La Xiaomi TV Box S 3e génération est là : processeur 25 % plus rapide, GPU 130 % plus performant, 32 Go de stockage et Google TV 14.
À 69,99 €, cette box TV vise directement les utilisateurs qui souhaitent connecter leur TV sans investir dans un nouveau modèle.
Ici, Xiaomi mise sur son nouveau processeur AMLogic S905X5M gravé en 6 nm pour faire la différence face aux Fire TV Stick et autres Chromecast.
Fiche technique
La Xiaomi TV Box S 3e génération mise sur l’AMLogic S905X5M, une puce 6 nanomètres avec 4 cœurs Cortex-A55 cadencés jusqu’à 2,5 GHz. Ce processeur apporte effectivement 25 % de performance CPU supplémentaire comparé à la génération précédente, mais surtout 130 % d’amélioration GPU grâce au nouveau Mali-G310 V2.
Elle mesure 97 x 97 x 17 mm pour 91 g. Toute petite. On trouve un port HDMI 2.1, un port USB 2.0 et c’est tout. Pas d’Ethernet, juste du Wi-Fi 6 double bande.
| Caractéristique | Xiaomi TV Box S 3e génération |
| Processeur | AMLogic S905X5M (4x Cortex-A55) |
| Fréquence | Jusqu’à 2,5 GHz |
| RAM | 2 Go DDR4 |
| Stockage | 32 Go eMMC |
| GPU | ARM Mali-G310 V2 |
| Système | Android TV 14 avec Google TV |
| Définition et formats | 4K (3840×2160) à 60 fps HDR10, HDR10+, Dolby Vision |
| Dimensions Connectiques | WiFi 6, Bluetooth 5.2, HDMI 2.1 |
| Dimensions et poids | 97 x 97 x 17 mm 91,2 g |
La mémoire reste inchangée avec 2 Go de DDR4, ce qui peut décevoir face aux 4 Go qu’on trouve sur certains concurrents. En revanche, le stockage quadruple à 32 Go contre 8 Go précédemment, ce qui éliminera enfin les problèmes d’espace qui handicapaient les mises à jour sur les précédents modèles.
Design et installation : simplicité exemplaire
Le design ultra-compact est toujours là : 97 x 97 x 17 mm pour seulement 91,2 g. Cette box disparaît littéralement derrière la télé grâce à sa finesse record. La face supérieure arbore discrètement le logo Xiaomi et une LED d’état minimaliste.
L’emballage montre un contenu complet : box, télécommande, adaptateur secteur, câble HDMI et notice.
L’installation se résume à trois étapes : branchement HDMI, alimentation et appairage de la télécommande Bluetooth. Le processus d’initialisation guide parfaitement l’utilisateur à travers la configuration WiFi, la connexion Google et la sélection des préférences.
La télécommande reprend le design épuré habituel avec quelques améliorations. Elle intègre désormais le Bluetooth 360° ce qui enlève les contraintes de visée directe. Les raccourcis Netflix, Prime Video, YouTube et Xiaomi TV+ facilitent l’accès aux services populaires. Le bouton Assistant Google fonctionne parfaitement pour les recherches vocales.
Seul défaut notable : les boutons produisent un clic sonore assez fort qui peut gêner lors d’un usage nocturne près d’une personne endormie.
La connectivité physique limitée nécessite parfois des adaptateurs. Le port USB 2.0 unique oblige à utiliser un hub pour connecter simultanément clé USB et adaptateur Ethernet. Mais l’avantage est qu’on peut utiliser un hub, comme celui-là.
Performances : la puissance au rendez-vous
Interface et fluidité générale
La différence de performance saute aux yeux dès la navigation dans les menus. L’interface Android TV 14 en 4K native est parfaitement fluide. Les animations sont vives, les transitions instantanées et les applications se lancent rapidement.
Cette fluidité impressionne d’autant plus que mon Nvidia Shield TV 2019 Pro commence à montrer des signes de fatigue sur les mêmes tâches. Le processeur 6 nm récent combiné à Android TV 14 optimisé produit une expérience vraiment satisfaisante pour ce niveau de prix.
Les 2 Go de RAM se font parfois sentir lors du multitâche intensif. Un exemple ? Passer rapidement entre Netflix, YouTube et une app de stockage peut provoquer des rechargements complets d’applications. Mais cette limitation est gênante pour les utilisateurs jonglant constamment entre services et apps.
Le WiFi 6 double bande plafonne autour de 250 Mbps selon mes tests, performance décevante comparée aux 400-600 Mbps obtenus sur d’autres appareils Wi-Fi 6. Cela n’affectera pas du tout le streaming vidéo, heureusement. Même le cloud gaming, comme GeForce Now, fonctionne bien.
Lecture vidéo et streaming
La lecture 4K 60 fps fonctionne parfaitement sur tous les codecs testés. Netflix, Prime Video, Disney+ et YouTube diffusent sans problème en ultra-haute définition avec HDR quand disponible. L’ajustement automatique du taux de rafraîchissement (AFR) fonctionne avec Netflix mais reste absent sur Prime Video et Disney+.
Netflix bénéficie de la certification DRM Niveau 1 permettant la 4K/HDR/Dolby Vision avec ajustement automatique du framerate à 24 Hz.
Par contre, les tests de fichiers locaux via USB montrent quelques limites. Mes fichiers 4K lourds passent correctement mais j’ai observé des micro-coupures occasionnelles sur 2 fichiers sur 19 testés. Ce sont des interruptions d’1-2 secondes, assez rares.
Par contre, aucun des fichiers 8K n’a pu être lu alors que la génération précédente y arrivait. C’est ce qu’on appelle une régression technique, même si l’usage 8K reste anecdotique pour le grand public.
Chromecast intégré permet la diffusion depuis smartphones/tablettes. La duplication d’écran fonctionne aussi bien sur iOS qu’Android.
Gaming et émulation rétro
L’amélioration GPU de 130 % se ressent immédiatement sur les jeux Android TV. Les titres 3D tournent plus fluidement avec des détails graphiques supérieurs. Cette box est au niveau désormais de l’AMLogic S922X haut de gamme d’il y a 4 ans.
L’émulation rétro progresse significativement. Saturn, Dreamcast et PSP fonctionnent mieux qu’avant avec possibilité d’upscaling. Vous pourrez jouer à un jeu PSP avec un framerate quasi-constant à 30 ips.
Nintendo DS bénéficie du rendu 3D haute définition et du filtre HQ2X pour lisser les textures. Mario Kart tourne parfaitement à 100 % de sa vitesse originale avec ces améliorations visuelles.
Par contre, le système 32 bits empêche l’émulation GameCube qui nécessite 64 bits. Dommage, d’autant plus que les OS dédiés comme EMUELEC ne supportent pas encore ce processeur trop récent.
Logiciels et écosystème : Google TV mature
Android TV 14 avec overlay Google TV apporte une interface axée sur le contenu plutôt que les applications.
L’écran d’accueil affiche donc des miniatures de films et de séries de vos services d’abonnement, en fonction de ceux que vous aurez paramétré, mais aussi du contenu sponsorisé. Et ça, je trouve ça carrément intrusif.
Heureusement, un mode « applications uniquement » permet d’épurer l’interface en n’affichant que les icônes d’apps. Par contre, la bannière publicitaire en haut d’écran est toujours là.
Le Play Store Android TV reste bien caché dans l’interface. Il faut soit chercher « Play Store » soit utiliser la commande vocale pour y accéder.
L’application Xiaomi TV+ intègre des chaînes TV gratuites avec du contenu plutôt ancien. Ne vous attendez pas aux derniers blockbusters ou au sport premium, mais cela complète l’offre pour du contenu occasionnel.
Kodi fonctionne parfaitement et supporte tous les codecs audio : Dolby Digital, Dolby Atmos, DTS, DTS-X…
L’Assistant Google répond correctement aux commandes vocales français pour contrôler la lecture et rechercher du contenu.
Prix et alternatives
À 69,99 € officiels (souvent 60-65 € en promotion), la Xiaomi TV Box S3 est certainement ce qu’il se fait de mieux dans le milieu de gamme des box TV. Ce tarif la place entre les dongles basiques (30-40 €) et les solutions premium (100 €+) comme la Shield de Nvidia.
Vous pouvez consulter notre guide d’achat des meilleurs boitiers TV par ici.
Pour aller plus loin
Box TV : quel est le meilleur boîtier TV Android et Apple pour Netflix, Disney+ ou Canal+ ?
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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