Test des Divacore Nomad+ : des écouteurs portables, une boite de recharge qui l’est moins

 

Après les Antipods, la marque française Divacore est de retour avec de nouveaux écouteurs true wireless, les Nomad+. La promesse ? « Des performances sonores impressionnantes » et une autonomie pouvant aller jusqu’à 180 heures grâce à son boitier de recharge impressionnant. Mais qu’en est-il vraiment ?

Fiche technique

  • Audio : stéréo
  • Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz
  • Impédance : 16 ohms
  • Profils supportés : A2DP 1.3, HFP 1.6, HSP 1.2, AVRCP 1.5, SPP 1.2, 96MIPS dual-MAC DSP, AAC
  • Dimensions : 2,4 X 2,3 X 1,8 cm (écouteurs) / 10,1 X 6,5 X 3 cm (boitier)
  • Poids : 5 grammes (écouteurs)/ 169 grammes (boitier)
  • Connectivité : Bluetooth 5.0
  • Batterie : 5000 mAh (boitier)
  • Recharge : micro-USB

Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par le constructeur.

Design et ergonomie : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »

Les écouteurs Nomad+

Les écouteurs true wireless ont le vent en poupe depuis le lancement des AirPods d’Apple. Divacore a d’ailleurs surfé sur ce succès avec ses AntiPods, un jeu de mot intelligent qui fait bien sûr écho aux écouteurs de la marque à la pomme. Arrivent aujourd’hui les Divacore Nomad+, une nouvelle version qui vise notamment les utilisateurs qui partent en vacances ou en week-end.

Comme la plupart des écouteurs true wireless, Divacore propose ici un dispositif audio dépourvu de tout câble, composé de deux petites oreillettes dépourvues du moindre fil et d’une boite de rangement servant également de chargeur. L’intérêt est double puisque cela permet de déporter la batterie des écouteurs et de pousser l’utilisateur à ranger ses écouteurs après utilisation et ainsi éviter de les perdre.

Les Divacore Nomad+ n’adoptent pas la forme effilée et tombante des AirPods (ou des Huawei Freebuds pour ne citer qu’eux), mais un format plus discret, comme des dragées, avec une petite trompe à insérer dans l’oreille. Il faut avouer que pour bien tenir, la forme est forcément plus imposante, ce qui ne sera pas de tout confort pour ceux ayant de petites oreilles. Clairement, dans mon cas — malgré une forme d’oreilles plutôt standard –, les écoutes longues ont tendance à être douloureuses au niveau du tragus et de l’antitragus. Pourtant, ils paraissent plutôt ergonomiques au premier contact.

Notons par ailleurs que Divacore fournit 3 paires d’embouts afin d’adapter la partie à insérer dans l’oreille à toutes les morphologies.

Les écoutes longues ont tendance à être douloureuses

Pour l’esthétique, c’est bien sûr une question de goût, mais Omar, qui se trouve face à moi dans les bureaux, m’a gratifié d’un gentil « on dirait que tu as des boules quiès, c’est vraiment pas très beau ». Un avis que je partage, mais qui reste évidemment à votre propre appréciation. De plus, la LED clignote continuellement durant l’écoute, ce qui peut s’avérer gênant la nuit, si vous souhaitez écouter votre série Netflix au lit pendant que quelqu’un essaye de dormir à côté par exemple.

Enfin, notons qu’il n’y a pas de réduction de bruit active (ce qui n’est pas vraiment étonnant à ce prix), mais la réduction passive est plutôt bonne. Un mode « sports extérieurs » est également disponible en appuyant trois fois sur le bouton de l’un ou l’autre des écouteurs. Cela permet de bien entendre les bruits environnants, ce qui peut s’avérer pratique pour ceux qui vont courir en pleine rue par exemple. Il est dommage néanmoins qu’il n’y ait absolument aucune indication pour signaler le changement de mode ou pour savoir dans quel mode on se trouve.

Par ailleurs, le temps de latence entre le moment où l’on appuie sur le bouton d’un écouteur et le moment où la musique se lance ou se met en pause est assez élevé pour pousser à appuyer une deuxième fois en pensant que la première pression n’a pas eu d’effet. Juste à temps pour effectuer l’effet inverse que celui que l’on attend.

La boite de transport

La boite de rangement ressemble à une valise miniature. Bien loin de la petite boite des AirPods avec ses 10 cm de large pour 6 cm de long et 169 grammes (!!), elle vous rappellera que vous avez vos écouteurs dans la poche très régulièrement. Et pour peu que vos poches ne soient pas très grandes, bonjour la déformation des pantalons.

Dans l’idée, cette petite boite respire la qualité, elle semble robuste, la charnière n’a pas trop de jeu et le capot tient bien en place. Le capot tient TROP en place. Une fois la boite fermée, il est nécessaire d’avoir des ongles et un peu de force pour réussir à l’ouvrir à nouveau. Ce n’est clairement pas ergonomique du tout et on se fait rapidement mal aux doigts. Dans mon cas, avec les mains mouillées, il m’a même fallu recourir à mes dents pour réussir à ouvrir la boite. Un défaut de conception énorme pour un produit qui doit être ouvert et refermé à de multiples reprises au cours de la journée.

Bluetooth 5 et synchronisation

L’une des plus grosses nouveautés des Divacore Nomad+ par rapport aux Antipods, c’est le passage du Bluetooth 4.2 au Bluetooth 5.0. Cela devrait permettre notamment une plus grande stabilité et éviter les coupures lors de la lecture. Néanmoins, si je n’ai pas réellement expérimenté de coupure franche et précise, il m’est arrivé plusieurs fois d’avoir des variations de son dans un écouteur ou l’autre, comme si quelqu’un s’amusait avec la molette de réglage de la balance. Un effet très désagréable, parfois même plus qu’une coupure.

Mais malgré cela, peut-on tout de même apprécier sa musique et ses podcasts ? C’est là une question de goût. Le son est puissant, plutôt bien ciselé, et sans trop de distorsions. Vous vous éclaterez les tympans avant d’arriver à un son qui sonnera trop de travers. Évitez donc de mettre le volume de ces Nomad+ à l’épreuve.

Pour ce qui est du son en général, les basses sont très marquées. Bien trop à mon goût puisque cela vient en partie étouffer les aiguës et les médiums. Rien d’abominable, mais c’est là une signature sonore très marquée qui ne collera qu’à certains utilisateurs. Et pour les podcasts ou autres médias centrés sur la voix, on se retrouve avec un son très chaleureux, mais un peu sourd.

Notons d’ailleurs que pour rendre plus agréable ce type de contenu, les Divacore Nomad+ s’appairent de manière indépendante à votre smartphone (ou autre), ce qui permet d’éviter le décalage entre les deux canaux puisque le son n’a pas à transiter par un écouteur pour ensuite arriver au second. En revanche, il persiste un — très — léger décalage entre la vidéo et le son que je n’ai pas par exemple sur mon casque Sony WH-1000xM3 (mais ce n’est pas du tout la même gamme de produits).

Qualité des appels

Les appels sont plutôt désagréables. Non seulement mes interlocuteurs m’entendent « de loin », mais je les entendais de manière un peu hachée, avec des distorsions et des microcoupures.

Moins d’autonomie, mais une énorme batterie

Les Divacore Nomad+ ont une autonomie d’environ 3 heures en continu. Comme le 11/20 du Commissaire Bialès, « c’est bien, mais pas top » puisque cela permet à peine de regarder un volet du Seigneur des Anneaux dans sa version ciné, obligeant à couper votre lecture si vous préférez la version longue. C’est dans la moyenne, mais c’est surtout beaucoup moins que les Antipods qui tenaient plus de 6 heures sur une même charge.

Divacore compte donc sur son énorme boite de rangement de 5000 mAh pour assurer un total de 180 heures d’autonomie au total. En une semaine d’utilisation, nous n’avons pas eu l’occasion de vider complètement cette batterie pour en confirmer l’autonomie, mais elle est effectivement très importante et ne devrait donc pas poser le moindre problème pour tenir la journée, ou la semaine pendant des vacances. Le petit plus, c’est la capacité de « powerbank » de ce boitier, qui pourra également recharger votre smartphone au besoin grâce à son port USB-A (5V/2A, n’espérez pas de la charge rapide).

Divacore annonce que son boitier se recharge en 2 heures (en micro USB), mais nous n’avons pas pu le vider complètement pour vérifier. Les écouteurs se rechargent quant à eux en une heure environ.

Prix et disponibilité

Les Divacore Nomad+ sont d’ores et déjà disponible au prix conseillé de 119 euros.

 

Note finale du test
7 /10
Les Divacore Nomad+ sont une bonne évolution des Antipods pour les amateurs de musique, notamment grâce au passage au Bluetooth 5.0 qui permet d'obtenir une meilleure stabilité. Ils ont d'ailleurs un son très chaleureux pour ceux qui aiment les grosses basses bien présentes, même si cela se fait du coup au détriment des aiguës et des médiums. C'est bien pour les fans d'électro, mais moins pour les amateurs de jazz ou ceux qui écoutent beaucoup de podcasts. C'est d'autant plus vrai qu'un très léger décalage presque imperceptible se fait sentir entre le son et la vidéo.

Mais l'un des plus gros inconvénients de ces Nomad+, c'est leur boite de rangement. Encombrante et difficile à ouvrir, elle ne donne pas envie de se déplacer, sous peine de déformer vos poches, de vous abîmer le pouce à chaque rangement et de sentir cette grosse boite dans votre jean.

Pour 119 euros, c'est un bon rapport qualité/prix, mais que l'on regarde tout de même avec une certaine appréhension. Il est certain que quelques-uns en seront pleinement satisfaits, mais les Nomad+ ne feront clairement pas l'unanimité.

Points positifs
Divacore Nomad+

  • Bonne isolation

  • Son correct pour le prix (mais basseux)

  • Synchronisation indépendante des écouteurs

  • Le boîtier fait office de batterie externe

  • Mode sport extérieur

Points négatifs
Divacore Nomad+

  • Autonomie décevante

  • Boite très difficile à ouvrir

  • Des variations de son impromptues

  • Boîte encombrante