Vol de données de l’état civil : que se passe-t-il avec l’ANTS ?

 
La plateforme France Titres – ANTS est accusée d’avoir été victime d’une fuite de données concernant l’état civil des français. L’agence a publié un démenti.
Source : Ministère de l’intérieur

Ces derniers mois, les attaques malveillantes se multiplient ciblant de grandes bases de données en France. On se souvient notamment du grand piratage de Free en 2024 qui a mis dans la nature plus de 100 000 IBAN.

On lit régulièrement telle ou telle marque ou service annoncer une fuite de données, et appelant les utilisateurs à modifier leurs mots de passe. Alors quand les réseaux sociaux commencent à discuter d’une éventuelle fuite de l’état civil des françaises et français, le sujet prend très vite en importance.

12 millions de données dans la nature ?

Depuis plusieurs jours, on peut lire sur les réseaux sociaux des craintes autour de la sécurité de la plateforme ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés). Il s’agit de la plateforme en ligne où l’on peut faire une demande de renouvellement de ses papiers d’identité : permis de conduire, carte d’identité ou encore passeport.

Le compte « @_SaxX_ » sur X (anciennement Twitter) a notamment fait beaucoup parler en avançant une « Confirmation du piratage de 12M de données liées à l’état civil ». Un long post, sans la moindre preuve apportée, mais partagé plus de 1000 fois, et likés plus de 2000 fois sur X en quelques jours.

Dans le cas présent, et c’est souvent le cas dans ce genre de situation, on retrouve bien une proposition de vente des données sur le darkweb, avec un échantillon censé prouver l’authenticité de la base de données subtilisée.

Mais la plateforme a-t-elle réellement été piratée ?

« Aucune intrusion n’a été identifiée »

L’agence concernée s’est fendue d’un long démenti publié le samedi 20 septembre sur les réseaux sociaux.

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7375166885241266177/

D’après le communiqué de l’ANTS, « Aucune intrusion n’a été identifiée » par les services du ministère de l’Intérieur ou de l’agence.

L’échantillon disponible sur le dark web ne correspondrait pas au format de données présentes dans la base de donnée de l’ANTS. Si fuite il y a eu, les malfaiteurs auraient tout de même pu modifier le format des données.

L’ANTS annonce également que l’ANSSI, L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, a été saisie pour enquêter sur ce dossier et identifier la source des données présentes dans l’échantillon en question.


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