Philips jaloux ? La firme accuse Fitbit et Garmin de vol de technologies

Quand Fitbit se défend par l'attaque...

 

Philips accuse Fitbit et Garmin, deux des principaux acteurs du marché des wearables, ainsi que trois autres groupes, de vol de technologies. Saisie, la commission américaine en charge du commerce (US International Trade Commission) a annoncé ce vendredi avoir ouvert une enquête.

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Pourtant en retrait sur le marché des wearables, Philips accuse deux ténors du secteur : Fitbit et Garmin, de vol de propriété intellectuelle. La plainte déposée par le groupe (et sa branche en Amérique du Nord précise Gizmodo) auprès de l’US International Trade Commission, vise également Ingram Micro Inc., Maintek Computer et Inventec Appliances. D’après The Verge, l’origine du contentieux viendrait de quatre brevets détenus par Philips et liés aux domaines de la montre connectée. Plus spécifiquement, ces derniers portent entre autres sur des fonctionnalités de suivi des mouvements et d’alertes. Gizmodo, qui a obtenu un communiqué de Philips, indique que la marque aurait tenté de négocier des accords de licence avec Fitbit et Garmin pendant 3 ans, en vain.

Philips souhaite défendre ses investissements en recherche et développement

« Philips attend des tiers qu’ils respectent la propriété intellectuelle de Philips de la même manière que Philips respecte les droits de propriété intellectuelle des tiers », explique notamment le groupe auprès du site spécialisé, tout en insistant sur ses investissements en recherche et développement pour le secteur des wearables. Un argument qui peut légitimement étonner au regard du statut plutôt marginal de la marque hollandaise sur un secteur essentiellement occupé par les produits de Fitbit et Garmin, mais aussi d’Apple, Samsung, Huawei ou encore Xiaomi.

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Comme le souligne Gizmodo, Philips avait néanmoins sorti en 2016 une smartwatch de son cru, axée sur le credo de la santé plutôt que sur celui du fitness : la Health Watch. Lancée aux environs de 300 euros, cette dernière n’avait pas su s’imposer face à la concurrence, la faute à un châssis trop épais et à des fonctionnalités somme toute limitées. Cette dernière offrait toutefois à l’utilisateur la possibilité de surveiller son rythme cardiaque, sa respiration, ou encore d’analyser son sommeil et de garder un œil sur les calories dépensées. Ces données, une fois compilées, permettaient à la Health Watch de fournir un « feedback et des conseils personnalisés ».

Bien que la Health Watch ne soit plus commercialisée, Philips fait valoir sa présence sur le secteur des wearables au travers d’appareils pensés pour améliorer la qualité du sommeil ou encore surveiller les signes vitaux de patients dans les hôpitaux.

Fitbit, qui a répondu aux accusations de Philips, a indiqué à Reuters être prêt à se défendre vigoureusement contre ces allégations. Dans un communiqué, le groupe a par ailleurs remis en cause les motivations de Philips : « Nous pensons que ces allégations ne sont pas fondées et qu’elles sont le fruit de l’échec de Philips à s’imposer sur le marché des wearables »… Voilà qui est dit. Un tacle auquel Philips n’a pas souhaité répondre.


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