Test du Asus ROG Strix G16 (2023) : les bons choix pour les bonnes performances

La gamme ROG Strix reste l’une des plus importantes d’Asus, et particulièrement le modèle G16. Il est celui qui parlera au plus grand nombre, à un prix qui reste attractif pour une grande partie du marché. Loin d’être aussi coûteux qu’un Zephyrus ou aussi encombrant qu’un Scar, le Strix G16 est plus ou moins le PC gamer passe-partout dont on sait exactement quoi attendre. Avec ce nouveau refresh pour 2023, il doit réussir à dompter deux nouveaux monstres : la 13e génération d’Intel, et la série 40 de NVIDIA. Mission accomplie ?

Asus ROG Strix G16 (G614) Fiche technique

La machine est prêtée par Asus pour ce test.

Asus ROG Strix G16 (G614) Design

Soyons honnêtes : ce n’est pas vraiment sur le point du design que la gamme Strix a réussi à nous convaincre au fil des ans. Il faut dire que nous sommes plus ou moins sur l’image que quiconque a en tête dès lors que l’on parle de PC gamer : un châssis assez épais, fait majoritairement de plastique, dont le trait de personnalité principal est d’intégrer des LED. Et si les designs sont devenus moins pétaradants au fil des ans, nous restons tout de même sur cette ligne.

Le ROG Strix G16 n’est pas la plus belle ni la plus moche des machines, et son principal attrait esthétique est cette bande LED parcourant le devant de l’ordinateur. Le reste est serviable, dans un format que les dimensions rendent facilement transportable, mais dont l’épaisseur (3 cm) et le poids (2,5 kg) n’en font pas nécessairement de ces PC que l’on bougera partout. Du même temps, on peut se dire qu’il s’agira d’un PC qu’on transportera facilement à la prochaine LAN, ou pour ce petit week-end en famille. Et c’est bien là la vraie visée de ces machines, ce que le ROG Strix G16 fait toujours aussi bien en 2023.

Clavier et pavé tactile

Asus fournit ici un clavier très appréciable. Certes toujours chiclet, son rebond et sa distance d’activation sont tous deux bien conçus pour permettre d’avoir un certain retour et une certaine précision à l’usage. Notez d’ailleurs que les touches de jeu les plus évidentes sont transparentes, pour souligner l’aspect gamer de la configuration plus avant.

Pas de pavé numérique sur cette config, au profit d’un pavé tactile à la diagonale confortable et à la très bonne glisse. En somme, nous sommes sur une formule éprouvée, et efficace.

Connectique

Nous retrouvons à gauche de la machine le port d’alimentation standard, un port Ethernet, un port HDMI 2.1, un USB-C Thunderbolt 4, un USB-C 3.2 Gen 2 et un combo jack. La partie droite est plus sobre, avec tout simplement deux ports USB A 3.2 Gen 2.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Une connectique satisfaisante pour un PC gamer de ces dimensions donc, au bon placement qui plus est. Il aurait peut-être été judicieux de déporter certaines prises au dos de l’appareil, ces machines ayant tendance à être très sédentaires à l’usage, mais sur cette diagonale, le choix reste pertinent.

Webcam et audio

Pas de surprise ici : c’est sur ce terrain qu’Asus fait traditionnellement quelques coupes dans son budget, et cela se ressent. La webcam 720p est en dessous de la moyenne, bien qu’elle servira pour de la vidéoconférence légère. Les haut-parleurs, situés en bas de l’appareil, n’ont que très peu de puissance et ne rendent vraiment bien que les aigus, là où les mediums sont écrasés et les basses absentes. Nous sommes malgré tout dans la moyenne des configs gamers de ce niveau, où ces points n’ont jamais été particulièrement bien traités par la majorité des constructeurs.

Asus ROG Strix G16 (G614) Écran

Le ROG Strix G16 que nous avons reçu en test est équipé d’une simple dalle IPS LCD au traitement anti-reflet qui supporte une définition maximale de 1920 x 1200 pixels, soit un ratio 16:10. Surtout, elle est compatible avec un taux de rafraîchissement maximal de 165 Hz. Le constructeur met lui-même une avant une simple couverture à 100% de l’espace sRGB. Notez que les autres modèles de la gamme mettent en avant un écran ROG Nebula Display en QHD+ de meilleure qualité, mais leur définition supérieure vous poussera naturellement à devoir vous équiper d’une carte graphique plus onéreuse pour réellement en profiter. La question devient dès lors : est-ce que ce modèle en 1080p offre une expérience suffisante malgré tout, ou est-ce un trop grand sacrifice ?

Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons mesurer une luminosité maximale de 303 cd/m². Si celle-ci sera aidée par le traitement mat de l’écran, elle reste trop basse pour pouvoir encaisser un fort soleil d’été sans peine. Par contre, la couverture de l’espace sRGB est bien là à 104,2% précisément, contre 73,8% de l’espace DCI-P3 que nous ne retrouvons vraiment que sur les modèles QHD.

Malgré cela, nous sommes tout de même face à un bon écran. La température de couleurs par défaut de 5952K est un peu trop chaude qu’on ne l’aimerait, mais le reste du suivi est excellent avec un Delta E00 mesuré à seulement 0,99 sur l’espace sRGB, pour un écart maximal de seulement 2,47 là encore. Et surtout, le taux de contraste est ici excellent à 1442:1. Les créatifs focalisés sur l’espace sRGB pourront donc s’y retrouver, quand les gamers seront loin d’être lésés. Le sacrifice en vaut la chandelle, particulièrement couplé à une RTX 4050.

Asus ROG Strix G16 (G614) Logiciel

Asus ne nous surprend jamais sur ce point. Les mauvais points sont toujours les mêmes : énormément de logiciels publicitaires préinstallés, comme ce McAfee qui fait tout pour vous pousser au téléchargement et à l’achat. Et de l’autre, Armoury Crate qui reste l’un des meilleurs logiciels de gestion des performances et des personnalisations de son PC gamer.

Seul MyAsus, qui gère les mises à jour et certaines fonctionnalités moins typées gamer, commence à être vieillissant et mériterait une petite refonte, mais il reste tout à fait efficace.

Asus ROG Strix G16 (G614) Performances

Notre configuration de test de l’Asus ROG Strix G16 de 2023 est l’une des moins onéreuses actuellement disponible. Le PC gamer est équipé d’un Intel Core i5-13450HX, un SoC à 10 cœurs — 6 performances et 4 efficients — pouvant turbo jusqu’à 4,6O GHz. Il est couplé à 16 Go de RAM DDR5 à 4800 MHz, qui sont deux barrettes SO-DIMM pouvant être changées à l’avenir. Enfin, nous retrouvons pour la partie graphique la GeForce RTX 4050 au TGP de 140W et à 6 Go de GDDR6, et un stockage de 512 Go en PCIe 4.0.

Benchmarks

Certes, avec des scores de 15793 points en multicœurs et 1716 points en monocoeur, le Core i5 de 2023 n’est pas le CPU le plus impressionnant du line-up d’Intel. Mais malgré tout, une telle puissance brute saura supporter bien des tâches lourdes pour le commun des mortels ; seuls les travailleurs du numérique ressentiront vraiment la différence. Pour le commun des mortels et les joueurs classiques, le score de 7267 points sur PCMark 10 nous assure une belle résilience pour cette configuration.

Le plus décevant est de constater une nouvelle fois qu’Asus a fait des économies sur son stockage. À 4325 Mo/s en lecture et 1834 Mo/s en écriture, le NVMe PCIe 4.0 intégré n’est pas le meilleur représentant de cette génération. Et lorsque le DirectStorage s’étendra plus avant, il pourrait devenir un goulot d’étranglement pour les joueurs.

En jeu

C’est en jeu que cette configuration pourra se montrer plus limitée… si l’on escompte faire tout tourner à fond dans la définition native et sans aucune aide. Dans ce cadre, Cyberpunk 2077 atteint à peine les 18 FPS, et the Witcher 3 se contente de 36 FPS. Ceci étant dit, la génération 40 profite du DLSS 3 Performance, et c’est aussi le cas pour la RTX 4050. Dès lors, nous arrivons à retrouver une centaine de FPS sur des expériences gourmandes de la sorte. Et pour les jeux moins gourmands, comme Diablo IV, les 103 FPS sont atteints sans artifice.

C’est là la grande force du DLSS 3 : faire en sorte que ces configurations plus modestes puissent malgré tout trouver des excellentes conditions de jeu, et par la même une plus grande longévité. Et à ce titre, il est à se demander sur la RTX 4060 mobile est si intéressante que ça cette année pour un profil favorisant les expériences narratives.

Refroidissement et bruit

L’avantage de cette plus humble configuration est aussi à voir du côté de la gestion thermique. Le ROG Strix G16 ne dépasse les 47°C à son point le plus chaud, et tourne même aux alentours des 40°C même à plein régime. Ses ventilateurs sont audibles, c’est un fait, mais rien qui ne soit choquant pour ce type de machine : de l’ordre d’un petit aspirateur d’appoint, lorsque lancé en mode Turbo, où les ventilateurs s’en donnent à cœur joie.

Asus ROG Strix G16 (G614) Autonomie

L’Asus ROG Strix G16 de 2023 est équipée d’une large batterie de 90 Wh, ce qui explique en partie l’épaisseur de l’appareil. Celle-ci est rechargée à l’aide du bloc d’alimentation 280W fourni, mais il est également possible de profiter du port USB-C et de la norme Power Delivery pour récupérer un peu d’autonomie en vadrouille.

À l’usage, pas de surprise par contre : comme tous ses frères PC gamers, le ROG Strix G16 tient entre 4 et 5 heures en usage bureautique. De quoi tenir une après-midi de travail au loin d’une prise, mais pas plus. Rien de surprenant : nous sommes plutôt face à une config gamer facilement transportable ici.

Asus ROG Strix G16 (G614) Prix et disponibilité

Le ROG Strix G16 de 2023 est d’ores et déjà disponible en France. Vous pouvez actuellement le trouver au prix de départ de 1599,99 euros.