Google s’avoue vaincu : Android proposera plus de choix de moteurs de recherche

 

Google laisse tomber son système d'enchères controversé mis en place en 2019 et via lequel trois moteurs de recherche concurrents pouvaient être proposés à l'utilisateur lors de l'initialisation d'un smartphone Android pour être choisi comme solution par défaut.

Google pixel 5
Google Pixel 5 // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

À partir septembre, lorsque vous allumerez un nouveau smartphone Android pour la première fois, vous devriez constater qu’il y a beaucoup plus de moteurs de recherche proposés lors de la configuration.

En effet, pour pouvoir s’inscrire à cette place stratégique, les concurrents de Google doivent pour le moment participer à un système d’enchères régulier. Seuls les trois gagnants peuvent apparaître, en plus du moteur de recherche d’Alphabet. Ce système avait été mis en place en partie en réponse à une amende gargantuesque infligée à Google par la Commission européenne en 2018.

Les cinq irréductibles moteurs de recherche

Mais ces enchères touchent à leur fin. Une des raisons de ce changement peut être attribuée à une campagne de lobbying menée par cinq moteurs de recherches DuckDuckGo, Ecosia, Lilo, Qwant et Seznam.

Ces derniers ont envoyé un courrier à la vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, demandant une réunion avec le géant aux quatre couleurs, afin qu’il soit possible d’apparaître dans la précieuse liste sans passer par un système d’enchères.

En 2019, Ecosia avait d’ailleurs publiquement refusé d’y participer, et avait boycotté ses deux premières versions, avant de se résoudre à y prendre part en 2020 « à contrecœur, lorsque la pandémie de coronavirus a réduit ses revenus de moitié », écrit Ecosia dans un communiqué.

La commission met la pression

Et ces discussions semblent avoir fait plier Google. Ecosia s’en félicite. « La Commission européenne a en effet facilité des discussions très constructives et a permis l’obtention d’une nouvelle version de l’écran de choix, ainsi que l’abandon du mécanisme de paiement pour le jeu », lit-on dans le communiqué.

On le sait, Google et Apple, comme d’autres géants du web, sont depuis plusieurs années dans le collimateur de la Commission européenne, qui a montré à plusieurs reprises qu’elle n’hésiterait pas à infliger des amendes monstrueuses si elle le jugeait nécessaire. C’est sans doute pourquoi la firme de Mountain View a accepté de concéder son système d’enchères, préférant une discussion à l’amiable à d’hypothétiques sanctions.


Téléchargez notre application Android et iOS ! Vous pourrez y lire nos articles, dossiers, et regarder nos dernières vidéos YouTube.

Les derniers articles