Créés par des anciens de Take Eat Easy, les vélos électriques Cowboy débarqueront en France en 2019

 
Forte d’une levée de fonds de dix millions de dollars, la jeune pousse belge Cowboy, fondée par un trio d’entrepreneurs et spécialisée dans les vélos électriques, commercialisera ses produits en France à partir du printemps 2019. Retour sur son histoire.

Un entrepreneur abandonne rarement. Cette devise inventée sur le tas, mais plutôt représentative du milieu pourrait parfaitement s’appliquer au trio fondateur de l’entreprise belge Cowboy, constructeur de vélos électriques. Adrien Roose, Karim Slaoui et Tanguy Goretti sont loin d’être des inconnus dans l’univers des start-up. Jugez par vous même.

Les deux premiers ont notamment fait leurs armes en tant que CEO et COO de Take Eat Easy, jeune pousse spécialisée dans la livraison de repas n’ayant pas résisté à la féroce concurrence menée par Foodora et Deliveroo. En juillet 2016, l’entreprise a mis la clé sous la porte suite à une troisième levée de fonds s’étant soldée par un échec.

Première levée de fonds en mars 2018

Tanguy Goretti, de son côté, a participé à la fondation de DJUMP, une société de covoiturage urbain rachetée par Chauffeur Privé en juillet 2015. Trois hommes aux expériences sensiblement similaires, et dont les tribulations les ont amenées à fonder, ensemble, une nouvelle compagnie basée en Belgique : Cowboy, qui a fait des vélos électriques son véritable fer de lance.

Fondée à Bruxelles en 2017, Cowboy a rapidement mis le pied à l’étrier pour commercialiser son premier produit dès le mois d’avril 2018, uniquement en Belgique. Une période riche en émotions pendant laquelle une première levée de fonds à succès (2,4 millions d’euros) a été menée en mars, précédée d’un prix au Red Dot Award — pour le design innovant du vélo — le même mois. Sans oublier une médaille d’or à l’EuroBike 2017, l’un des plus grands salons consacrés aux vélos.

Rapidement, le modèle Cowboy rencontre son public : 1000 exemplaires vendus depuis sa commercialisation. Il faut dire que le marché belge semble idéal pour se lancer, là où 45 % des nouveaux vélos achetés sont électriques, selon les chiffres fournis par l’entreprise. Cette réussite n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, et a visiblement attiré de nombreux investisseurs.

A l’assaut des marchés européens

10 millions : c’est, en euros, la seconde levée de fonds récemment réalisée par l’entreprise. Un tour de table principalement mené par Tiger Global, Index Ventures et Hardware Club, rejoints par des particuliers issus de l’univers entrepreneurial : Oscar Salazar (Uber), Thibaud Elziere (eFounders), Bertrand Jelensperger (LaFourchette), Harold Mechelynck (Ogone), Frederic Potter (Netatmo) ou encore Francis Nappez (BlaBlaCar).

Cette nouvelle manne financière devrait considérablement accélérer le développement de la firme belge : outre une première vague de recrutements lancée dans les prochains mois, Cowboy tentera de s’implanter durablement en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, ainsi qu’en France, où le lancement officiel de ses vélos électriques est prévu pour le printemps 2019 – pour ainsi venir titiller le Peugeot e-Legend ou les modèles Rayvolt Bike.

Plus concrètement, le modèle de la marque s’illustre par son système d’assistance motorisé et intelligent, qui « s’adapte intuitivement au style et à la force de pédalage » du cycliste, peut-on lire sur le communiqué de presse. Autrement dit, le moteur vous donne un coup de pouce lors des phases de démarrage, d’accélération et sur une côte. Sa batterie est quant à elle intégrée au cadre situé sous la selle.

Un poids convenable pour une autonomie raisonnable

D’une puissance de 252 Wh et d’un poids de 1,7 kilogramme, cette batterie amovible offre une autonomie de 50 kilomètres, pour un temps de recharge de 2h30. Le vélo pèse un total de 16 kilogrammes, ce qui est raisonnable. Soucieux de la sécurité de ses usagers, Cowboy a intégré un feu de freinage lorsque les freins s’activent. Pratique pour être vu par les automobilistes.

Une application dédiée, à télécharger sur votre smartphone, se transforme en tableau de bord et vous propose diverses fonctionnalités comme un suivi GPS et des statistiques sur vos déplacements. « Nous avons focalisé nos efforts sur les trois principales raisons pour lesquelles les gens rebutent à acheter un vélo électrique : le coût élevé, un design laissant à désirer et l’absence de technologie. Nous nous sommes efforcés à résoudre ces problèmes », a précisé Adrien Roose.

D’un prix de 1790 €, le vélo électrique Cowboy ne suivra pas le chemin traditionnel des ventes : ses créateurs misent en effet sur le bouche en oreille et sa boutique en ligne, et non sur des revendeurs physiques, pour percer le marché. Pour améliorer sa visibilité, des magasins éphémères pourraient cependant voir le jour dans les différentes capitales prises d’assaut par ce nouvel acteur du secteur.


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