
Alors que GTA 6 continue de se faire attendre, son studio de développement Rockstar Games fait la Une de l’actualité du jeu vidéo pour d’autres raisons ces dernières semaines.
Le studio et son éditeur Take Two sont en effet accusés de faire de la répression antisyndicale dans une industrie qui a encore du mal à protéger ses travailleurs.
Un licenciement étrange
Le 30 octobre 2025, Rockstar Games a mis à la porte 31 salariés du studio au Royaume-Uni. Comme le relait la BBC, pour l’Union syndicale britannique, l’IWGB (Independent Workers’ Union of Great Britain), il s’agit tout simplement de l’acte de répression syndicale le plus flagrant de l’histoire du jeu vidéo.
L’acte de répression syndicale le plus flagrant et le plus impitoyable de l’histoire de l’industrie du jeu vidéo.
Tous les salariés concernés s’étaient en effet regroupés sur un serveur Discord privé pour discuter de syndicalisation.
Pour Rockstar, il s’agit d’une violation de la politique du groupe en relation avec les fuites sur Internet.
Nous avons pris des mesures à l’encontre d’un petit nombre d’individus qui ont été surpris en train de diffuser et de discuter d’informations confidentielles sur un forum public, ce qui constitue une violation des politiques de notre entreprise.
Le serveur Discord privé ne comportait que des employés de Rockstar Games et deux leaders syndicaux, mais Rockstar considère visiblement qu’il s’agit tout de même d’une fuite.
Rassemblement à Paris en France
Dernier rebondissement dans l’affaire, le syndicat français STJV (Syndicat des Travailleureuses du Jeu Vidéo) organise un rassemblement à Paris ce vendredi 14 novembre à partir de 17h.
Plusieurs syndicats européens du jeu vidéo étant rassemblés ce vendredi à Paris, nous organiserons un rassemblement en face des locaux de Take Two Interactive France, pour exprimer notre soutien aux licencié·es et montrer que notre solidarité est internationale.
Les conditions de travail au sein de Rockstar Games font l’objet de discussions depuis plusieurs années.
Le développement de Red Dead Redemption 2 a fait l’objet de plusieurs enquêtes révélant de graves problèmes pour les développeurs, notamment des périodes de crunch à répétition et des semaines de travail de plus de 100 heures dans une culture toxique.
La situation se serait depuis grandement améliorée sur le développement de GTA VI, mais les reports à répétition pourraient faire une nouvelle fois changer les méthodes de gestion de projet, et pas nécessairement pour le meilleur.
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