
« Tomber enceinte facilement et rapidement ». Voici ce que promettait une application de suivi des menstruations récemment épinglé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Comme l’a remarqué 01Net, la répression des fraudes a en effet tiré la sonnette d’alarme sur l’utilisation de ce genre de services par les personnes concernées.
Dans un communiqué publié le 2 décembre, l’autorité note que ces applications « ne doivent pas être utilisées comme des moyens de contraception » et, en miroir, ne peuvent pas non plus « constituer des outils fiables d’aide à la conception ».
« Pratiques trompeuses » et « biais manipulatoires »
Le recours à ces outils s’inscrit certes « dans un contexte de défiance à l’égard de certaines méthodes contraceptives, notamment hormonales », mais cela n’autorise pas les développeurs et développeuses à faire n’importe quoi pour autant. Parmi les neuf applications contrôlées par la DGCCRF, quatre ont été frappés par des demandes de mise en conformité et quatre autres par des injonctions « à faire cesser sans délai les pratiques trompeuses ».
On parle ici de promesses un peu trop belles revendiquées par certaines de ses applications, qui prétendent, par exemple, être dotées d’une fonctionnalité permettant d’éviter de tomber enceinte. Or, le champ de la maîtrise de la fertilité est encadré en France par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui est la seule autorité habilitée à donner son feu vert à ce genre de dispositif médical. Sans surprise, « une majorité » des applications recensées négligeait ce détail.
Pire encore, certains des logiciels inspectés par la DGCCRF faisaient emploi de « pratiques commerciales trompeuses » et de « biais manipulatoires » (faux compte à rebours, promotions à durée limitée, etc.) pour encourager leur public à « souscrire à un abonnement payant, supposé maximiser les chances de tomber enceinte. »
Quid des données personnelles ?
Et comme si ça ne suffisait pas, ces applications collectent aussi « de nombreuses données personnelles » dont le traitement final n’est pas expliqué clairement. La faute à « des conditions générales d’utilisation non traduites ou peu lisibles » qui ont valu une saisine de la CNIL.
Pour aller plus loin
L’app de la semaine : cette application m’accompagne à chaque cycle menstruel
Si les applications en question ne sont pas nommées, une s’est tout de même « retirée du marché français après qu’il lui ait été demandé de se mettre en conformité ». Si votre logiciel préféré n’existe plus sur l’App Store ou le Play Store, c’est peut-être pour ça.
Les bons plans n’attendent pas : abonnez-vous à notre canal WhatsApp Frandroid Bons Plans ! (zéro spam, promis).


Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix