
La place des réseaux sociaux dans la vie de nos démocraties fait plus que jamais débat. Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, et le soutien affiché de Mark Zuckerberg (Facebook, Instagram) au président des États-Unis Donald Trump, le regard politique de l’Europe sur les réseaux sociaux a changé.
C’est dans ce sens que va l’alerte sonnée par Emmanuel Macron lors d’un déplacement en Allemagne, vendredi 3 octobre.
Un appel au sursaut
Emmanuel Macron a estimé que « nous avons un problème avec nous-mêmes ». D’après le président, « le débat public devient un débat de haine, de violence à l’égard de nos responsables politiques ». Il ajoute qu’au « nom de la liberté d’expression », on « justifie la violence ».
Nous avons laissé un espace public démocratique s’installer où les gens sont tous en cagoule, anonymes et où la règle est plutôt qu’il faut insulter l’autre pour être populaire.
Dans ces propos, on comprend que la cible du président, ce sont Facebook, Twitter ou encore TikTok et Instagram.
Une étude publiée dans le magazine Nature en mars 2025 estimait que plus de 20% du contenu publié sur les réseaux sociaux était le fait de bots, des comptes automatisés et non rédigés par des humains.
Tout cela sans compter les milliers de comptes de propagande mis en place par des États comme la Russie et repérés sur les plateformes comme Twitter.
Nous avons eu l’immense naïveté de confier notre espace démocratique à des réseaux sociaux qui sont à la main, soit de grands entrepreneurs américains, soit de grandes sociétés chinoises, dont les intérêts ne sont pas du tout la survie ou le bon fonctionnement de nos démocraties.
Les réseaux responsables
Dans son discours, Emmanuel Macron tranche une nouvelle fois en faveur d’une responsabilité sur le dos du réseau social hébergeur du contenu.
Quand vous avez un journal, vous êtes responsable de ce qu’il s’y publie. Quand vous avez un réseau social, vous devez être responsable de ce qu’il s’y publie. Sinon, c’est le racisme, l’antisémitisme, la haine de l’autre qui triompheront sur notre continent
À la manière d’un journal, il estime que la publication sur Twitter ou Facebook sont de la responsabilité des propriétaires des plateformes, si la modération ne fait pas son travail.
D’après le président de la République, « nous serons un continent de complotistes, d’extrêmes, de bruit et de fureur » d’ici « dix ans », si rien n’est fait.
Rappelons qu’en début d’année, l’initiative française HelloQuitteX appelait notamment les hommes politiques et les médias à quitter la plateforme X au profit d’alternatives comme Bluesky. Un mouvement suivi par une partie de la gauche, mais pas par le parti présidentiel ni par l’État.
Le discours d’Emmanuel Macron a été publié sur X, ce vendredi 3 octobre.
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