Des jeux vidéo « sans âme », l’aveu de ce grand patron sur l’IA

 
La vie n’est pas si rose au pays de l’IA. Le patron du géant Embracer admet que la technologie peut donner des jeux sans âme.

Le nom est peu connu des joueurs et joueuses de jeu vidéo, et pourtant le géant européen Embracer regroupe de très nombreux studios et éditeurs, notamment Crystal Dynamics (Tomb Raider) et Deep Silver (Kingdom Come: Deliverance II).

Le jeudi 18 septembre était le point annuel du groupe, durant lequel le patron de la société Phil Rogers a fait un point sur les orientations de l’industrie.

Un outil surpuissant

Dans son discours, Phil Rogers n’a pas hésité à évidemment vendre un avenir adossé à l’IA, c’est la meilleure façon de rassurer aujourd’hui les investisseurs.

Dans un secteur caractérisé par des coûts de développement en hausse et des attentes illimitées de la part des joueurs, la question n’est plus de savoir si une entreprise va adopter une technologie telle que l’IA, mais comment elle va l’utiliser pour se démarquer.

L’IA est d’après lui « la technologie ou l’outil le plus puissant de notre génération pour stimuler l’efficacité, amplifier la créativité et, au final, offrir les jeux mémorables et de haute qualité que nos joueurs exigent ».

Un usage « éthique » de l’IA

Ce discours mis de côté, il admet : « nous voyons les gros titres, nous entendons les inquiétudes des joueurs et des développeurs, mais nous pensons que le plus grand risque ne réside pas dans l’utilisation de l’IA, mais dans son utilisation sans cadre éthique solide ».

Les joueurs ne recherchent pas des quêtes secondaires génériques et sans âme ni des voix synthétiques générées par IA. Les artistes, les acteurs et les scénaristes ont besoin d’être protégés contre le plagiat. La propriété intellectuelle doit être encouragée et respectée.

Il estime donc que l’IA ne doit « jamais remplacer » l’humain, mais lui donner des capacités supplémentaire.

Le contre exemple Tomb Raider

Ce discours de Phil Rogers intervient alors que l’une des filiale d’Embracer Group a justement fait la Une pour son utilisation de l’IA générative.

L’actrice Françoise Cadol, voix française du personnage de Lara Croft dans Tomb Raider, a mis en demeure l’éditeur Aspyr Media, appartenant au groupe Embracer, pour avoir copié sa voix à l’aide d’une IA.

L’éditeur a fini par reculer et proposer une mise à jour du jeu pour « corriger le contenu généré IA de manière non autorisée ».

Difficile d’y voir une tentative d’usage « éthique » de l’IA.


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