procurer et à l’heure de l’émergence des modèles low-cost (Wiko en tête), le Xperia Z Ultra restera un modèle unique en son genre.

Qu’en est-il face à la concurrence ?

– Samsung Galaxy Note 2

De nombreux constructeurs ont essayé de venir titiller Samsung sur ses terres, mais personne n’a réussi jusqu’alors à venir troubler le géant coréen. Les arguments sont de son côté : stylet S Pen, couche logicielle travaillée et optimisée, autonomie impressionnante… Sony a bien compris qu’un simple clone ne serait pas suffisant et fait dans la différence, tant sur les matériaux, le format, les caractéristiques que le prix.

– Samsung Galaxy Mega

Le même, en plus grand, avec des caractéristiques moins séduisantes mais un prix un plus faible. Voilà le credo de ce modèle milieu de gamme dans le segment des phablettes.

– LG Optimus G Pro

Bien que les Optimus Vu aient rencontré un beau succès en Corée du Sud, l’accueil a été bien plus mitigé dans le reste du monde. L’Optimus G Pro vient donc concurrencer le Galaxy Note 2 avec des caractéristiques plus récentes, sans toutefois proposer de stylet. Les arguments en faveur de ce modèle sont son prix moins élevé comme LG en a l’habitude, des caractéristiques décentes et une couche logicielle à découvrir.

Le Sony Xperia Z Ultra est plus intéressant sur plusieurs points : la possibilité d’utiliser un stylo/crayon directement sur l’écran avec une couche applicative certes mince mais présente, des caractéristiques matérielles supérieures et une version plus récente d’Android. En revanche son format et son prix jouent dans un autre univers.

– Huawei Ascend Mate

Si LG propose un prix moins élevé que ses concurrents, difficile de venir sur les terres de Huawei qui s’est différencié de la sorte depuis ses débuts et lui a permis d’obtenir la troisième place des constructeurs mondiaux en 2012. Qui dit prix plus faible, dit caractéristiques en retrait (notamment un écran 720p, pas de stylet…) et une finition qui est à des années de la qualité de fabrication du Sony Xperia Z Ultra. Difficile par conséquent de comparer ces deux modèles, si ce n’est le budget qui en sera le seul juge.

 

Notre avis sur Le Nos conclusions

Design
9
Le Sony Xperia Z était une réussite, mais quelques détails venaient noircir le tableau : un jack 3,5 mm caché sous une trappe, un haut-parleur mal placé ou encore des tranches trop volumineuses pour procurer une bonne prise en main.
Sur le Sony Xperia Z Ultra, on retrouve toujours du verre sur le dos (attention aux rayures !), mais place à de l'aluminium sur les côtés et des bords arrondis. Le téléphone est certifié IP58 et le jack est maintenant à l'air libre. Cette phablette vient donc corriger les défauts de son ainé, mais son format qui ne rentrera pas dans toutes les poches ne conviendra pas à tout le monde.
Écran
6
Un écran Full HD sur une taille d'écran aussi importante (6,44 pouces) est plus que nécessaire, sous peine de voir les pixels. La fidélité des couleurs et la luminosité ont fait un léger bond en avant par rapport au Xperia Z, mais le chemin est encore long avant de pouvoir se frotter à la concurrence et prouver l'utilité des noms commerciaux (X-Reality, Triluminos...).
Caméra
6
En embarquant un capteur de 8 mégapixels (contrairement à du 13 sur le Xperia Z), Sony montre que la photo sera certes un pilier important de la phablette, mais pas autant que sur un haut de gamme. L'absence du flash vient le confirmer et la qualité des photos le corrobore. Inutile de prendre des photos avec une faible luminosité, le rendu sera mauvais et très bruité.
Performances
10
En embarquant le processeur le plus puissant de chez Qualcomm, l'expérience est extrêmement fluide. Combiné aux améliorations logicielles de Google, dont le Project Butter, les performances atteintes offriront une excellente durée de vie à ce grand téléphone.
Logiciel
8
Sony est l'un des constructeurs à s'approprier très peu l'interface Android et qui essaie principalement de l'améliorer. Entre les applications Sony et celles du Play Store, la cohérence est présente.
Mais Sony n'a jamais brillé pour ce qui est de la rapidité de déploiement des mises à jour du système. Le Xperia Z Ultra ne devrait pas déroger à la règle, mais en sortant avec Android 4.2.2, il part dans de bonnes conditions.
Autonomie
6
Sony a une nouvelle fois voulu jouer à la course de la finesse et à tout simplement oublié que ses clients voulaient non pas une autonomie smartphone, mais plutôt une autonomie phablette. Il en ressort que le Xperia Z Ultra tiendra une bonne journée, mais la comparaison est rude face à un Samsung Galaxy Note 2 ou une tablette 7 pouces classique.
Note finale du test
7 /10
Pour sa première phablette, Sony propose un excellent compromis avec des technologies de pointe (notamment le Qualcomm S800 qui offre des performances spectaculaires) et un écran supérieur au Xperia Z. Les évolutions faites sur le design sont appréciables et offrent une bien meilleure prise en main. Le jack de 3,5 mm à l'air libre, tout en conservant les spécificités waterproof de l'appareil répondent exactement aux attentes que nous avions.

Sur la partie logicielle, Jelly Bean 4.2 est enfin au rendez-vous sur un Sony et en plus des nouveautés de Google (widgets sur l'écran de déverrouillage, paramètres rapides...), celles du constructeur améliorent l'expérience de l'utilisateur.

Nous n'allons pas vous cacher notre scepticisme face aux mises à jour futures de ce téléphone qui, Sony oblige, ne devrait pas être des plus rapides. D'autres éléments nous ont chagrinés au cours de ce test : un téléphone qui ne rentre pas dans une poche sera-il vraiment utilisé comme un téléphone ? Pourquoi ne pas avoir intégré un flash avec la caméra ? Pourquoi vouloir faire la course à la finesse quand celle de l'autonomie est totalement oubliée ?

Points positifs du Nos conclusions

  • Matériaux premiums (verre et alumunium)

  • Android 4.2 (Sony oblige)

  • Ecran utilisable avec un stylo/crayon

  • Certification IP58

  • Mini-apps pouvant embarquer des widgets

Points négatifs du Nos conclusions

  • Pas de flash

  • Emplacement du jack

  • Autonomie faible pour une phablette

  • Difficile de le garder dans sa poche de pantalon

  • Qualité médiocre de l'appareil photo

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