Contre Chrome et Perplexity Comet, ce navigateur se revendique anti-IA et pro-humain

 
Le navigateur européen Vivaldi se place à contre-temps de l’industrie en choisissant « l’humain avant la hype ».

Perplexity, Google, OpenAI et Microsoft ; ils se sont tous lancés dans la course au « navigateur IA », sans jamais vraiment pouvoir le définir. Ils souhaitent tous réinventer la façon dont nous naviguons sur Internet à grand renfort d’IA générative et de chatbot.

Même Firefox a récemment commencé à intégrer des chatbots à son navigateur, ce qui a parfois entrainé d’importante hausse de la consommation CPU.

Contre cette tendance, le navigateur européen Vivaldi veut prendre « le parti des êtres humains ».

« Choisir les humains plutôt que la hype »

Dans un article de blog publié le 28 août, le patron de Vivaldi Jon von Tetzchner, également co-fondateur et ex-CEO d’Opera, explique la position de l’entreprise.

Basé sur Chromium, Vivaldi est un navigateur très riche en fonctionnalités. Il intègre de nombreuses options de personnalisation et même un client mail, un client calendrier et un client RSS. Et pourtant, le navigateur va faire le choix de ne pas suivre la tendance de l’IA.

Nous prenons position, nous choisissons les humains plutôt que la hype, et nous ne transformerons pas le plaisir de l’exploration en une activité passive de spectateur. Sans exploration, le web devient beaucoup moins intéressant. Notre curiosité perd son oxygène et la diversité du web meurt.

Évidemment, surtout quand on parle de nouvelles technologies, il ne faut jamais dire jamais. Il précise ainsi : « nous n’utiliserons pas de LLM pour ajouter un chatbot, une solution de résumé ou un moteur de suggestions afin de remplir des formulaires à votre place, tant que des méthodes plus rigoureuses pour accomplir ces tâches ne seront pas disponibles ».

Vivaldi ne se ferme donc pas la porte, un jour, à une intégration de l’IA si elle devient pertinente. Les conditions sont posées : « si l’IA contribue à [notre] objectif sans voler la propriété intellectuelle, compromettre la vie privée ou l’ouverture du web, nous l’utiliserons. Si elle transforme les gens en consommateurs passifs, nous ne l’utiliserons pas. »

Si une telle intégration devait avoir lieu, Vivaldi précise également que l’utilisation en resterait parfaitement facultative. Le navigateur offre de nombreux paramètres pour permettre aux utilisateurs de se créer une expérience sur mesure.


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