
Mark Zuckerberg sera-t-il allé trop loin en intégrant son IA conversationnelle dans tous les recoins de WhatsApp ? Bruxelles semble en tout cas sérieusement se poser la question d’après ce qu’affirme le Financial Times.
Le journal anglophone explique en effet que la Commission européenne s’apprête à lancer une enquête antitrust pour déterminer si oui ou non la politique de Meta relève de l’abus de position dominante. Un bras de fer qui pourrait coûter très cher à l’application de messagerie, mais aussi à l’Union européenne.
Un nouveau front anticoncurrentielle
Rembobinons une seconde. Au mois de mai dernier, Meta déploie une mise à jour de WhatsApp qui a pour but d’intégrer son robot conversationnel au sein de l’interface de l’application de messagerie instantanée. Un rond bleu apparaît sur la liste des conversations et le barre de recherche devient un nouveau moyen d’invoquer Meta AI. Très vite, les autorités de la concurrence européenne s’inquiètent et l’Italie lance une première attaque. Pas de quoi décourager Meta, qui a tout récemment bouté les IA concurrentes hors de sa plateforme, ouvrant un nouveau front dans l’enquête italienne.
Semblerait-il que ce dernier acte de défiance ait aussi réveillé Bruxelles, qui veut maintenant enquêter sur les méthodes un peu trop cavalières de Meta. Il faut dire qu’avec plus de 45 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices sur le Vieux Continent, WhatsApp est une plateforme immanquable en Europe. À ce titre, elle est même considérée comme une des « très grandes plateformes en ligne » dont l’activité est encadrée par le DMA. À ce titre, elle pourrait être forcée de se rouvrir à la concurrence et donner plus de contrôle aux internautes sur ces outils d’IA.

Paradoxalement, cela dit, la Commission européenne semble vouloir invoquer les lois anticoncurrentielles plutôt que le DMA pour s’attaquer à Meta. Un choix curieux qui peut à la fois être compris comme une manière pour Bruxelles de calmer le jeu sur les infractions aux nouveaux règlements européens (ceux-là mêmes qui sont honnis par les géants de la tech) ou comme une démonstration de force destinée à prouver que, même sans ces derniers, l’Europe dispose tout de même d’armes législatives contraignantes.
De quoi inquiéter l’Europe ?
De son côté, Meta affirme que les reproches faits par les autorités de la concurrence italienne et Bruxelles sont « sans fondement », puisque les nouvelles règles mises en place ne concernent que l’utilisation personnelle des IA et que les entreprises, elles, peuvent continuer à « utiliser l’assistant IA de leur choix pour échanger avec leur clientèle ».
Pour aller plus loin
Les États-Unis font du « chantage » pour que l’Europe abandonne ses lois de régulation du numérique
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle complication dans les affaires publiques de Meta risque fort de raviver les tensions entre l’Union européenne et les États-Unis. Ces derniers arguent que Bruxelles vise un peu trop les entreprises américaines avec ses réglementations sur le numérique.
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