OpenAI estime que « les interactions avec des vraies gens » font concurrence à ChatGPT

 
Au cours du procès qui oppose Google au département de la justice étasunien, de nombreux documents secrets voient le jour. Le dernier en date concerne OpenAI et les aspirations démesurées que l’entreprise a pour ChatGPT.
Crédit : Frandroid

ChatGPT veut s’immiscer partout. Alors que le célèbre chatbot n’en finit plus de faire parler de lui, il semblerait qu’OpenAI continue d’avoir des ambitions colossales pour son petit bout de code. Quitte à flirter avec la dystopie.

Dans des documents révélés par la justice lors du procès en abus de position dominante contre Google, une feuille de route contenant la stratégie 2025 pour ChatGPT a été rendue publique. Et autant dire que la barre est haute explique The Verge.

Une anthropomorphisation poussée à l’extrême

La mission première d’OpenAI est de transformer son IA générative en « super assistant » qui « comprend de manière poussée » les besoins de ses utilisateurs et utilisatrices pour devenir « leur interface d’accès à Internet ». Jusqu’ici, rien de bien nouveau dans les discours des pontes de la Silicon Valley. C’est ensuite que ça se corse.

Concrètement, ce « super assistant » devrait être capable de vous aider à accomplir n’importe quelle tâche qu’une personne « maligne, fiable et émotionnellement intelligente » serait capable de faire pour vous. Mais l’anthropomorphisation de ChatGPT ne s’arrête pas là. Un peu plus loin, à l’occasion d’un point fait sur la concurrence qui se dresse face à ChatGPT, l’entreprise liste « les moteurs de recherche, les navigateurs web » et… « les interactions avec de vraies gens ».

Crédit : Frandroid

Si l’entreprise avoue que ChatGPT n’est pas en concurrence « direct » avec tous ces « compétiteurs », elle voudrait que son logiciel soit capable de « résoudre de plus en plus de problèmes afin de faire progressivement adhérer les nouveaux utilisateurs et utilisatrices » à sa vision. OpenAI explique d’ailleurs que son logiciel existe au-delà des catégories classiques que sont les moteurs de recherche, les systèmes d’exploitation ou les navigateurs web. ChatGPT est « juste ChatGPT ».

Les zones d’ombres des IA

Ce n’est pas la première fois que la Silicon Valley rêve d’un monde où l’IA remplacerait les humains. Le patron de Microsoft déclarait très publiquement il y a peu qu’une armée de « lieutenant IA » agissait désormais comme ses directeurs de cabinet et qu’il préférait écouter des résumés de podcast fait par Copilot que les podcasts en eux-mêmes.

Idem du côté de Mark Zuckerberg qui expliquait il y a peu que les chatbots étaient un palliatif intéressant aux manques de relations amicales dont certaines personnes peuvent souffrir. Une manière de faire de la réclame pour son programme d’amis virtuels justement lancé aux États-Unis.

Pour aller plus loin
« Sans contrôle, les dangers posés par l’intelligence artificielle pourraient avoir des implications graves pour la démocratie » : l’ONU veut statuer sur l’intelligence artificielle

S’il est certain que, le temps passant, les IA seront de plus en plus aptes à répondre à certaines de nos questions complexes, elles ont aussi leurs zones d’ombres et leurs imprévisibilités. Les affaires autour d’IA maltraitant virtuellement des internautes font florès ces derniers temps avec un cas particulièrement grave récemment aux États-Unis. Drôle d’amis que ceux qui vous poussent au suicide.


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