
L’IA est arrivée avec de belles promesses de transformation. Dans tous les domaines, elle promet d’accélérer la recherche, d’automatiser les tâches et de surtout de réaliser des exploits que l’humain n’aurait pas réussi. Le réseau électrique espère, lui aussi, profiter de ces avantages et voir émerger de réelles améliorations.
Mais n’oublions pas que cette nouvelle technologie reste un véritable gouffre énergétique qui met déjà les infrastructures électriques à rude épreuve. La question se pose alors : pourrait-elle réellement être bénéfique pour notre réseau ?
Quels sont les avantages de l’IA pour le réseau électrique ?
Selon un rapport du MIT Technology Review, l’IA pourrait servir dans deux principaux aspects du réseau électrique. Elle peut tout d’abord apporter sa contribution au niveau des travaux de prévision. Il faut savoir que l’équilibre du réseau repose en grande partie sur des estimations établies plusieurs jours, mois et années à l’avance. Les gestionnaires doivent anticiper la demande et la consommation pour déterminer la quantité d’électricité à produire à un moment précis.
Jusqu’à présent, ces prévisions reposent sur des approximations auxquelles est intégrée une certaine marge de sécurité. Mais ce modèle entraîne souvent des pertes, et c’est là que l’IA peut être utile : elle pourrait analyser d’immenses volumes de données (historiques, météorologiques ou techniques) afin d’affiner les prévisions de consommation. Grâce à ces analyses plus précises, les estimations deviennent plus fiables, ce qui permet de réduire les pertes d’énergie.
L’IA pourrait également accélérer le processus de raccordement des nouvelles centrales renouvelables attendues pour décarboner le réseau. Une fois construites, ces installations doivent souvent patienter longtemps avant d’être raccordées. Cette attente s’explique par des raisons administratives, mais surtout par le temps nécessaire à la réalisation des études d’impact.
Ces analyses visent à évaluer les effets potentiels de l’intégration d’une nouvelle centrale sur la stabilité et la performance du réseau. Un algorithme intelligent peut ainsi être mobilisé pour réaliser ces études, qui prennent habituellement plusieurs mois en raison de la complexité du système électrique.
Une forte pression sur le réseau électrique
Pour résumer, l’IA présente indéniablement de nombreux avantages pour le système électrique. Mais la question est de savoir si ces bénéfices compensent ses effets négatifs. Aujourd’hui, le constat est clair : l’IA exerce une forte pression sur le réseau.
Les infrastructures énergivores nécessaires à son fonctionnement, notamment les centres de données, se multiplient à grande vitesse. En conséquence, certaines régions observent déjà une forte hausse des prix de l’électricité, le réseau ayant du mal à répondre à cette nouvelle charge énergétique.

On peut dire qu’à ce stade, nous payons déjà le prix fort de cette nouvelle technologie puisqu’il y a davantage d’électricité consommée, davantage de centrales nécessaires, et même davantage d’émissions de gaz à effet de serre, car le système électrique est encore loin d’être décarboné. Pour l’instant, l’IA ne profite pas encore aux réseaux électriques.
Et même pour ce qui est du futur de cette technologie, les experts semblent prudents. En effet, certains doutent encore que la réalité soit réellement à la hauteur des promesses qu’on lui attribue. « Pour le moment, j’hésite beaucoup à considérer l’IA comme une solution miracle » précise d’ailleurs Panayiotis Moutis, professeur au City College de New York interviewé par le MIT Technology Review.
Des centres de données dans l’espace ?
Conscients de l’impact de l’IA sur le réseau électrique, les géants technologiques explorent déjà des solutions, certaines étant pour le moins inédites. Si les grandes entreprises construisent leurs propres centrales nucléaires ou renouvelables pour alimenter leurs centres de données, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, envisage carrément de les installer dans l’espace.
Selon le dirigeant, de telles installations pourraient voir le jour d’ici 10 à 20 ans. « Ces pôles d’entraînement géants seront mieux construits dans l’espace, car nous y disposons d’énergie solaire 24h / 24 et 7j /7 », a-t-il affirmé récemment selon Reuters.
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