On a longtemps cru que Samsung s’était endormi. Pendant que les marques chinoises multipliaient les innovations folles, le Coréen nous servait du Galaxy Z Fold réchauffé. C’était mal connaître la bête.
Avec le Galaxy Z TriFold, Samsung ne se contente pas de rattraper le Huawei Mate XTs : il cherche à l’humilier sur son propre terrain.
Le Mate XTs reste une pièce d’orfèvrerie magnifique. Mais comparé au monstre que Samsung vient de lâcher, il ressemble à une ancienne génération, du moins, sur certains points précis.
Pour aller plus loin
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Design : la finesse contre la survie
Commençons par ce qui saute aux yeux. Huawei conserve un avantage : la finesse absolue. Le Mate XTs affiche 3,6 mm déplié, contre 3,9 mm pour le Samsung. C’est imperceptible à l’œil nu, mais le symbole est là : Huawei reste le roi de l’ingénierie mécanique pure.
Le problème ? C’est tout ce qu’il reste à Huawei. Car Samsung arrive avec un argument massue : l’IP48.
C’est le Black Friday ! Anker baisse le prix de sa batterie de 25 000 mAh. Avec ses 2 câbles intégrés et sa puissance totale de 165 watts, elle peut recharger presque tous vos appareils, où que vous soyez.
- Samsung : résistant à l’eau (immersion possible).
- Huawei : aucune certification officielle d’étanchéité.
Le moteur : Samsung gagnant
C’est là que le massacre a lieu. Et je pèse mes mots. Huawei est handicapé par les sanctions américaines. Son processeur Kirin 9020 fait ce qu’il peut, mais il a trois ou quatre générations de retard.
Par rapport au 9010 de l’an dernier, le gain de 40 % en performances est réel, et la chauffe est mieux maîtrisée. Pour HarmonyOS, c’est suffisant.
Face à lui, Samsung dégaine le Snapdragon 8 Elite.
- CPU/GPU : le Samsung est littéralement deux à trois fois plus puissant. Sur du multitâche à trois fenêtres ou du jeu 3D sur écran 10 pouces, la différence sera flagrante.
- Efficacité : la puce de Samsung chauffe moins et consomme moins pour le même travail.
Photo : deux philosophies
Sur la photo, Huawei garde de beaux restes. Son module avec ouverture variable (f/1.4-f/4.0) et son zoom périscopique 5,5x sont excellents. Pour de la photo « artistique » ou du zoom longue portée, le Mate XT pourrait même garder l’avantage.
Mais Samsung joue la carte du chiffre choc : 200 Mégapixels. L’intérêt ? Sur un écran de 10 pouces, vous allez pouvoir « cropper » (recadrer) dans l’image avec une netteté folle. Le téléobjectif 3x de Samsung est moins impressionnant que le 5.5x de Huawei sur le papier, mais la polyvalence du traitement logiciel coréen (et l’ISP du Snapdragon) risque de faire la différence en vidéo et en basse lumière.
Logiciel : le coup de grâce en Europe
- Huawei Mate XTs : HarmonyOS. Pas de Play Store dans le monde, pas de services Google, pas de Netflix en HD facilement, des bidouilles pour installer WhatsApp. En Europe, c’est un enfer.
- Samsung Galaxy Z TriFold : Android 16, One UI 8, 7 ans de mises à jour, et surtout DeX en plein écran.
Sur un écran de 10 pouces, le logiciel est roi. Samsung propose un mode bureau complet, une gestion des fenêtres mature et un écosystème ouvert. Huawei propose une très belle interface, mais isolée du monde occidental.
Le verdict est cruel mais simple : le Mate XTs est un magnifique objet de collection pour technophiles fortunés qui veulent « le premier tri-fold de l’histoire ». Le Galaxy Z TriFold est le premier tri-fold que vous pourrez réellement utiliser comme votre seul et unique appareil.
Pour aller plus loin
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Le Mate XTs tourne sous HarmonyOS Next. C’est fluide, c’est beau, mais en Europe, c’est une prison dorée. Pas de services Google, des applications bancaires qui ne marchent pas, et un bricolage permanent.
Une guerre froide à 3000 euros
La réalité est finalement assez simple : ce duel n’aura pas lieu en magasin. Le Huawei Mate XTs restera le roi incontesté en Chine, porté par un écosystème local et une ferveur patriotique.
Le Samsung Galaxy Z TriFold sera le monarque par défaut dans le reste du monde, là où Google est indispensable et où Huawei n’est plus qu’un import compliqué et un peu de bidouille nécessaire.
Surtout, n’oublions pas ce que sont ces objets. À près de 3000 euros, ce sont des produits de niche, des prototypes qu’on a le droit d’acheter. Ce ne sont pas des smartphones faits pour se vendre par millions, mais des manifestes technologiques. Ils servent à dire « Je suis le meilleur » plus qu’à équiper le grand public.
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