Comment l’IA permet à ces journalistes de travailler en toute sécurité

 
Des journalistes utilisent des avatars créés par intelligence artificielle afin de continuer d’exercer leur métier et de diffuser une information éclairée au sein de régimes totalitaires.
Une image générée par Midjourney avec un prompt demandant une illustration d’intelligence artificielle // Source : Frandroid

Des journalistes utilisent l’intelligence artificielle pour créer des avatars dans le but de lutter contre la répression qui s’exerce dans certains pays totalitaires.

L’IA face à la répression

« Mais avant de continuer, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous voulons vous faire savoir que nous ne sommes pas réels ». C’est avec cette phrase que commence l’émission quotidienne de la plateforme Connectas. Les présentateurs créés par IA informent le monde sur la répression du gouvernement vénézuélien sans mettre en danger les journalistes derrière les reportages.

The Guardian a pu rapporter les propos de Carlos Eduardo Huertas, directeur de Connectas sur cette utilisation au Venezuela. Loin d’être gadget, Huertas voit l’IA comme un outil de réponse à « la persécution et à la répression croissantes dont souffrent nos collègues au Venezuela, où l’incertitude quant à la sécurité de l’exercice de leur travail… grandit de minute en minute ».

Plus de neuf journalistes ont été arrêtés par le gouvernement vénézuélien dans le cadre de leur travail et au sein d’un mouvement répressif appelé « Toc Toc » par le gouvernement.

« Les journalistes sont obligés de travailler de manière anonyme, parfois en cachette, en dissimulant leur identité par peur des représailles du gouvernement »

Caracas Chronicles, site internet spécialisé dans le Venezuela

Pour aller plus loin
L’AI Act est adopté : l’intelligence artificielle va changer dans l’Union européenne

Un outil de lutte

Si l’on pense à l’intelligence artificielle comme un outil de création dérogeant à la propriété intellectuelle, il peut parfois être un outil politique redoutable. Elon Musk a par exemple pu en user en diffusant une fausse vidéo de la candidate démocrate en pleine élection présidentielle.

S’il peut être utilisé comme un outil d’information comme dans le cadre du Vénézuéla, il reste un outil qui doit être régulé pour éviter d’être utilisé à mauvais escient et diffuser de fausses informations.


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