Test du Sony Xperia XZ2 : le Snapdragon 845 lui va si bien

Smartphones • 2018

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Où acheter Le
Sony Xperia XZ2 au meilleur prix ?

Ce test a été réalisé le 13 Avril 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Présenté au MWC, le Sony Xperia XZ2 signe le renouveau de la marque avec un design repensé autour d’un écran 18:9. Est-ce la formule gagnante ? Examinons cela ensemble !

Mise à jour du 13 avril : rajout du test vidéo

Fiche technique

Le Sony Xperia XZ2 arbore une fiche technique de flagship avec le tout nouveau processeur Qualcomm Snapdragon 845. Il n’est cependant couplé qu’à 4 Go de RAM là où ses principaux concurrents visent les 6 Go et son capteur photo reste identique à celui de la génération précédente.

Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone prêté par la marque.

Notre test en vidéo

Adieu Omnibalance !

Depuis le Xperia Z en 2013, Sony peaufine son design Omnibalance, arrondissant les coins par-ci et affinant ses arrêtes par-là. Avec le Xperia XZ2, Sony a revu entièrement sa copie pour s’adapter aux dernières tendances et notamment à l’écran 18:9 qui repousse les rebords et pour les affiner. Enfin… les affiner pour un Xperia en tout cas.

Sur les côtés, les bordures n’ont rien d’impressionnant et seraient même plutôt épaisses une fois qu’on a compris l’illusion créée le revêtement courbé sur les bords, mais n’allant pas jusqu’à l’extrémité du téléphone, ce qui au passage transforme la fine intersection en véritable nid à poussière. Quand on sait ce dont est capable la firme sur le Xperia XA2 Ultra, qui n’a certes pas les mêmes contraintes, on se dit que c’est dommage.

Pour ce qui est des bordures horizontales, on est clairement bien loin des précédents modèles et de leur énorme cadre, et ils auraient peut-être même impressionné en 2017 en sortant aux côtés du LG G6 et du Samsung Galaxy S8. En 2018, on daignera à peine remarquer l’effet en se disant qu’il est possible de faire encore mieux, on n’affichant pas le logo de la marque en façade par exemple… Mais bon, c’est pour la bonne cause puisque cela sert à intégrer un double haut-parleur frontal.

Si les bordures ont subi une cure d’amincissement, ce n’est pas le cas du téléphone en général. Avec son dos bombé, il se retrouve donc avec une épaisseur de 11 mm, ce qui lui donne réellement un côté imposant en main, même s’il épouse bien les formes de la paume. Ces nouvelles courbes entraînent également d’autres désavantages, comme le fait qu’il est particulièrement instable lorsqu’il est posé à plat sur une table, ce qui peut s’avérer gênant pour taper un message ou lorsque vous le heurtez par mégarde et qu’il se retrouve à tourner sur lui-même comme une toupie (une chance sur deux d’avoir à le retourner une fois son manège terminé).

Mais le plus gros défaut dans ce nouveau design vient surtout des différents éléments, étrangement placés. Le capteur d’empreintes est un peu trop bas et on a davantage le réflexe de poser le doigt sur l’objectif de l’appareil photo. C’est également le cas du bouton ON/OFF, un peu plus bas qu’à l’accoutumé et sur lequel on appuie facilement sans le vouloir. Avec le bouton dédié à l’appareil photo, cela fait 2 boutons pouvant nous sortir de notre immersion sur lesquels on peut appuyer par erreur.

J’ai demandé à Julien de déverrouiller le téléphone sans regarder, résultat : un doigt sur l’appareil photo !

Malgré ces défauts, le Xperia XZ2 respire la qualité. On retrouve un revêtement Gorilla Glass 5 à l’avant comme à l’arrière, n’accrochant que très peu les traces de doigts et supportant très bien les chocs les moins violents et le contact avec d’autres objets, ce qui est plutôt une bonne chose vu comme il est glissant. Son cadre en aluminium semble également résistant, mais il faudrait le tester plus longtemps (ou plus violemment) pour l’affirmer à 100 %.

Enfin, comme tous les flagships de la marque depuis des années déjà, le Xperia XZ2 est certifié IP68 lui garantissant une résistante à l’eau et à la poussière. Attention cependant à bien refermer la petite trappe sur le dessus du téléphone servant à insérer carte SIM et microSD. Le retrait de celle-ci redémarre d’ailleurs toujours le téléphone, ce qui est frustrant lorsque l’on veut uniquement insérer ou récupérer une carte mémoire.

Le LCD toujours viable

Le Xperia X22 possède une dalle LCD IPS de 5,7 pouces en Full HD+ (2160 x 1080 pixels), avec toutes les technologies propres à Sony, comme le Triluminos ou son moteur X-Reality, tous deux ayant vocation à afficher de plus belles couleurs. On retrouve donc les avantages et les inconvénients propres au LCD, à savoir des blancs éclatants, une très forte luminosité (590 cd/m²) et des angles de vision extrêmement larges sans effet arc-en-ciel, mais des noirs moins intenses que l’OLED et une consommation plus élevée.

Notons tout de même que l’on a ici un bon contraste (1433:1), mais que la température des couleurs est un poil élevée (8000 K). On peut cependant choisir un réglage plus neutre dans les paramètres ou au contraire plus vif. Quoi qu’il en soit, le Xperia XZ2 n’a aucun mal à afficher l’espace sRGB, mais ce n’est pas une très grande surprise pour un flagship sorti en 2018.

La dalle profite de tout le savoir de Sony en la matière et se montre excellent pour regarder des fichiers multimédia, d’autant qu’il est compatible avec les standards HDR. Clairement, il en met plein la vue !

Interface : tout dans les petits détails

Pour sa nouvelle gamme, Sony a opté pour Android 8.0 Oreo (avec le patch de sécurité datant du 1er février 2018 à l’heure de la rédaction de ces lignes) et son interface maison spécialement peaufinée pour l’occasion. Contrairement à la majorité de ses concurrents asiatiques, le constructeur nippon fait dans la sobriété et reprend essentiellement les traits dictés par Google, avec un tiroir d’applications dont l’icône est optionnelle pour ceux qui préfèrent le simple glissement, plus moderne.

On retrouve de nombreuses options de personnalisation, comme la taille de l’interface, des icônes, de la grille d’applications, etc. Le tout en restant très sobre, sans falbalas. Malgré tout, on apprécie l’attention aux petits détails et l’ajout de petites animations agréables qui donnent de la vie à l’interface sans pour autant donner un effet stroboscopique. On pense notamment à la présence discrète des secondes sur le widget horloge sur l’écran de verrouillage ou encore l’animation des bulles du fond d’écran lors du déverrouillage.

Plus utile, Sony propose un affichage en veille qui s’active lorsque l’on attrape le téléphone. En blanc sur fond noir, on peut ainsi consulter l’heure et ses notifications sans toucher au moindre boutons (ce qui est plutôt une aubaine vu leur placement…). On peut également citer les Xperia Actions qui permettent d’automatiser certaines actions en fonction de déclencheurs qui peuvent être temporels, liés à la localisation où à une action en particulier (lancer un jeu par exemple).

Tout est bien pensé, à sa place, et rien ne manque réellement, ce qui rend l’interface très agréable à utiliser. Ou presque, puisqu’un glissement vers le bas sur l’écran d’accueil ouvre une fenêtre de recherche d’applications. C’est un choix qu’on aurait aimé désactiver, mais ce n’est pas là son plus gros problème. En effet, en l’ayant fait apparaître en glissant vers le bas, on aimerait le faire disparaître en glissant vers le haut, ce qui n’est pas le cas.

Pour ce qui est des applications embarquées, Sony a désormais rendu optionnelle l’installation de certaines d’entre elles (Actu, PlayStation, Dessin, Effet RA…), mais il reste toujours quelques traces de partenariats avec notamment les applications Amazon, mais aussi de certains services maison, comme le Lounge. On évitera également de parler du générateur 3D, à l’utilité toute relative…

 

Le Snapdragon 845, éblouissant

Le Sony Xperia XZ2 est le premier smartphone sorti chez nous à embarquer un processeur Snapdragon 845, couplé ici à 4 Go de RAM, ce qui pourrait sembler décevant par rapport à la concurrence (optant plus souvent pour 6 à 8 Go), mais qui reste suffisant au quotidien.

Ce tout nouveau SoC est composé de 4 cœurs Kryo 385 (dérivés des Cortex-A75) cadencés à 2,9 GHz et de 4 cœurs à faible consommation dérivés des Cortex-A55 cadencés à 1,9 GHz. Notons par ailleurs qu’il est gravé en 10 nm FinFET LPP (Low Power Plus), le tout dernier procédé annoncé comme 15 % plus efficace que le 10 nm LPE (Low Power Early) du Snapdragon 835. Enfin, la partie graphique est assurée par un GPU Adreno 630.

Nous avons donc mis cette nouvelle architecture à l’épreuve :

Sony Xperia XZ2Sony Xperia XZ1Galaxy S9Huawei Mate 10 Pro
SoCSnapdragon 845Snapdragon 835Exynos 9810Kirin 970
AnTuTu 7.x264401-242627207132
PCMark 2.0815165115 4187 028
3DMark Slingshot Extreme467335143 2442 818
3DMark Slingshot Extreme Graphics512239433 5322 874
3DMark Slingshot Extreme Physics357625442 5252 638
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen)33 / 35 FPS24 / 25 FPS26 / 28 FPS20 / 21 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen)59 / 81 FPS47 / 49 FPS57 / 73 FPS51 / 54 FPS
Lecture / écriture séquentielle680 / 200 Mo/s699 / 197 Mo/s820 / 204 Mo/s800 / 230 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire38,4k / 4,3k IOPS41,7k / 5,8k IOPS32 778 / 5,8k IOPS45,6k / 44,1k IOPS

Comme on s’y attendait, le Xperia XZ2 a donné une véritable leçon de puissance à tous les autres smartphones du marché, y compris au Samsung Galaxy S9 avec Exynos 9810, ou au Reference Design du Snapdragon 845 que nous avions eu l’occasion d’essayer (avec 6 Go de RAM, mais une définition QHD+).

Non seulement le téléphone est très fluide au quotidien malgré ses 4 Go de RAM « seulement », mais en plus il est capable des meilleures performances en jeu. Sur Arena of Valor, jamais il n’est descendu en dessous des 60 FPS lors de nos parties et même un Lineage II Revolution ultra gourmand n’a pas présenté le moindre hoquet avec tous les taquets poussés sur la qualité maximum.

60 FPS sans forcer

Notons également que la dissipation de chaleur est très bien gérée puisque le smartphone tiédit à peine sur les sessions de jeu et refroidit quasi instantanément dès qu’il repasse au repos.

Photo

Alors que la quasi totalité de ses concurrents multiplie les capteurs, Sony s’est contenté de reprendre ici son unique capteur IMX400 de 19 Mégapixels (17 MP en 16:9 par défaut) déjà présent sur le XZ1 et d’en améliorer le traitement logiciel pour le rendre meilleur. Avec une taille de 1/2,3″, on obtient donc des photosites de 1,22 μm, le tout étant couplé à un objectif avec une ouverture de f/2.0. Est-ce que cela fonctionne ? Oui, clairement. Est-ce que cela est suffisant ? Pas vraiment.

Les photos prises avec le Xperia XZ2 sont bonnes dans l’ensemble et font preuve d’un bon piqué, même à grande distance, lors des scènes de jour, et il s’en sort presque bien dans les conditions à très forte dynamique, avec un ciel blanc couvert par exemple. Il lui arrive cependant de peiner dans ces conditions et de cramer certaines zones.

En intérieur, même constat. Il s’en sort souvent très bien, mais il lui arrive d’avoir du mal avec certains contrastes trop prononcés et les sujets mouvants sont souvent difficiles à capturer nettement.

On remarque cependant une légère tendance à dénaturer les couleurs, ce qui devient beaucoup plus notable dès lors que l’on passe en faible luminosité. Il a tendance à rapidement virer au jaunâtre, ce qui est plutôt habituel, mais décevant face à la concurrence actuelle. On note cependant une bonne conservation des détails à courte distance, même si l’absence de stabilisation optique se fait remarquer à distance.

Dans un intérieur moyennement éclairé, l’appareil photo a tendance à avoir quelques ratés de mise au point, à assombrir certains détails ou à peiner à afficher les bonnes couleurs, mais il s’en sort plutôt bien et conserve à nouveau bien les détails.

Pour ce qui est du capteur avant, de 5 Mégapixels, le résultat est un peu moins glorieux. La définition n’est pas suffisante pour obtenir une qualité parfaite, même dans de bonnes conditions, et il a du mal à gérer les situations difficiles. On se retrouve vite avec une mise au point ratée, un teint de malade, ou encore des zones cramées. Notons également une grosse perte de qualité dans les angles.

Pour ce qui est des vidéos, Sony propose de nombreux modes, du 1080p (60 fps) à la 4K (30 fps) en passant par la slow-motion à 960 fps (en 720p uniquement). Petit nouveauté : la possibilité de filmer en HDR.

Commençons par le mode slow-motion, toujours très peu utile selon moi. Les contraintes sont beaucoup trop importantes (extérieur très bien éclairé, durée d’enregistrement très courte…) pour une utilisation en dehors d’un setup préparé à l’avance et peu courant. Oui, vous pourrez filmer une bulle de savon éclater, mais ce n’est pas tous les jours qu’on en a besoin. Il est par ailleurs très difficile de capturer un instant précis, Sony préférant ralentir ce qui vient d’être filmé et enregistré dans son buffer plutôt que de passer en slow-motion en moment du déclenchement.

De nuit, même dans une rue bien éclairée, ce n’est même pas la peine d’y penser :

Comme ses concurrents, Sony propre un mode ralenti moins poussé, à 120 fps, mais il se trouve bien trop enterré dans les options et trop peu ergonomique.

Le 1080p reste comme toujours le mode à préférer, avec une finesse d’image suffisante, une très bonne stabilisation et aucun effet de rolling shutter. Il gère bien le changement de luminosité, mais peine encore un peu sur les scène très dynamiques. En 4K, on obtient une image très détaillée, mais la stabilité de l’image est moins bien gérée. Sur trépied en revanche, c’est une option plus que viable.

Enfin, le mode 4K HDR est beau… sur trépied et pour une scène ne bougeant pas trop vite. En effet, il passe automatique à 24 images par secondes et n’est pas stabilisé, ce qui donne une drôle d’impression, entre l’effet cinématographique et… une vidéo saccadée. Mais faites-vous plutôt votre avis :

Un son… vibrant

Pour son Xperia XZ2, Sony a particulièrement misé sur l’expérience audio. Comme dit plus haut dans ce texte, quelques concessions ont été faites d’un point de vue design afin de permettre l’intégration d’un double haut parleur stéréo en façade. En bas on a donc un amplificateur très discret qui suit la courbe du téléphone et qu’il est donc impossible de recouvrir avec la main en tenant le téléphone, et en haut le haut-parleur d’écoute (servant aux appels).

Cette technique est utilisée par de nombreux constructeurs, mais le résultat est rarement satisfaisant, la faute à un haut parleur d’écoute généralement moins puissant que le principal, ce qui crée un manque d’équilibre. Ici, ce n’est pas le cas : le stéréo fonctionne parfaitement avec une enceinte d’écoute étonnamment puissante.

L’ensemble fonctionne bien. Si la puissance maximale n’a rien d’impressionnant, elle reste largement suffisante pour écouter de façon intelligible même dans un environnement légèrement bruyant.

Pour ce qui est de la qualité, les aigus sont très bien définis et les mediums bien ciselés, ce qui est idéal pour écouter du contenu avec des dialogues (films, podcasts…) ou encore certains types de musique (jazz, rock…). En revanche, Sony cherche beaucoup à reproduire un son neutre (comme sur son casque Bluetooth 1000xM2 d’ailleurs), et on sent que les basses sont un peu faiblardes, même en allant bidouiller l’égaliseur dans les paramètres du téléphone.

C’est là qu’entre en jeu le système de vibrations dynamiques, unique en son genre, faisant trembler le téléphone au rythme de ce que vous écoutez. Surprenante lors du premier essai, cette technologie apporte réellement de l’immersion et a pour principal effet d’accentuer les basses (ou tout du moins d’en donner l’impression).

Cela présente cependant quelques limites puisque les vibrations ne sont pas compatibles avec tous les contenus (certains jeux notamment, où on aimerait ressentir les vibrations encore plus que pour n’importe quel autre contenu), et que seul celui qui tient le téléphone en profite, ce qui fait perdre un peu de qualité à ceux à qui vous voudriez faire écouter votre musique préférée. Notons également que les vibrations sont coupées si l’écran du téléphone est éteint.

Beaucoup plus embêtant, les vibrations posent problème dès lors que l’on fait autre chose en même temps. Si vous écoutez de la musique et que vous faites défiler votre fil Twitter ou Instagram, le son saccade et rend l’écoute impossible. Il est alors impératif de couper les vibrations.

Mise à jour : nous avons testé l’impact des vibrations dynamiques sur l’autonomie du téléphone : la batterie se vide 20 % plus rapidement avec les vibrations au maximum. Attention donc de ne pas en abuser.

Si vous préférez une écoute au casque, soit vous passez par le Bluetooth (5.0), soit il vous faudra utiliser l’adaptateur USB-C vers jack fourni avec le téléphone puisqu’aucun port dédié n’est présent. Au casque, le manque de basses ne se fait plus ressentir (même avec un casque neutre) tandis que la qualité des autres fréquences est toujours au rendez-vous. Sony nous rappelle ici qu’il est à l’origine du Walkman et que l’audio est son domaine de prédilection.

On retrouve d’ailleurs tous les meilleurs standards actuellement disponibles, comme le LDAC et l’aptX HD pour de l’audio Hi-Res, même en Bluetooth.

Une bonne autonomie générale

Concernant l’autonomie, le Xperia XZ2 a tenu 8h37 sur notre protocole de test automatisé SmartViser avec l’écran calibré à 200 cd/m², ce qui est relativement moyen et prouve que le Xperia XZ2 peut s’avérer gourmand lors d’une utilisation intensive. Pourtant, avec sa batterie de 3180 mAh, il ne m’a jamais fait défaut, notamment grâce à sa très bonne gestion de la veille et il tient facilement une journée et demie en utilisation normale (musique, YouTube, réseaux sociaux, navigation web, messageries), voire 2 jours en se limitant un petit peu, comptez alors 4 heures à 4h30 de screen on time.

Ici, l’écran a été utilisé pendant 4 heures, essentiellement sur YouTube, en navigation web, un peu de GPS et pour des photos.

Dans les faits, tenir 5 à 6 heures avec l’écran allumé dans la journée n’est pas particulièrement un exploit, ce qui tend à montrer que lorsqu’on ne le sollicite pas abusivement, il s’en sort très bien. Par ailleurs, ceux qui en veulent un peu plus pourront toujours tirer profit des modes Stamina et Ultra Stamina pour allonger l’autonomie au prix d’une réduction de performances.

Pour ce qui est de la recharge en revanche, le chargeur livré avec le téléphone, du haut de ses 7,5W, ne rend clairement pas honneur à la Quick Charge 3.0. Comptez une recharge d’environ 1 % par minute la première heure, puis un ralentissement par la suite pour une recharge complète en près de 2 heures. Il est également compatible avec la recharge sans fil, que nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer.

Enfin, précisons que Sony est pour le moment le seul constructeur à proposer un système de préservation de la batterie qui se base sur les habitudes de charge de l’utilisateur pour réduire le courant lors de la charge quotidienne et ainsi éviter d’abîmer l’accumulateur sur le long terme.

Réseaux et communications

Le Sony Xperia XZ2 embarque un modem 4G LTE de catégorie 18 capable de proposer un débit descendant allant jusqu’à 1,2 Gb/s et de supporter toutes les bandes de fréquences françaises, y compris la b28 (700 MHz), pourtant peu développée. Et sorti de la théorie, le Xperia XZ2 gère très bien son modem. Non seulement il capte très bien et n’a jamais eu du mal à accrocher le réseau 4G en Île-de-France, mais en plus il atteint sans sourciller des débits dépassant les 170 Mb/s.

Il dispose par ailleurs de toutes les dernières normes avec du WiFi 802.11ac dual-band et du Bluetooth 5.0.

Score 4G Mark

Pour ce qui est des communications, l’isolation est très bonne et même en pleine rue avec du vent, mes interlocuteurs m’ont toujours entendu correctement. A contrario, le haut parleur d’écoute est moins intéressant que lorsqu’il est utilisé pour du multimédia, car la voix de tous mes correspondants était légèrement étouffée. Rien qui n’empêche cependant de tenir une discussion.

Enfin, pour ce qui est du GPS, le Xperia XZ2 fixe très rapidement, avec cependant une précision de plus d’une quinzaine de mètres, de quoi se situer sur le mauvais trottoir d’un boulevard en somme. Il finit cependant par améliorer sa précision au fil du trajet et sa boussole est parfaitement calibrée à la sortie d’usine.

Prix et disponibilités

Le Sony Xperia XZ2 est disponible en précommande à 799 euros pour une date de lancement le 6 avril 2018.

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 Galerie photo

Notre avis sur Le Sony Xperia XZ2

Design
5
Sony a clairement fait des efforts pour tirer un trait sur son design Omnibalance et proposer quelque chose de nouveau sur cette génération. Malheureusement, si le choix des matériaux est bon et respire la solidité, les défauts sont nombreux, que ce soit au niveau de l'ergonomie (boutons mal placés, capteur d'empreintes trop bas...) ou au niveau de l'esthétique (11 mm d'épaisseur pour 198 grammes !). Dommage, il est bien fini.
Écran
9
À une époque où tout le monde ne jure que par l'OLED, Sony rappelle qu'une bonne dalle LCD peut également être très bonne. On n'a pas les contrastes et la puissance du noir d'une dalle organique, mais la luminosité, les angles de vision, la finesse du point et la beauté des couleurs en mettent plein la vue.
Logiciel
9
Sony est toujours resté très proche de l'idée de Google pour son interface et y ajoute sa petite touche personnelle avec de petits changements bien pensés. Dans l'ensemble, on a là une partie logicielle très propre et bien utilisée, à l'exception de quelques éléments en trop comme les applications Amazon, ou bizarrement intégrés, comme la recherche d'applications qui s'ouvre en glissant son doigt sur l'écran d'accueil, mais qui ne se referme pas aussi facilement.
Performances
10
Le Snapdragon 845 fait l'office et propulse le Sony Xperia XZ2 à la place de smartphone le plus puissant actuellement disponible sur le marché. Et cela se ressent à l'usage.
Caméra
6
Sony se repose un peu trop sur ses acquis pour la partie photo et se contente d'améliorer le traitement logiciel via son moteur BIONZ. Le résultat est bon, mais loin de rivaliser avec les derniers flagships sortis, notamment en basse luminosité. Quant à ses modes vidéos (slow motion et 4K HDR), cela tient beaucoup plus du gadget qu'autre chose. Heureusement que le 1080p@60 est bon.
Autonomie
7
Au quotidien, l'autonomie du Xperia XZ2 est plutôt bonne, notamment grâce à sa très bonne gestion de la veille. Dans l'absolu, tenir deux jours n'est pas un exploit avec ce smartphone. On ressent cependant une perte plus intense dès lors que l'on fait appel au meilleur de ses capacités et son chargeur fourni est d'une lenteur impressionnante qui ne permet pas de récupérer quelques pour cents en urgence.
Note finale du test
7 /10
Je dois avouer avoir longtemps hésité entre un 7 et un 8. Prise indépendamment, chaque partie de ce téléphone semble vraiment bien, mais une fois réunies entre elles, l'expérience finale n'est pas à la hauteur des espérances.

On a là un téléphone qui aurait pu être très bon, excellent même, mais Sony continue de vouloir se démarquer avec un tout nouveau design, malheureusement déjà dépassé et peu ergonomique et des technologies qui en mettent plein la vue sur le papier, mais qui finissent par décevoir au quotidien.

Une fois qu'on a enlevé tous les gadgets mal intégrés, il reste un téléphone très puissant, plutôt épuré, avec une partie son aux petits oignons, mais que j'ai trouvé personnellement très peu agréable à manipuler au jour le jour, notamment à cause de son design. Si vraiment vous êtes un afficionado de la marque, je vous conseille donc de trouver un modèle d'exposition quelque part pour le prendre en main et l'essayer quelques minutes, vous vous ferez rapidement votre avis sur ce point qui me rebute. Pour le reste, vous pouvez y aller, même s'il reste encore en deçà de ce que proposent Samsung et Huawei en photo !

Points positifs du Sony Xperia XZ2

  • Un très bel écran

  • Interface sobre et fonctionnelle

  • Les meilleures performances du marché

  • De très bons haut-parleurs stéréo

  • Une bonne autonomie globale

Points négatifs du Sony Xperia XZ2

  • Bouton ON/OFF mal placé

  • Dos trop bombé, design épais et lourd

  • Pas de chargeur rapide

  • Les vibrations inutilisables en surfant

  • APN bon, mais en dessous de sa concurrence

  • Absence de jack