Prise en main du LG G Flex, le premier smartphone incurvé annoncé en France

 

LG présentait fin octobre son premier smartphone à écran incurvé, le G Flex, une semaine après l’annonce du Samsung Galaxy Round. Deux produits pour une même technologie, mais déclinés selon deux approches différentes. Nous avons pu prendre en main le LG G Flex au lendemain d’une annonce importante : le terminal sera commercialisé en France chez l’opérateur Orange.

LG G Flex

Il nous reste trois mois avant de découvrir le LG G Flex chez le premier opérateur hexagonal, qui commercialisera l’appareil dans le courant du mois de février, en même temps que quelques autres pays d’Europe, tandis que sa sortie coréenne interviendra dès ce 12 novembre. Pourquoi tant de délais ? Selon LG, le G Flex n’était initialement pas prévu pour une sortie hors de la Corée, et la décision tardive du siège de l’entreprise a retardé l’adaptation de l’appareil (notamment au niveau des bandes de fréquence 4G). Quoi qu’il en soit, c’est en février que l’on découvrira cet appareil qui en laisse plus d’un encore dubitatif, et au prix de 799 euros. Ce tarif n’est pas encore confirmé, il s’agit d’une estimation fournie par LG et qui reste sujette à modification d’ici au mois de février 2014. Ce qui est confirmé, toutefois, c’est bien que LG sera sans concurrence sur le segment naissant des smartphones incurvés, puisqu’à ce jour, il n’est pas question de voir le Galaxy Round débarquer sur le Vieux Continent.

LG G Flex
Le LG G Flex à gauche, posé à côté d’un G2… La différence de taille est flagrante.

Parlons peu, parlons bien : le LG G Flex ressemble à un G2, en un peu plus grand. Au format 6 pouces contre 5,2 pouces chez le G2, il dispose d’un écran OLED de définition HD (1280 x 720 pixels). L’angle d’inclinaison de l’appareil n’est pas précisé, mais on en connaît les dimensions précises : 160,5 x 81,6 x 8,7 mm pour 177 grammes. De fait, s’il est grand, il tient plutôt bien en main, et reste suffisamment léger pour concurrencer les phablettes d’un format similaire (pensons au HTC One Max, au Sony Xperia Z Ultra ou au Nokia Lumia 1520, tous au-dessus des 200 grammes). A la prise en main, ne nous leurrons pas, cela reste imposant et, de fait, réservé à un public amateur de très grands formats, mais la légèreté de l’appareil est appréciable.

LG G Flex

Si l’on excepte le débat phablette, le LG G Flex ressemble au G2 en termes de conception, puisqu’il est unibody, avec un bouton arrière dédié à la mise en veille et entouré de touches de réglage du volume.

LG G Flex
Des connectiques situées au-dessous du téléphone.

Au-dessus et sur les côtés de l’appareil, rien à signaler à part le port pour carte SIM, mais par contre, on remarquera que LG a choisi de positionner la prise jack de son appareil en bas du téléphone, à côté d’un port microUSB. Un choix assez discutable, la prise jack 3,5 mm étant traditionnellement placée au-dessus de l’appareil.

LG G Flex

Côté slots, ne cherchez pas le port microSD : LG a opté pour une mémoire interne non-extensible. Par contre, on remarquera que le haut-parleur arrière est situé vers le bas de la coque, et du fait que le smartphone est courbe, il ne touche pas une table lorsque l’appareil est posé.

L’intérêt du G Flex réside dans plusieurs aspects, liés à son écran. Dans la mesure où l’écran OLED est incurvé selon un axe vertical lorsqu’il est tenu en mode paysage, il est censé offrir une expérience plus immersive que des écrans plats. Lorsque nous avons regardé un extrait de film, la différence n’était pas flagrante en soi, mais il est vrai que format est très agréable pour regarder un épisode de série dans les transports en commun. Les contrastes sont très jolis, ce qui d’ailleurs compense bien l’absence du Full HD sur l’appareil. A ce sujet, il faut rappeler que le Galaxy Round de Samsung dispose d’une définition Full HD et, pour le moment, l’équipe LG France n’est pas en mesure de justifier ce choix. De notre côté, nous y voyons un avantage certain : un processeur Snapdragon 800 (2,26 GHz avec 2 Go de RAM et un GPU Adreno 330) couplé à un écran HD, c’est la promesse de performances encore meilleures qu’avec un écran Full HD.

LG G Flex

Quid du format ? L’incurvation du G Flex s’adapte à la poche arrière de votre pantalon, certes (moins pratique si vous le mettez dans votre poche avant), mais, à vrai dire, il dépassait un peu trop de ma poche pour que je puisse envisager sérieusement de ne pas le laisser dans un sac. Toutefois, l’incurvation suit bel et bien la courbe du visage, et effectivement, promet de mieux capter la voix de l’utilisateur lorsqu’il passe des appels. Selon LG, son interlocuteur devrait entendre 3 décibels supplémentaires grâce à ce format, ce qui est intéressant en soi.

La solidité devrait également être améliorée. On ne sait pas exactement ce qu’il en sera de la résistance aux rayures, mais l’écran en plastique OLED, outre sa légèreté (7 grammes), devrait mieux résister aux chutes, forcément, mais aussi aux torsions. On a tous vu la vidéo montrant un G Flex « tordu », ce qui est bel et bien possible, à condition toutefois d’appuyer réellement fort sur l’appareil. Ceci étant, cela indique qu’on pourra s’asseoir en le laissant dans sa poche sans craindre de casser l’écran.

En quelques mots, le LG G Flex, du fait qu’il s’agit d’un format phablette, qui plus est courbée, ne pourra pas séduire un public de masse. Mais il a de jolis arguments pour séduire des technophiles : un son secondé par une puce 24 bits, un processeur à la pointe, un format léger, un joli écran, et une certaine solidité, une batterie de 3500 mAh qui épouse la forme de l’appareil (fabriquée par LG Chemical). La marque coréenne « ne veut pas se cantonner à un produit d’image » : autant dire que le marketing sera là pour soutenir l’appareil, et tenter de faire en sorte de le booster auprès de l’opérateur Orange. Ce dernier bénéficiera d’une exclusivité durant un mois à partir de sa commercialisation (en février 2014), et devrait être ensuite disponible chez d’autres revendeurs, dont l’identité n’a pas encore été définie.