
Régulièrement accusés de tous les maux modernes, les réseaux sociaux n’en finissent pas d’attirer l’attention de la classe politique et de la justice. Mais l’enquête visant TikTok que vient d’ouvrir le parquet de Paris à de quoi glacer le sang note France 24.
Suite aux conclusions de la commission d’enquête visant la plateforme, le tribunal judiciaire a ouvert une enquête pour « propagande en faveur de produit, objets ou méthode préconisés comme moyens de se sonner la mort ».
« Le pire des réseaux sociaux »
Largement décrié par le pouvoir français, mais aussi par des associations comme Amnesty International, l’algorithme de TikTok est donc suspecté de faire « la promotion du suicide » en enfermant les personnes vulnérables « dans une boucle de contenu dédié ». Ces accusations vont un cran plus loin que celles formulées par la commission d’enquête en septembre dernier. Le rapport reprochait « juste » à TikTok de présenter « des contenus majoritairement néfastes » et « le pire des réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse ».
Dans un communiqué transmis à l’AFP, la plateforme se défend pourtant et « réfut[e] fermement les accusations » en expliquant proposer « plus de 50 fonctionnalités et paramètres prédéfinis spécialement conçus pour assurer la sécurité et le bien-être des adolescents ». Peu de temps avant la publication des conclusions de la commission, la plateforme avait en effet donné quelques leviers supplémentaires aux utilisateurs et utilisatrices pour paramétrer le contenu de leur fil.
Mais l’effet supposé de TikTok sur la santé mentale des plus jeunes n’est pas le seul reproche fait à la plateforme. Un rapport de la Viginum en février 2025 soulignait les risques critiques de « manipulation de l’opinion publique […] dans un contexte électoral », tandis que deux ans avant, le Sénat pointait des risques similaires « en matière de liberté d’expression ».
Une enquête au spectre large
C’est donc avec une jolie liste d’accusation que TikTok va se retrouver sous la loupe du parquet de Paris. En septembre déjà, la plateforme regrettait d’être présentée comme « un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société ». Des peines allant jusqu’à dix ans de prison et 1 million d’euros d’amende pourraient être prononcées selon la gravité des faits retenus.
Pour aller plus loin
TikTok révèle les secrets de son algorithme
En parallèle de cette enquête, la pression politique continue de s’accentuer sur TikTok et le reste des réseaux sociaux, qui pourraient être concernés par un « couvre-feu numérique » à destination des plus jeunes. Une mesure relativement transpartisane, mais difficile techniquement à mettre en place.
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