Avec ou sans Trump, « l’innovation ne connaît pas vraiment de frontières » : à quoi va ressembler le CES 2026 ?

 
Lors d’une journée de rencontres France Digital sur Paris, Frandroid a pu rencontrer Brian Comiskey, directeur de l’innovation et des tendances au CTA, organisatrice du CES de Las Vegas.

Le mercredi 17 septembre, le CTA, organisation derrière le CES de Las Vegas, le plus gros salon de l’industrie tech chaque année en janvier, était présent à Paris lors du FDDAY de France Digital.

Un événement où Frandroid a pu rencontrer Gary Shapiro, le patron du CTA, mais aussi Brian Comiskey, Director of Thematic Programs at the Consumer Technology Association (CTA), venu livrer en avant-première les grandes tendances du salon pour son édition 2026.

L’ère de la « Verticale AI »

Évidemment, quand on pose la question à Brian Comiskey de la grande technologie qui marquera le CES 2026, la réponse tombe toute seule : l’intelligence artificielle bien sûr. Encore et toujours l’IA générative qui continue de concentrer l’essentiel des investissements du secteur, mais pour quelles applications concrètes ?

Je pense qu’il s’agira d’un ensemble de catégories de nouveaux appareils, et je pense qu’elles se différencieront sur la manière dont elles intégreront l’intelligence artificielle.

Brian Comiskey met plus précisément en avant la notion de Vertical AI et d’Agentic AI.

L’IA agentique, c’est une notion tendance dont on entend de plus en plus parler. Il s’agit de permettre aux chatbots de réaliser des actions concrètes sur les appareils et les documents, et non uniquement livrer des réponses.

L’IA verticale est une notion plus récente : « l’idée est d’avoir un modèle spécialisé plus petit qui peut être entraîné sur une quantité limitée de données afin de répondre aux besoins d’un secteur industriel particulier ».

Brian Comiskey entrevoit de nombreuses applications dans se domaine qui seront présentes au CES 2026.

Vous verrez probablement des solutions d’IA verticale comme des solutions de santé basées sur l’IA et qui ont été entraînées uniquement à partir des dossiers médicaux des patients. Sur l’automobile, ce seraient les manuels du conducteur qui seraient la seule chose qui entraînerait l’IA pour aider le conducteur.

La consommation de l’IA ? Un défi depuis longtemps

Avec l’émergence de l’IA, la tech a démultiplié les investissements dans les fermes de serveurs et la puissance de calcul, au point de mettre de côté les promesses et objectifs en matière de neutralité carbone.

J’ai déjà abordé ce sujet précédemment, notamment les questions relatives à l’énergie et à l’IA, que je ne considère pas tant comme un problème que comme un défi à relever depuis longtemps. Même avant l’IA, le réseau énergétique avait besoin d’être optimisé. Nous assistons enfin à des innovations dans le secteur de l’énergie qui permettront aux réseaux IA d’être beaucoup plus respectueux de l’environnement.

La question de l’empreinte environnementale d’un produit reste très ancrée dans les décisions d’achats d’après Brian Comiskey : « nous avons constaté qu’environ deux tiers des Américains considèrent la durabilité comme une qualité importante dans l’achat de technologies ».

Technologie sans frontière

Le CES 2026 arrive dans un contexte particulier. Il s’agit du premier CES sous le second mandat de Donald Trump (entré en fonction le 20 janvier 2025), après une année de tension entre les États-Unis et le reste du monde sur le plan commerciale et technologique.

Alors quels seront les enjeux et opportunités pour la French Tech au CES 2026 ?

Je pense donc que cela offre aux start-ups européennes qui participent au salon une formidable opportunité à plusieurs égards. D’une part, cela leur permet de présenter les innovations qui voient le jour dans leur pays d’origine et, comme vous l’avez souligné, une partie de cette souveraineté numérique.

Mais je pense que l’intérêt d’un salon professionnel, qui consiste à rassembler des gens, réside dans le fait que cela permet un échange d’idées et d’influences qui fait avancer l’innovation, car l’innovation ne connaît pas vraiment de frontières.

Brian Comiskey insiste sur le fait que tous les pays représentés au CES sont les bienvenues pour présenter leurs innovations. Au CES 2026, ce sont plus de 100 pays qui seront représentés sur le salon « C’est donc un endroit où je pense que nous continuerons à voir beaucoup de gens venir du monde entier pour vraiment présenter ce qui va suivre. »

Notez que notre entretien a eu lieu avant la décision de Donald Trump de monter le prix des visas H-1B, utilisés dans la tech et le jeu vidéo, à 100 000 dollars l’unité, menaçant l’économie et l’ouverture de la Silicon Valley. Le signe que les choses peuvent bouger très vite dans l’Amérique de Donald Trump.

Le CES 2026 est prévu du 6 au 9 janvier 2026 à Las Vegas. L’intelligence artificielle y sera un sujet central, en particulier autour des domaines de la santé connectée, de l’automobile et de la TV, trois secteurs toujours présents en force au salon américain.


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