« Le pliant définitif », première prise en main du Samsung Galaxy Z TriFold

Il fallait s’y attendre. Après des années à peaufiner sa recette, Samsung lâche les chevaux. Le Galaxy Z TriFold n’est plus un brevet obscur ou un prototype sous vitrine : c’est un produit réel, fini, et massif.

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Samsung officialise le Galaxy Z TriFold : un écran de 10 pouces qui tient dans la poche

Le youtubeur Mrwhosetheboss a pu passer du temps avec le nouveau smartphone. Et contrairement aux craintes habituelles sur les premières générations (souvenez-vous du premier Fold qui perdait son écran), Samsung semble avoir livré un produit étonnamment abouti. Enfin, si vous avez les poches solides. Littéralement.

Une ingénierie de l’extrême (et ses limites)

La première chose qui frappe, c’est le gabarit. Fermé, le Z TriFold ressemble à un Z Fold 7 qui aurait abusé de la protéine. On garde l’écran externe de 6,5 pouces, mais l’épaisseur explose et le poids grimpe à 309 g. C’est 50 % plus lourd qu’un pliant classique. Oubliez la discrétion.

Mrwhosetheboss est catégorique : « Ça ne peut absolument pas passer pour un téléphone normal ».

Pourtant, une fois déplié, la magie opère. L’appareil ne fait que 3,9 mm d’épaisseur. C’est d’une finesse absurde. Pour y parvenir, Samsung utilise un dos en composite de fibre de verre. Le problème ?

• Les traces de doigts : c’est un enfer. La texture « vinyle » accroche le gras comme jamais. « C’est presque impossible de le manipuler sans le salir », note le testeur.
• La fragilité : l’écran interne est tendre. Très tendre. Une simple pression accidentelle contre un vase a suffi à créer une entaille profonde lors de la prise en main.

« L’écran interne est si mou que j’ai réussi à faire de profondes entailles dessus juste en l’appuyant contre un vase »

Un simple contact avec un objet du quotidien a marqué la dalle à 3000 euros. Ajoutez à cela la finition en fibre de verre au dos qui a une texture « vinyle un peu collante » et qui, selon lui, « attire les empreintes digitales sur chacune de ses six faces ». La conclusion est dure : « C’est quasi impossible de le manipuler sans le salir ou l’abîmer ».

Une batterie pour les charger tous

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Côté mécanique, Samsung a choisi un pliage en « U » (l’écran se replie vers l’intérieur pour être protégé) contrairement au « Z » de Huawei. En gros, le Mate XT se plie en accordéon. Sur le Samsung les deux volets se rabattent vers l’intérieur.

Pourquoi ce choix limitant ? Samsung lui a répondu : « Pour qu’aucune partie de l’écran souple ne soit exposée aux éléments quand il est fermé ». Vu l’histoire du vase, on se dit qu’ils ont eu raison.

C’est moins « sexy » à déplier, mais plus rassurant. Le système de charnière est solide, avec des aimants puissants et une vibration d’alerte si vous tentez de le plier dans le mauvais sens.

10 pouces : la productivité n’est plus un mythe

C’est là que le TriFold justifie son existence (et son prix). Une fois ouvert, vous avez une tablette de 10 pouces au format 16:11. Et Samsung, fort de dix ans d’expérience sur les tablettes, a soigné le logiciel.

Ce n’est pas juste un « grand téléphone ». L’interface s’adapte :

• Multitâche réel : Vous pouvez afficher trois applications côte à côte sans que cela ressemble à une version mobile compressée.
• Navigation fluide : Les fichiers, la galerie, YouTube… tout profite de l’espace. Sur YouTube, vous avez la vidéo, les commentaires et les suggestions sans rien masquer.
• Mode Portrait : Contrairement au Fold carré, ici l’orientation compte. En portrait, c’est la machine ultime pour le « doom scrolling ».

Mais le vrai tour de force, c’est DeX. Plus besoin d’écran externe. Le TriFold EST le moniteur. Vous connectez clavier et souris, et vous avez un environnement de bureau complet, fenêtré, avec plusieurs bureaux virtuels. « Ce n’est plus un gadget », affirme Mrwhosetheboss.

C’est peut-être la première fois qu’un téléphone peut réellement prétendre remplacer un laptop pour de la bureautique légère.

Fiche technique : du très lourd (et une surprise)

Samsung n’a pas lésiné sur les specs, même si certaines zones restent conservatrices :

• Processeur : Snapdragon 8 Elite. Puissant, mais pas la toute dernière révision « Gen 5 » selon le testeur. Ça reste un monstre pour le jeu.
• Batterie : 5600 mAh divisés en trois cellules. C’est mieux que les 4400 mAh du Z Fold 7.
• Charge : 45W filaire (et le chargeur est dans la boîte ! Un miracle en 2025).
• Photo : copier-coller du Z Fold 7. Capteur principal 200 Mpx, mais téléobjectif 3x et ultra grand-angle assez moyens. Ne l’achetez pas juste pour la photo.

Petit détail qui tue : l’appareil conserve une certification IP48. Il résiste à l’eau, mais attention à la poussière. Avec deux charnières, les portes d’entrée pour les grains de sable sont doublées.

Le prix de l’excellence

Ce n’est pas un produit expérimental bancal. C’est le « pliant définitif » de Samsung selon Mrwhosetheboss. Tout est poli, les animations sont fluides, le matériel inspire confiance (si on en prend soin).

Mais le ticket d’entrée sera violent. En se basant sur le prix coréen, on s’oriente vers un tarif avoisinant les 3000 dollars aux US (et probablement autant en euros).

C’est le prix à payer pour avoir un cinéma IMAX, un PC de bureau et un smartphone dans la même poche. Si vous êtes prêt à supporter les deux pliures visibles (oui, elles sont là) et à nettoyer vos traces de doigts toutes les cinq minutes, c’est sans doute l’appareil le plus excitant de 2026. Du moins, pour le moment.